LE CONCEPT DE RALENTISSEMENT DYNAMIQUE, EN GESTION INTEGREE DES EAUX
L'aménagement et la gestion des eaux continentales dans leurs milieux naturels nécessite une approche intégrée, et non plus seulement des visions trop sectorielles, comme par exemple celle qui faisait du cours d'eau un seul réseau de drainage destiné à limiter au maximum la présence d'eaux en excès en dehors des lits mineurs. Pour cela, il est indispensable de prendre en compte le côté indissociable des deux faces du Janus des eaux continentales : la face positive de la ressource, et la face négative des risques qui sont induits par certains aspects des excès d'eau. Il existe en effet une unité au niveau des processus hydrologiques : une vision complète du cycle de l'eau montre une continuité fondamentale entre hautes et basses eaux, crues et étiages, de même qu'il existe un relatif continuum entre eaux superficielles et eaux souterraines. Dans ce contexte, le ralentissement dynamique des eaux a pour objectif simultané de favoriser la ressource en eau en limitant l'évacuation de
manière inutilement accélérée des eaux vers l'aval, mais aussi de laminer les pointes de crue. Ceci passe par une capacité en débit non surdimensionnée des lits mineurs qui favorise les différents aspects quantitatifs et qualitatifs de la dynamique d'un cours d'eau, ainsi que la prise en compte simultanée de la ressource et de la gestion du risque. Mais ce principe a pour corollaire une inondabilité adaptée et choisie, donc acceptée, des lits majeurs. Un critère de " degré de satisfaction d'un ralentissement dynamique " permettrait de reconnaître a priori des aménagements et des gestions favorables à l'eau et à ses usages, et à la réduction des aléas.
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