Synthèse technique - Agroforesterie et ressources en eau : les pratiques anciennes en réponse aux problématiques modernes = Agroforestry and Water Resources: How past practices can help improve the future
En France, la principale cause d’abandon de captages est la dégradation de la qualité de l’eau, consécutive aux pollutions diffuses d’origine agricole. En cause, les pratiques agricoles intensives qui, pour satisfaire des besoins de production croissants, ont transformé les usages et les paysages. L’agroforesterie fait partie des pratiques modernes mises en avant pour reconquérir une ressource qui ponctuellement peut se faire rare. Il s’agit de l’association, sur une même parcelle, d’une production agricole (qu’elle soit culture ou élevage) et d’une production forestière. Dans cet environnement, les arbres et les cultures entrent en compétition pour l’eau et les nutriments. Les arbres agroforestiers ont alors tendance à développer un système racinaire plus profond que ceux des arbres forestiers, leur permettant de capter l’eau et les nutriments inaccessibles aux racines des cultures. Ces racines jouent également un rôle de « filet de sécurité » en captant les fuites des intrants agricoles. Pour peu que les parcelles agroforestières aient été conçues avec attention, l’agroforesterie s’avère plus productive qu’une séparation des productions agricoles et forestières ; financièrement, les pertes de rendement des cultures pendant la croissance des arbres sont compensées par la vente des arbres à maturité. S’agissant d’un cycle sur plusieurs décennies, afin d’inciter la réintroduction de l’arbre dans les cultures, il apparaît nécessaire d’accompagner financièrement les agriculteurs désireux d’adopter cette pratique. Un état des lieux de l’agroforesterie en France et dans le monde nous permettra de nous intéresser aux politiques de soutien à l’agroforesterie.
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