Réseau Hydrologique Littoral Normand (RHLN) - Année 2011
Le Réseau Hydrologique Littoral Normand (RHLN) pérenne a été approuvé en 2007 par ses partenaires, avec le triple objectif (1) de maintenir le suivi de la qualité des masses d’eau et évaluer leur niveau d’eutrophisation en réponse aux réglementations (Directive Nitrate, OSPAR, DCE), (2) de poursuivre la réflexion sur la définition des indicateurs DCE, puis (3) de développer les connaissances et de fournir des données à la modélisation. Ce rapport réalise la synthèse des résultats obtenus en 2011, quatrième année de la mise en œuvre du RHLN pérenne, et dixième année depuis le début du suivi en Normandie. L’année 2011 a été marquée climatiquement par le fait qu’elle a été l’année la plus « chaude » depuis 1960 à Dieppe (+ 1,2°C par rapport à la normale 1981-2010), des précipitations de nouveau été inférieures à la normale en 2011 pour la troisième année consécutive, et par conséquent des débits encore largement inférieurs aux normales (- 50 % à - 60 %). Les déficits hydrométriques de l’année 2011 et donc la limitation des apports par les bassins versants peuvent probablement expliquer la diminution de la moyenne de la biomasse sur près de 66 % des points suivis, malgré l’observation de quelques pics importants sur 21 % des points suivis, le maximum ayant été enregistré à 34 µg.L-1 à Cabourg (HC15). De plus, le nombre de blooms dépassant les seuils de 100 000 cellules par litre et de 1 000 000 cellules par litre a diminué en 2011 par rapport à 2010, ces derniers ayant été observés autour de l’estuaire de Seine (HC15 - Cabourg et HC16 - Antifer Ponton Pétrolier) et à Dieppe. Le genre Chaetoceros a de nouveau largement dominé le peuplement phytoplanctonique principalement estival (17 blooms), et des efflorescences de cinq espèces recensées comme nuisibles par la DCE ont été observées. Malgré cette production primaire, la colonne d’eau est restée correctement oxygénée, aucune suboxie n’ayant été enregistrée au fond. L’étude des concentrations en nutriments a de nouveau montré un gradient croissant des stocks hivernaux vers l’Est de la baie de Seine, des stocks pour la plupart enrichis en azote excepté à Chausey (HC01) et à Dielette (HC04). En période estivale, la productivité phytoplanctonique ayant été moins importante en 2011, la majorité de ces stocks n’ont pas été complètement consommés, même si une carence potentielle par l’azote a été possible sur la côte Ouest du Cotentin et un peu plus modérée sur la côte Est du Cotentin et le Calvados. L’évaluation du niveau d’eutrophisation (ou plus précisément de dystrophie) des masses d’eaux normandes au moyen des indicateurs retenus dans le cadre de la DCE et fixés par l’arrêté du 25 janvier 2010, a permis de conclure que sur les 21 masses d’eau évaluées dans le cadre du RHLN 2011 : 15 peuvent être classées en « Très bon état » (dont deux par extrapolation) ; 4 en « Bon état » ; et 2 en « Etat moyen », au vue des indicateurs actuellement validés pour l’élément de qualité « Phytoplancton ». Des réflexions sont proposées sur la définition de l’indice de composition taxonomique du phytoplancton, sur la grille d’évaluation de l’indice Biomasse pour les masses d’eau de transition, sur les méthodes d’agrégation des indices Biomasse et Abondance, et lorsque plusieurs points sont suivis par masse d’eau. Enfin, une première étude des tendances des indices est présentée et commentée.
Accès au document
Lien externe vers le document: |