Stratégies d'irrigation gravitaire du blé dur et impacts sur les rendements et la consommation en eau : le cas de la Tunisie
The efficiency of the irrigation is low due to a lack of levelling and cracking phenomenon even for soils with a low clay content. The size of cracks being governed by the soil water depletion level, a way to reduce losses (deep and lateral losses) would consist to supply more frequently water to crops. However that would increase the amount of water applied along the crop cycle. In order to deal with this problem, field experiments were conducted in experimental stations. Water was supplied to crop for two different threshold values of soil water depletion.(SWD): 60% and 90% of maximum available soil water storage. Different irrigation techniques were used : border and furrow irrigation (with two spacing of .75 and 1.5m). The impact of these strategies on surface irrigation efficiency is analysed using measurements and a modelling approach. A set of two model was used : a crop model (to estimate the soil water reserve evolution and to predict grain yield) and a surface irrigation model which estimates the irrigation efficiency. Under the experimental soil conditions the strategy based on a 90%SWD to decide the irrigation requires two water applications against three for the strategy based on a 60% SWD. The difference between observed and simulated efficiency seems related to lateral losses. Furrow irrigation with a spacing of 1.5m appeared to be the most efficient irrigation technique. Watering are reduced of more than 150 mm with a limited impact on yield. This study has shown the interest of taking into account both irrigation technique and irritation scheduling to identify surface irrigation strategies adapted to a given context. / L'importance de la macro fissuration intervenant sur des sols, même avec une teneur moyenne en argile, est la cause majeure de la faiblesse de l'efficience de l'irrigation de surface. Dans le contexte de la Tunisie, des expérimentations ont été conduites afin d'améliorer l'irrigation de surface du blé en conditions de disponibilités en eau limitées. Ces expérimentations ont conduit à tester l'impact de différentes stratégies d'apport d'eau sur l'efficience de l'arrosage et sur le rendement en grain du blé dur. Ces stratégies consistent à décider d'irriguer lorsque la réserve en eau du sol atteint un certain niveau d'épuisement. Les suivis d'arrosages mettent en évidence une efficience faible pour les niveaux d'épuisement testés avec des pertes latérales par le biais de la fissuration du sol. L'utilisation, après calage et adaptation aux conditions locales, d'un modèle d'irrigation de surface et d'un modèle de bilan hydrique et de rendement, a permis de comparer différentes stratégies d'irrigation et d'identifier celle qui paraît la plus appropriée. Parmi les scénarios testés, cette stratégie consiste à utiliser la technique d'irrigation à la raie avec un écartement de 1.5m et à déclencher l'irrigation lorsque le déficit hydrique dans le sol atteint 90 % de la réserve utile. Elle aboutit à une réduction des apports de plus de 150 mm par rapport à l'irrigation à la planche sans affecter d'une manière marquée les rendements. Cette recherche a démontré l'utilité d'associer dans une même démarche à la fois l'étude de la technique et du mode de pilotage de l'irrigation.
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