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Structures et fonctions de la forêt dans les exploitations agricoles du Comminges

Farm woodlands could be a potential source of diversification of agricultural activities. This necessitates to get precise informations about the way the woodlands are managed. The objective of our study is to understand the technical practices and decision making process of farmers involved in forestry. Aerial photographs taken by the French National Geographic Institut from 1942 to 1992 are used and analysed with a Geographic Information System in order to assess the spatial and temporal evolution of farm woodlands and hedges in four communes of the Comminges region where polyculture and cow breeding dominate the farming system. We assess the silvicultural technical knowledge of the farmers. A classification of the farmers' silvicultural activities is made on the basis of the farm woodland characteristics. The spatial and temporal dynamics of the woodlands from 1942 to 1992 indicate that farmers use naturally regeneration woodlands within their crop rotation. Silvicultural practices are similar among the farmers. Coppice with standards is the most typical type of woodland. Practices are characterised by irregular cuttings . The intensity and periodicity of tree cuttings are not planned. Woodlands are aging due to the lack of intensive harvesting over the last fifty years. Our classification based on the stand structures has three classes : 1/ the sylviculturists, 2/ the farmers who minimally manage their woodlands and 3/ farmers who do not harvest their woodlands. The multiple use of the woodlands is not an objective for the farmers, except for the silvopastoralists. In conclusion, we observe that farmers are doing the same type of cutting that produce different forest structures. Then, we ask what could be the best way of improving the farmers' woodland generating income. Silvicultural practices that favour the growth of commercially interesting species such as wild cherry could be an economic valuable option. / La forêt paysanne est une source potentielle de diversification des activités agricoles. La valorisation des produits de ces forêts nécessite une connaissance précise de leurs potentialités, ainsi que des pratiques sylvicoles et sylvestres des agriculteurs au sein de leur exploitation agricole. L'objectif de l'étude est donc de comprendre les modes de gestion et les moteurs de décision des agriculteurs. A partir de données issues de photographies aériennes de l'Institut Géographique National prises à 6 dates entre 1942 à 1992, nous analysons, à l'aide d'un système d'information géographique, la dynamique dans l'espace et dans le temps des îlots forestiers et des haies de quatre communes du Comminges où dominent la polyculture traditionnelle et l'élevage bovin. L'observation de la dynamique spatio-temporelle des formations boisées des agriculteurs montre que si la superficie des forêts dans les exploitations agricoles a globalement peu évolué, les agriculteurs utilisent les landes boisées comme un espace qui peut être récupéré à tout moment. Il s'agit bien alors d'une ''jachère de luxe'' parce que la remise en culture ou en prairie nécessite des travaux importants. Les pratiques forestières sont peu variables d'une exploitation agricole à l'autre. Le taillis sous futaie est la structure dominante. Les itinéraires techniques qui ont pour objectif principal et unique la production de bois, conduisent à un vieillissement des forêts caractérisé par un matériel sur pied important, 2 à 3 fois supérieur à celui rencontré en forêt communale. Les caractéristiques des forêts estimées d'après nos inventaires au sol conduisent à la classification des agriculteurs en trois catégories : 1/ : les sylviculteurs, dont les façons de produire sont proches de celles des institutions (Office National des Forêts, Centre Régional de la Propriété Forestière), 2/ : les utilisateurs - récoltants qui intègrent les productions forestières dans l'exploitation agricole, et, 3/ : les attentistes dont la gestion purement conservatrice est caractérisée par une absence d'interventions sylvicoles. La multifonctionalité de la forêt n'est pas généralisée chez les agriculteurs. En conclusion, nos observations conduisent à mettre en évidence qu'un même type d'intervention, la coupe de taillis sous futaie, produit des structures différentes en fonction des objectifs de l'agriculteur. Enfin, nous nous interrogeons sur les modes de valorisation de ces forêts potentiellement riches qui peuvent comporter jusqu'à 7 espèces forestières économiquement intéressantes.

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