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Influences de la variabilite genetique et environnementale sur la digestibilite in vitro ou in vivo du mais fourrage

Dans le cadre d’une collaboration entre instituts de recherche, de développement et établissements de sélection, des travaux ont été entrepris pour préciser la pertinence de différentes mesures in vitro de la digestibilité du maïs fourrage, en comparaison à la mesure classique de référence faite par des moutons à l’entretien. Seize hybrides ont été répartis sur les 7 lieux susceptibles de réaliser les mesures in vivo, et les essais ont été répétés 2 années consécutives. Les différences entre génotypes pour le CUD** de la matière organique, mesuré par les moutons standards ne sont significatives que si l’on inclut un hybride atypique brown-midrib-3. En revanche, chacune des 3 méthodes de digestibilité in vitro testée conduit à des effets génotypes significatifs. Les corrélations entre mesures de digestibilité avec chacune des méthodes in vitro sont élevées et voisines de 0,9, mais diminuent jusqu’à 0,6 si on limite l’étude aux fourrages dont la teneur en matière sèche est au moins égale à 27,5%. Toutefois, ce sont les mêmes génotypes qui sont reconnus pour leur faible ou forte digestibilité par chacune des 3 méthodes, et les valeurs obtenues in vivo leur apparaissent faiblement liées puisque les corrélations entre digestibilité in vivo et in vitro varient de 0,5 à 0,1. Les liaisons entre les constituants organiques mesurés (cellulose brute, NDF**, ADF**, lignine) et les différents critères de digestibilité in vitro sont moyennement élevées et négatives, comprises entre -0,8 et -0,6; elles sont plus faibles avec le CUD de la matière organique, entre -0,5 et -0,3 et voisines de 0,0 avec le CUD de la cellulose brute. Dans une optique de sélection de variétés de maïs fourrage améliorées pour leur digestibilité en plante entière, les résultats montrent que ces tests, que l’on peut étalonner dans de très bonnes conditions dans le proche infrarouge (NIRS)**, permettent au moins de répartir les génotypes en groupes distincts pour ce critère. Même si les liaisons entre ces critères in vitro et les valeurs établies avec les moutons standards sont faibles, les regroupements établis sur la base des valeurs in vitro ne sont pas en contradiction avec les valeurs obtenues sur moutons, en particulier pour les hybrides les moins digestibles. Ces outils in vitro et in vivo n’expriment pas les mêmes variations, digestibilité maximale potentielle d’une part, et valorisation par un animal à l’entretien d’autre part. De plus, ils diffèrent par la précision des mesures et la répartition de l’importance de chacun des effets pris en compte. La pertinence de ces tests in vitro devra en fait être mesurée en terme de capacité ou non à prédire une production de lait ou de viande chez des ruminants à haut potentiel, et des améliorations à ces techniques de tests pourront être apportées pour tenter d’intégrer l’aspect facilité de dégradation des constituants pariétaux.

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