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Les nouvelles N° 24
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Actualités internationales
Cela concerne de nombreux secteurs comme
l’hydroélectricité et le refroidissement des
centrales thermiques et nucléaires, la produc-
tion alimentaire avec l’irrigation, la pêche et
l’aquaculture, l’urbanisation avec les besoins
en eau potable et assainissement ou les
transports fluviaux...
Le secteur de l’eau est l’un des plus directe-
ment concernés, par les modifications des
cycles hydrologiques, et donc de la disponibi-
lité spatiale et temporelle des ressources et
ses incidences sur tous les usages.
L’évaluation, selon divers scénarios, des
conséquences hydrologiques des chan-
gements mondiaux doit être rapide-
ment menée dans chaque bassin.
Les efforts de recherche et de prospectives-
doivent être renforcées et accélérées afin de
donner aux décideurs locaux sur le terrain les
éléments indispensables pour concevoir les
programmes adaptés et diversifiés néces-
saires.
Il faut préparer les générations futures,
en développant des outils d’éducation et de
participation de la jeunesse, en s’appuyant
notamment sur
les Parlements de la Jeu-
nesse pour l’Eau.
L’anticipation, la prise en compte de l’incerti-
tude et la capacité à se projeter sur le long
terme doivent être les nouveaux fondements
des politiques de gestion de l’eau.
L’échange d’information sur les bonnes pra-
tiques est essentiel : la CEE-ONU et le RIOB
ont lancé la création d’
un réseau d’orga-
nismes de bassin pilotes œuvrant pour
tester des mesures d’adaptation au
changement climatique.
En ce qui concerne les inondations, la
solidarité ”amont-aval” dans les bas-
sins doit être la base d’une gestion
cohérente et coordonnée à l’échelle des
bassins et sous-bassins versants,
tant
pour la prévention que pour la protection.
Cela vaut particulièrement pour les bassins
transfrontaliers où il faut encourager la coo-
pération entre les Etats riverains.
La prévention contre les sécheresses
doit être planifiée sur le long terme, et
au niveau de chaque bassin, en résol-
vant les problèmes structurels qui se
posent, afin d’en prévenir le mieux pos-
sible les effets et d’éviter la dégrada-
tion globale de la ressource en eau.
Tous les usages sont concernés, et tout parti-
culièrement l’utilisation de l’eau en agricul-
ture qui doit être rationnalisée au mieux.
Les pressions sur la ressource en eau obligent
à emprunter de nouvelles voies telles que la
mobilisation des eaux non-conventionnelles
et la réutilisation des eaux usées.
La mobilisation de nouvelles ressources et la
création de nouvelles réserves s’avèrent néces-
saires mais il faut préalablement s’assurer que
les demandes en eau ont été rationalisées et
que les projets sont écologiquement accepta-
bles et économiquement raisonnables.
Des approches ”sans regret” doivent être suf-
fisamment flexibles pour s’adapter aux situa-
tions très fluctuantes dans l’avenir.
La coopération entre Pays riverains des
fleuves, des lacs et des aquifères trans-
frontaliers doit être renforcée.
Il est urgent que les accords, conventions ou
traités de coopération existant soient élargis
et renforcés.
Lorsqu’il n’existe pas encore d’accord, il est
indispensable que les pays riverains en éta-
blissent un et créent les instances communes
nécessaires pour sa mise en application.
La Convention d’Helsinki de 1992
sur la
protection et l’utilisation des cours d’eau
transfrontières et des lacs internationaux,
d’une part, et
la Convention des Nations
Unies de 1997,
d’autre part, donnent un
cadre pour améliorer la coopération trans-
frontalière dans le domaine de l’eau.
De son côté,
la Directive-Cadre euro-
péenne sur l’Eau (DCE)
propose une coo-
pération régionale dans le domaine de l’eau
en se fondant sur les principes d’une gestion
intégrée par bassin.
Elle peut inspirer d’autres régions du Monde.
Alors que la réflexion est aujourd’hui lancée
sur la définition des
Objectifs de Dévelop-
pement Durable post 2015 des Nations
Unies,
le RIOB considère fondamental d’in-
clure la gestion des ressources en eau dans
les premières priorités, tant cette ressource de
plus en plus rare est indispensable au déve-
loppement économique, social et environne-
mental.
Il entend se mobiliser pour les prochains
grands évènements mondiaux sur l’eau,
notamment, pour le 7
ème
Forum Mondial de
l’Eau, les Conférences Climat des Nations
Unies et le 1
er
Forum Environnement Interna-
tional pour les Organismes de Bassins orga-
nisé en 2014 par le PNUE.
Les Organismes Membres du RIOB dis-
posent d’une expérience et d’une exper-
tise de plus en plus reconnues qu’ils
souhaitent partager, disséminer et met-
tre à la disposition de tous les pays et
institutions qui voudraient les suivre
dans une approche efficace de la ges-
tion par bassin.
L’Assemblée Générale a remercié
l’Agence
Nationale de l’Eau (ANA) et le Réseau
Brésilien des Organismes de Bassin
(REBOB)
pour leur remarquable accueil à For-
taleza.
Elle a félicité
l'Organisation pour la Mise
en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS)
et
se deux Commissaires respectifs, leurs Excel-
lences M.S. Ould Merzoug et K. Komara pour
la façon magistrale dont ils ont assuré la Pré-
sidence Mondiale du RIOB depuis l’Assem-
blée Générale de Dakar en 2010.
M. Lupercio Ziroldo Antonio, Président
du REBOB, a été élu nouveau Président
Mondial du RIOB, jusqu’à la prochaine
Assemblée Générale qui se tiendra au
Mexique en 2016.
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319 Délégués venus de 49 Pays © OIEau - C.Runel