Peut-on rendre plus objective la détermination des débits réservés par une approche scientifique ?

The determination of minimum instream flow downstream from hydroelectric impoundments is composed of different aspects including social choices and technical evaluations. The available techniques, from purely hydrological methods to more complex biological models, are rapidly displayed to show that many helps in decision already exist. Besides, the relationships between hydrology and hydroecology are quite important now. The recurrent difficulty to obtain a consensus in the final decision lies more in the fact that the objectives are often not clear, and that the social evolutions toward ecological concerns are not well accepted. The result is that scientists are usually asked to improve again the methods instead of having the right debate. Among different solutions, the most important one is to obtain the essential feedback experience in ecological studies, with an accurate quantification of the real evolution of the stream after application of predicted minimum flows. It is the only new step to be expected, and it is the only one to avoid other laws like the " loi relative à la pêche en eau douce " of 1984, often regarded as too arbitrary. / La question des débits réservés dans les cours d'eau à l'aval d'ouvrages dérivant l'eau pour différents usages comporte plusieurs dimensions relevant de choix de société et d'évaluations techniques faisant appel à différentes approches. Un rappel des différentes techniques mobilisables, depuis les méthodologies purement hydrologiques jusqu'aux approches plus complexes tenant compte du biologique montre que l'éventail des aides à la décision est déjà bien étoffé. Par ailleurs les connaissances sur le fonctionnement des hydrosystèmes, en particulier sur le point précis du lien entre l'hydrologie et l'écologie des cours d'eau sont loin d'être négligeables. La difficulté récurrente pour obtenir un consensus de décision est analysée par rapport à un manque de clarté dans la définition des objectifs, ou par une non acceptation des évolutions de la société en matière de préoccupation environnementale. Comme souvent dans ce genre de situation, le débat de fond est esquivé et il est demandé aux scientifiques de revoir leur copie, et d'affiner encore leurs méthodes. Parmi les différentes issues envisageables figurent en premier lieu des études de démonstration, où, après une évaluation préalable des quantités d'eau à délivrer, on s'attache à suivre et à quantifier l'évolution réelle du cours d'eau et de sa biologie. Seul désormais ce retour d'expérience permettra de franchir une nouvelle étape. Encore faut-il s' engager franchement dans cette voie, sous peine d'avoir à subir de nouvelles réglementations du type de la loi relative à la pêche en eau douce, jugées par d'aucuns trop arbitraires.