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Les nouvelles N° 24 - Janvier 2014
Actualités internationales
9
ème
Assemblée Générale Mondiale
du Réseau International des Organismes de Bassin
Déclaration de Fortaleza
La 9
ème
Assemblée Générale du Réseau
International des Organismes de Bassin
s’est tenue du 13 au 16 août 2013 à
Fortaleza, au Brésil.
Elle a réuni 319 Délégués venus de
49 Pays.
Les travaux ont porté sur l’adaptation aux
grands défis mondiaux, que sont la crois-
sance de la population, l’accroissement de la
demande alimentaire et énergétique, et les
effets du changement climatique, qui ont été
abordés à l’occasion de cinq tables rondes :
la gestion de l’eau dans les nou-
veaux Objectifs du Développement
Durable de l’ONU après 2015,
l’adaptation aux effets du change-
ment climatique et la prévention des
phénomènes extrêmes d’inonda-
tions et de sécheresses,
les cadres institutionnels d’interven-
tion des Organismes de Bassin et la
participation des pouvoirs locaux,
des usagers et du public,
la gestion des fleuves, des lacs et
des aquifères transfrontaliers,
le financement de la gestion de l’eau
et des organismes de bassin.
Des débats, il ressort que la gestion
intégrée des ressources en eau par bas-
sins, qu’ils soient locaux, nationaux ou
transfrontaliers, s’impose partout dans
le Monde.
Les expériences de gestion intégrée de bas-
sin, menées dans de très nombreux pays
aujourd’hui et dont certaines ont plus de cin-
quante ans, montrent la pertinence de cette
approche.
L’Assemblée Générale a réaffirmé un
certain nombre de conditions pour
garantir le succès de la gestion par
bassin :
Il est indispensable de
développer des
approches intégrant à la fois les eaux de
surface, souterraines et côtières,
de
rechercher des solutions transversales et
intersectorielles, de réduire les pressions sur
les ressources disponibles, de rétablir l’hydro-
morphologie des cours d’eau et de protéger
ou restaurer les écosystèmes aquatiques.
Des systèmes intégrés d'information
doivent permettre de connaitre les ressources
et leurs usages, les pressions polluantes, les
écosystèmes et leur fonctionnement, les
risques et de suivre les évolutions.
La production et la mise à disposition d’infor-
mations et de données fiables sont primor-
diales pour permettre
un dialogue cons-
tructif entre partenaires,
faciliter les prises
de décisions, et évaluer les résultats des poli-
tiques mises en œuvre.
Ces systèmes d’information doivent prendre
en compte les données du changement cli-
matique.
Des Plans de Gestion de Bassin ou des
Schémas Directeurs de Bassin,
établis en
concertation avec tous les acteurs, doivent
fixer les objectifs à atteindre à moyen et long
terme, à travers la réalisation
des Program-
mes de Mesures et d'investissements
prioritaires pluriannuels successifs.
Un financement durable de la gestion
des ressources en eau et des organis-
mes qui en ont la charge doit être
garanti en investissement et en fonc-
tionnement,
sur la base de l'application des
principes ”pollueur-payeur ” et ”utilisateur-
payeur”, en assurant toutes les péréquations
nécessaires, tant géographiques qu’intersec-
torielles, en garantissant une solidarité entre
toutes les catégories d’usagers et en combi-
nant des taxes administratives nationales ou
locales, une tarification des services collectifs
et des redevances affectées aux objectifs fixés
par concertation.
Aux côtés des administrations gouvernemen-
tales compétentes, il faut organiser une parti-
cipation active à la prise des décisions des
Autorités territoriales concernées, notamment
des municipalités, des représentants des dif-
férentes catégories d'usagers et d’associa-
tions de protection de la nature ou porteuses
d’intérêts collectifs.
La création de Comités ou Conseils de
Bassin apparait comme le meilleur
moyen d’assurer une réelle participa-
tion de tous les acteurs.
Ces instances doivent être associées aux déci-
sions concernant la politique de l'eau dans
leur bassin, dans le cadre de procédures et
d’un mandat définissant clairement leur rôle.
Elles permettent les passerelles intersecto-
rielles favorisant l’échange d’informations et
le dialogue entre tous les partenaires.
Leur création ou leur renforcement doit être
une priorité pour les bailleurs de fonds.
”Le PACTE mondial pour une meilleure
gestion des bassins”,
initié par le RIOB en
Mars 2012 et signé à ce jour par 128 organi-
sations du Monde entier, repose sur ces prin-
cipes.
L’adaptation aux effets des change-
ments globaux et climatiques est une
priorité mondiale et locale.
Les conséquences sociales, économiques et
écologiques risquent d’être très importantes
et nécessitent une mobilisation rapide pour
préparer les programmes d’adaptations
indispensables au niveau de chaque
bassin,
en considérant les eaux de surface et
les eaux souterraines.
La cérémonie d’ouverture © OIEau - C.Runel