Influence du débit sur la dynamique d'une population de truite en aval d'un ouvrage hydroélectrique. Synthèse de données disponibles sur la Roizonne (Isère). Rapport final
This report/ratio accounts for the follow-up of the trout population and the temporal variability of habitat (flow and potential habitat = SPU) in a pilot station (ROIP1 - upstream of the reserve of Valette) and in two stations of the short section circuity (ROIP2 and ROIP3 with aval of reserve. / Ce rapport rend compte du suivi de la population de truites et de la variabilité temporelle de l'habitat (débit et habitat potentiel = SPU) dans une station témoin (ROIP1 - amont de la retenue de la Valette) et dans deux stations du tronçon court circuité (ROIP2 et ROIP3 à l'aval de la retenue) de la Roizonne (Isère). Des études complémentaires effectuées dans d'autres stations de la Roizonne ou dans des stations de référence complètent l'interprétation des données. La Roizonne provient du massif du Taillefer et rejoint la Bonne à proximité de son confluent avec le Drac, au Sud-Est du plateau de la Matheysine dans le département de l'Isère. Les sites d'étude définis précédemment dans le cadre de la Cellule des Débits Réservés sont situés entre 1200 m et 600 m d'altitude. La Roizonne présente la particularité d'avoir une hydrologie assez fluctuante, et parfois très brutale, caractéristique de beaucoup de situations alpines (régime nivo- pluvial). Différentes portions du cours d'eau en régime non influencé et en régime influencé dans un tronçon court-circuité seront étudiés. On cherche à mettre en relation la structure inter-annuelle de la population et les conditions d'habitat. Une première partie décrit les résultats de ces pêches. Puis sont successivement abordés les points suivants : (1) lien entre les chroniques de débit naturel et de débit dans le TCC ; (2) répartition des truites dans les principaux types de faciès ; (3) conditions d'habitat dans les principaux types de faciès ; (4) répartition longitudinale des jeunes de l'année (0+) ; (5) premiers résultats de marquage ; (6) relation entre les forts débits de mars à mai et l'effectif des jeunes de l'année (0+) ; (7) évolution des effectifs et des biomasses de truite au cours de l'été. L'étude de la répartition spatiale des truites montre que pour les trois stades de développement (0+, 1+, >1+) les effectifs les plus forts se trouvent significativement dans les mouilles par rapport aux rapides. Par conséquent les profonds (seulement 4% du linéaire) seront des zones d'habitat privilégié dans la Roizonne. Compte tenu de la faible quantité d'abris potentiel dans ce cours d'eau, ces profonds semblent essentiels, en ce sens qu'ils peuvent servir à la fois de refuge anti-prédateur et d'abris hydrauliques. ROIP1 est la station où les effectifs de 0+ et 1+ sont en moyenne les plus élevés, et associée à RIOP2 ce sont les stations où les effectifs de >1+ sont les plus importants. ROIP2 est une station qui présente une sur-représentation des mouilles, permettant d'expliquer ces forts effectifs de >1+. En revanche ROIP3 est une station globalement pauvre en truite, malgré une proportion relative plus élevée de mouilles. Sa morphologie très variable au cours du temps peut représenter un habitat définitivement défavorable pour la truite. Les adultes sont a priori les moins défavorisés par rapport aux variations de débit (comprises entre 0.2 et 5 m3/s, gamme modélisée avec EVHA V2.0) avec un maximum d'habitat potentiel favorable entre 1.5 et 2.5 m3/s. Cette gamme de débit est à rapprocher du Q50 naturel de la Roizonne estimé entre 1.75 et 2.0 m3/s. Le stade le plus sensible aux conditions de débit serait le stade 0+. En effet dès 2 m3/s, la disponibilité en habitat favorable décroît rapidement. Par exemple à 3 m3/s elle n'atteint déjà plus que 50% du maximum possible. Notons ici que le module de la Roizonne est estimé à 2.81 m3/s. La disponibilité en habitat favorable diminue moins vite dans les rapides, très majoritaires, que dans les mouilles.
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