Contrôle de la variabilité des émissions de CO² par les écosystèmes d'eau douces : comparaison lacs-réservoirs
Les résultats de la littérature rapportent des valeurs de flux de CO2 des écosystèmes d’eau douces, notamment des lacs et des réservoirs, vers l’atmosphère très variables, mais les raisons de cette variabilité restent mal connues. D’autres part, alors que les lacs et les réservoirs présentent des caractéristiques physico-chimiques différentes et des quantités de CO2 émis souvent différentes, on ne sait pas si cette différence de flux de CO2 traduit une différence dans les mécanismes impliqués dans le contrôle de ces émissions. La compréhension de ces mécanismes est indispensable pour l’estimation de la contribution des lacs et des réservoirs au cycle du carbone aux échelles régionale et globale (aujourd’hui question d’intérêt majeur) et pour la prédiction de la dynamique de ces écosystèmes et de ce cycle biogéochimique dans un contexte de changements environnementaux. Dans ce travail, nous avons analysé la variabilité spatiale des émissions de CO2 et testé l’hypothèse que les lacs et les réservoirs sont similaires en termes d’importance relative de mécanismes gouvernant ces émissions. Une approche comparative multi-écosystèmes et une analyse de plusieurs indicateurs de fonctionnement (dynamique de l’oxygène, isotopes stables, matière organique dissoute…) ont été utilisées. Nos résultats démontrent que des facteurs souvent pas pris en compte jouent un rôle majeur dans cette variabilité. Par ailleurs, notre hypothèse a été rejetée, bien que les réservoirs aient un temps de séjour des eaux élevé n’ayant pas d’impact direct sur les abondances des organismes. Ces facteurs et différences devraient donc être pris en compte pour une meilleure évaluation du rôle de ces deux types d’écosystèmes dans le cycle du carbone aux échelles régionale et globale.
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