Les Papi : quelle efficacité d’un dispositif fédérateur pour la réduction de la vulnérabilité collective aux inondations ?
Instaurés en 2002, les PAPI constituent l’instrument phare de la gestion du risque inondation. Ils sont par principe un dispositif multi‑actions, qui mobilise l’ensemble des domaines d’action publique en lien avec le risque inondation, ce qui en fait une véritable démarche multi‑acteurs, dont il s’agit d’évaluer la capacité fédératrice. Depuis plus de 10 ans, 130 projets sur près de 70 bassins de risque ont été mis en place. La gouvernance repose principalement sur des structures pilotes de type syndical fondées à l’échelle des bassins ayant la compétence eau et milieux aquatiques, mais certains PAPI sont portés à et par des échelons plus administratifs. La maîtrise d’ouvrage des actions relève à 80 % de quatre types de maîtres d’ouvrage : le porteur, communes, intercommunalités, services de l’Etat. La concertation des acteurs ne permet cependant pas la mise en place d’une stratégie globale: plus des trois quarts du budget en moyenne est alloué aux mesures structurelles. Les statuts et compétences de la structure porteuse semblent influer sur le contenu des mesures retenues : le ralentissement dynamique apparaît favorisé par les structures gestionnaires de l’eau, des milieux aquatiques et les ouvrages de protection hydraulique par les structures intercommunales ou les communes. Si les PAPI se sont développés de façon plus importante sur des territoires exposés ou à forte sinistralité, 50 % des territoires récemment identifiés TRI n’ont pas développé antérieurement de PAPI. Les PAPI apparaissent donc comme un instrument efficace de coordination des acteurs, mais leur mise en oeuvre semble conditionnée par l’existence préalable d’acteurs et de structures impliqués sur le territoire.
Accès au document
Statut: | Consulter le site de l'éditeur pour accéder à cet article
|
Lien externe vers le document: | |
Cote DDD: | OIE/33725 |