Transport des matieres en suspension au Cameroun dans un contexte hydroclimatique deficitaire
On étudie les transports des matières, essentiellement en suspension, dans les fleuves et rivières du Cameroun. Un grand nombre de bassins versants, représentant les principales unités climatiques du pays, est suivi simultanément, avec des fréquences de prélèvements adaptées aux divers régimes hydrologiques. Cette étude vise à préciser les variations spatiales des processus de transport, mais surtout, à analyser l'évolution du transport des matières en suspension dans le contexte des changements climatiques et environnementaux (liés ou non aux activités humaines). Les mesures actuelles portent sur six rivières, drainant des bassins versants de superficie variant entre 1500 et 18 000 km2. Dans ce premier article, la méthodologie utilisée d'une part pour l'estimation de la concentration moyenne dans la section et, d'autre part, pour le calcul de la masse totale exportée à l'exutoire des bassins versants est présentée. On s'appuie d'abord sur des tests de représentativité spatiale pour
estimer les erreurs qui peuvent être commises en faisant varier le nombre de verticales le long de la section. Ensuite, on effectue des tests de représentativité temporelle pour estimer les erreurs commises en faisant varier d'une part la fréquence des prélèvements et d'autre part la méthode de calcul des flux sur une période. Les différences excèdent 50% en hautes eaux et 25% en basses eaux quand on passe d'un jaugeage de cinq à trois verticales. Pour les bilans des flux, les résultats de trois méthodes de calcul sont sensiblement identiques. En revanche, les écarts atteignent 20% quand la fréquence de prélèvement baisse de moitié, parfois plus de 30% en zone tropicale.
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