Pour réaliser cet objectif, les échanges mutuels d'informations et d'expériences apparaissent comme primordiales et prioritaires. Ils sont en effet de nature à enrichir les démarches d'intervention et favoriser l'élaboration et la mise en œuvre d'actions concrètes.

La Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement (DIEPA 1981-1990), lancée et coordonnée par les Nations Unies, a certes contribué à améliorer l'approvisionnement en eau des zones rurales et urbaines des pays pauvres. Mais la progression a été lente, particulièrement en raison de la croissance démographique et de la mauvaise préparation des populations concernées. La DIEPA aura permis à l'ensemble des intervenants de mieux appréhender le développement des technologies à faible coût, . Le travail à accomplir demeure donc immense, même si la situation commence à montrer des signes d'amélioration.

Le vrai défi pour les décennies à venir sera d'augmenter l'approvisionnement en eau et l'assainissement des zones à faibles revenus des pays en développement pour tendre vers une couverture totale.
Autour de cet objectif, les acteurs sont multiples et les approches souvent très différentes. Les projets dans le domaine sont donc très nombreux et dispersés, les technologies employées extrêmement variées.

Il apparaît donc aujourd'hui primordial d'expliquer et de clarifier les règles et options techniques qui régissent le domaine de 'alimentation en eau et l'assainissement des zones de populations à faibles revenus .

Le succès de la mise en place de technologies appropriées passe nécessairement par :

• · une bonne perception des enjeux de la situation globale
• · une parfaite connaissance des technologies à faible coût
• · une méthodologie et une approche adéquate
• · une idée précise du rôle des différents acteurs du secteur

Les technologies utilisées dans les pays du Nord sont souvent trop complexes et trop coûteuses pour être employées dans les pays en développement, les coûts d'investissement et de fonctionnement ne pouvant pas être supportés. De plus, l'entretien et le suivi de ce type d'installations ne sont pas toujours possibles en raison du manque de formation des exploitants. Ces raisons justifient l'emploi de technologies adaptées à la situation économique, sociale et environnementale.

Dans les pays industrialisés, les technologies simples et souvent efficaces ont tendance à être délaissées. Pourtant, des techniques peu coûteuses peuvent fréquemment être envisagées pour répondre à des besoins spécifiques. Ces techniques se révèlent pertinentes et adaptées notamment dans le cas des secteurs à faibles revenus et des zones d'habitations dispersées, difficiles d'accès ou très éloignées.

Ainsi, dans des contextes similaires (zones rurales, secteurs isolés, habitations saisonnières…), l'expertise du sud peut se révéler d'une utilité considérable pour le nord, en vue de la mise en place de technologies appropriées.

La communauté francophone très impliquée dans ce secteur sur tous les continents encourage et promeut les échanges d'informations.
Traduction concrète de cette orientation stratégique, l'animation de ce site est destinée mieux faire connaître et à diffuser l'usage de place de technologies à faible coût en eau et assainissement.