Stratégies d'irrigation des céréales en fonction des disponibilités d'eau et de la technique d'application dans le contexte tunisien
Based on experimental studies about wheat complement irrigation, a model of hydric assessment coupled with a model of production (ISAREG) was validated in Tunisian conditions. The model was then applied in semiarid agricultural and climatic conditions (irrigated area of Lakhmes in the region of Siliana) to help the management of water in irrigation. Simulations bore on the frequential analysis of irrigation needs and watering optimisation, for different conditions of water availabilities, in function of climatic scenarios and irrigation technics. The objective is to help to plan irrigations and to bring a tool that could help to take decisions about the management of supply and demand. Results of simulations by ISAREG model show that production optimisation is ensured by bringing 230 mm or 325 mm of irrigation water respectively during a median year or a very dry year. When available water is limited, it is possible to change production objectives in function of strategies of water supply. When the objective is to maintain the production decrease below 25 %, irrigation water broughts must double when passing from a median year (80 mm) to a very dry year (160 mm). Even if it is possible to lead a wheat cultur without irrigation during a median year, it isn't possible during a very dry year when water restriction boundary is fixed at 80 mm in aspersion. Technical optimisation was helped by an agricultural and economical assessment to determine the optimal allocation of water ressources between different identified irrigation strategies. Without excluding satisfaction of cultur total water needs, the economical analysis makes the opportunity to lead this cultur in deficit irrigation to show up, when water availabilities are limited. However, the analysis shows that from a certain threshold of restriction, the production maximisation needs a reduction of irrigated surfaces. / En se basant sur des études expérimentales concernant l'irrigation de complément du blé, un modèle de bilan hydrique couplé avec un modèle de rendement (ISAREG) a été validé dans les conditions tunisiennes. Le modèle a été ensuite appliqué dans les conditions agroclimatiques semi-arides (Périmètre irrigué de Lakhmès dans la région de Siliana) pour aider à la gestion de l'eau en irrigation. Les simulations ont porté sur l'analyse fréquentielle des besoins nets d'irrigation et l'optimisation des arrosages, pour différentes conditions de disponibilités en eau, en fonction des scénarios climatiques et de la technique d'irrigation. L'objectif est d'aider à planifier les irrigations et d'apporter un outil d'aide à la décision dans la gestion de l'offre et la demande. Les résultats des simulations par le modèle ISAREG montrent que l'optimisation des rendements est assurée en apportant 230 mm ou 325 mm d'eau d'irrigation respectivement en cas d'année médiane ou en cas d'année très sèche. En conditions de disponibilités en eau limitées, il est possible de réviser les objectifs de rendement en fonction des stratégies de l'offre d'eau. Lorsque l'objectif est de maintenir la baisse du rendement en dessous de 25 %, les apports d'eau d'irrigation doivent doubler en passant d'une année médiane (80 mm) à une année très sèche (160 mm). Aussi, s'il est possible de mener la culture de blé sans irrigation en année médiane, il n'en est pas de même en année très sèche où la limite de restriction de l'eau a été fixée à 80 mm en aspersion. L'optimisation technique a été appuyée par une évaluation agro-économique pour déterminer l'allocation optimale des ressources en eau entre les différentes stratégies d'irrigation identifiées. Sans exclure la stratégie de satisfaction des besoins totaux de la culture, l'analyse économique fait ressortir l'opportunité de conduire cette culture en irrigation déficitaire lorsque les disponibilités en eau sont limitées. Néanmoins, l'analyse montre qu'à partir d'un certain seuil de restriction, la maximisation du revenu exige une réduction des superficies irriguées.
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