Détection des risques de contamination des Coquilles Saint Jacques en Baie de Seine - DISCCO - Rapport Final
Au cours des trois années d’étude (2013-2015), les concentrations en acide domoïque particulaire (ADp) sont restées inférieures à 60 ng l-1 sur l’ensemble de la zone et aucun dépassement de seuil n’a été observé dans les coquillages au cours de cette même période. Lors de la crise sanitaire de 2012, des concentrations en ADp de plus de 4000 ng l-1 avaient été mesurées au printemps au cours du bloom de Pseudo-nitzschia et des concentrations en AD très élevées avaient rapidement été observées dans les coquilles Saint Jacques dès le début de l’été. Ces observations suggèrent que des concentrations en ADp inférieures à 100 ng l-1 seraient insuffisantes pour une contamination massive des bivalves filtreurs en baie de Seine. Ces résultats sont en accord avec une étude récente qui détermine un risque de toxicité potentielle des coquillages pour des concentrations en ADp > 1000 ng l-1 (McKibben et al., 2015). Par ailleurs, les concentrations en acide domoïque dissout (ADd) mesurées en baie de Seine en 2015 (valeur max=75 ng l-1), plus élevées que celles relevées simultanément dans la phase particulaire soulèvent de nombreuses questions. Ces résultats mettent en évidence la nécessité d’approfondir nos connaissances sur le transfert de l’AD entre les différentes phases (i.e. particulaire et dissout) et entre les différents compartiments (i.e. colonne d’eau, organismes marins et sédiment) afin de mieux appréhender les conséquences de ces efflorescences toxiques sur le fonctionnement et la résilience des écosystèmes côtiers.
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