Note de synthèse sur la sélection de niche spatiale et la compétition chez le jeune saumon Atlantique (Salmo salar) et la truite commune (Salmo trutta) en milieu lotique
La sélection de l'habitat analysée à partir d'un ensemble de données récoltées sur des cours d'eau hétérogènes du point de vue spatio-temporel doit être interprétée en fonction du site et de l'échelle d'étude. La microniche spatiale fondamentale du juvénile de saumon Atlantique et de truite commune est caractérisée en été par une forte préférence pour une faible valeur de la vitesse de courant focale en raison d'une stratégie de gain énergétique basée essentiellement sur une prise alimentaire de la faune dérivante qui permet de maximiser les comportements de prise de position et d'attente du poisson. Cette microniche est également dépendante de la taille : chez le saumon, les plus gros parrs sont tolérants ; par contre chez la truite, une préférence accrue pour les habitats profonds est observée lorsqu'elles grossissent. La niche effective de la truite est relativement plus structurée par des valeurs élevées de la profondeur d'eau et des valeurs faibles de vitesse de courant lorsqu'elle est comparée à celle du saumon caractérisée par de faibles hauteurs d'eau et par des vitesses de courant élevées. Ces différences proviennent d'une plus grande tolérance du saumon pour les fortes vitesses de courant, combinée à un déplacement de la niche de cette espèce par suite d'une compétition avec la truite qui est plus agressive. Cette compétition interactive et interspécifique aboutit à une réduction de la niche spatiale effective chez le Saumon lorsque les paramètres vitesse de courant et profondeur d'eau sont pris en compte simultanément, et pas chez la truite.
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