Réseau Francophone sur l'Eau et l'Assainissement
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Dernière mise à jour : 2001
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LES TYPES DE POLLUTION
LA QUALITÉ DE L'EAU : PARAMÈTRES MESURÉS
SOURCES DE POLLUTION : ORIGINE NATURELLE - ORIGINE HUMAINE

 
LA POLLUTION DE L'EAU D'ORIGINE HUMAINE

La pollution d'origine anthropique (ou humaine) peut provenir
des eaux usées domestiques, des eaux usées industrielles
ou des activités agricoles.

On divise également les polluants en quatre catégories :
agents physiques, agents chimiques organiques, agents chimiques inorganiques et agents biologiques.

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Pollution par les eaux usées domestiques
On inclut dans cette catégorie les eaux usées ménagères et celles que rejettent les établissements commerciaux et publics. Les eaux usées résiduaires industrielles se retrouvent parfois sans les réseaux d'égouts urbains; ceci dépend du type d'industrialisation de la municipalité et des possibilités de raccordement au réseau d'égout de la ville. Les eaux usées domestiques sont véhiculées par les réseaux d'égout unitaires ou séparatifs. Le réseau d'égout unitaire veut dire que les eaux de pluie sont incorporées aux eaux usées. Ce qui n'est pas le cas pour le réseau séparatif.
 
 
Agents physiques
La matière inerte contenue dans les eaux usées domestiques provient, d'une part, de l'infiltration et, d'autre part, des déchets ménagers incorporés dans les rejets des résidences. Elle fait partie des matières en suspension, et son élimination exige des procédés physico-chimiques : dessablage, filtration, coagulation et floculation. Notons aussi que la présence de particules aux dimensions très variables rend le traitement de ces eaux plus complexe.  
 
Agents chimiques organiques
Ils se manifestent sous différentes formes : en solution, en suspension, comme colloïdes, décantables ou non. Dans les eaux usées domestiques, la plupart sont biodégradables. Des traitements biologiques conviennent en pareil cas. De par son origine, la matière organique comprend des protéines, des sucres, des gras, des composés cellulosiques non digérés et divers éléments du métabolisme. On retrouve de l'azote organique à des teneurs atteignant 35g/m3. Le phosphore organique se situe autour de 3g/m3. Certaines matières ont une biodégrabilité plutôt faible. C'est le cas des huiles, graisses et certains détergents. Ils deviennent alors des agents perturbateurs dans les stations d'épuration biologique.  
 
Agents chimiques inorganiques
Les agents chimiques inorganiques se retrouvent surtout en solution dans les eaux usées domestiques. Fraîches, ces eaux sont exemptes de nitrites ou nitrates. Leur quantité de phosphore inorganique sous forme de PO43 dépasse parfois 10g/m3. Les détergents sont responsables de cette forte concentration. L'eau de consommation contenant déjà des sels inorganiques, on les retrouve selon à peu près les mêmes proportions dans les eaux rejetées. Une exception : les chlorures. Présents en quantité appréciable dans les excréments humains, ils peuvent atteindre des concentrations égales ou supérieures à 35g/m3. Ce sont, en revanche, de bons indicateurs de pollution.  
 
Agents biologiques
Les fèces humaines renferment différents organismes, dont les coliformes et les streptocoques fécaux sont les plus connus. Les eaux usées ménagères contiennent parfois des virus de divers types, là où une partie de la population a été contaminée. D'autres micro-organismes pathogènes peuvent aussi y être décelés. Il existe une forte corrélation entre la concentration en coliformes fécaux et l'apparition de certains organismes pathogènes. L'existence des premiers dans une eau donnée indique la possibilité d'y voir apparaître les seconds. Quand aux coliformes non fécaux, ils sont plus résistants que les fécaux et pas forcément de même origine. L'utilisation des coliformes totaux comme indicateurs de l'efficacité du traitement des eaux potables reste donc essentielle, et leur présence est prohibée dans une eau destinée à la consommation.  
 

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Pollution par les eaux usées industrielles
Ce type de pollution étant d'une extrême variabilité, l'énumération complète de ses types de polluants apparaît quasi impossible. Il s'agit donc ici d'en résumer l'essentiel.
Agents physiques
Les différentes industries rejettent en plus ou moins grande quantité des matières inertes. L'industrie des pâtes et papier en témoigne. Les matières en suspension dans lesquelles les substances inactives sont incluses appartiennent à la catégorie des paramètres à surveilles. Quand à la température des rejets, elle peut atteindre des valeurs gênant l'équilibre des écosystèmes aquatiques.  
 
Agents chimiques organiques
Les polluants organiques industriels ont directement à voir avec l'industrie alimentaires. Brasseries, distilleries, conserveries, abbatoirs, laiteries rejettent les uns autant que les autres des quantités appréciables d'agents chimiques organiques. Ceux-ci ressemblent aux éléments habituellement contenus dans les eaux usées domestiques. Par contre, les concentrations sont plus fortes. Ces quantités énormes de matière biodégradables exigent que les usines à traitements biologiques conventionnelles soient modifiées en vue d'une épuration plus efficace.

Les industries du textile, de l'automobile, du pétrole, des produits chimiques, des pâtes et papiers et des fertilisants, pour ne citer que celles là, concourent aussi à la pollution organique. Huiles, graisses, matières en solution ou en suspension, détergents et phénols constituent des poulluants à neutraliser. Une combinaison de traitements physico-chimiques et biologiques sonne un pourcentage acceptable d'élimination dans la plupart des cas.  
 
Agents chimiques inorganiques
Quelles que soient les industries, on retrouve, dans leurs effluents, des composés minéraux. Ils sont parfois toxiques. À cet égard, certaines industries alimentaires telles que les laiteries ou les manufactures de boissons peuvent être en cause. Le danger s'accroît dans le cas des industries minières, métallurgique et chimique. En industrie chimique, les polluants les plus dangereux sont les cyanures, le mercure, le chrome, le plomb, l'aluminium, le bore et l'arsenic.  
 
Agents biologiques
L'industrie des aliments marque ici des points. Les spécialistes en génie sanitaire recommandent de mesurer la concentration de coliformes totaux et fécaux dans l'eau utilisée lors des procédés et de les éliminer avent le rejet.  
 

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Pollution d'origine agricole
Les engrais
Les engrais riches en nitrates et en phosphates, directement assimilables par les plantes, constituent un danger pour les plans d'eau. Appliqués en période de fort lessivage des sols, ou lorsque ces derniers ne retiennent que peu ou pas les nutriments, les fertilisants alimentent le processus d'eutrophisation des lacs. Ils se révèlent un partenaire non négligeable dans la famille des pourvoyeurs d'azote et de phosphore inorganique, dont font partie les eaux usées domestiques et celles de certaines industries. Les rejets des usines de facrication d'engrais sont aussi, de toute évidence, des sources à surveiller.  
 
Les pesticides
Les pesticides relèvent de cette pollution dite agricole. Sous cette appellation figurent les herbicides, les insecticides et les fongicides. Suivant leurs caractéristiques chimiques, ils se subdivisent en composés minéraux ou organiques. Un autre trait qui individualise chaque pesticide est sa biodégrabilité; certains se dégradent rapidement, tandis que d'autres persistent longtemps, parfois des années, sous une forme plus ou moins toxique. Que ce soit en Europe ou aux États-Unis, les rejets des industries de production de pesticides ont maintes fois mis en danger les écosystèmes aquatiques.  
 
 
 
Source des informations :
Champoux, André et Claude Toutant. 1988. Éléments d'hydrologie. Les éditions Le Griffon d'argile.

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