Micropolluants dans les eaux pluviales et les eaux usées : de leur caractérisation à leur traitement

OPUR (Observatoire des Polluants Urbains en Ile-de-France) est un site atelier qui vise à améliorer les connaissances concernant la production et le transfert des polluants dans les eaux urbaines. La phase 4 d'OPUR (2012-2018), démarrée en 2012, s'inscrit dans la continuité des travaux menés dans les phases précédentes sur les eaux urbaines. Une partie des activités d'OPUR se focalisent sur la caractérisation des eaux pluviales et des eaux usées, ainsi qu'à leur traitement. Ces activités font l'objet de cette présentation. En plus des paramètres globaux usuellement suivis, divers micropolluants emblématiques du contexte urbain tels que les métaux, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, les phtalates, les alkylphénols, les polybromodiphényléthers, les produits cosmétiques (parabènes, triclosan et triclocarban) ou encore les résidus pharmaceutiques sont étudiés. Pour les eaux pluviales, une part importante des travaux menés jusqu'à présent s'est consacrée à la caractérisation des eaux pluviales à l'exutoire de petites parcelles urbaines ou à l'aval de plus grands bassins versants (Projet Inogev, thèses S. Zgheib, A. Bressy, P. Robert). Dans la poursuite de ces travaux, et afin de répondre aux interrogations sur la maîtrise de ces flux polluants, différents ouvrages de gestion/traitement sont étudiés dans la phase 4 d'OPUR. A l'amont, il s'agira essentiellement d'étudier le devenir des contaminants (eau et sol) dans différents types de techniques alternatives (Projet Roulépur, appel à projet ONEMA). A l'aval, des ouvrages centralisés type bassins en eau, filtre planté de roseaux ou bassin de décantation et dépollution sont considérés. Pour les eaux usées, et après avoir étudié les filières de traitement conventionnelles type boues activées et biofiltration, les études menées s'intéressent au traitement tertiaire mettant en œuvre le charbon actif. Une partie du programme s'intéresse également aux sources amont de la contamination (eaux de ruissellement amont, eaux usées domestiques) et aux changements de pratiques des consommateurs en tant qu'alternative au traitement (Projet Cosmet'eau, appel à projet Onema).