Bulletin national de situation hydrologique du 12 septembre 2024
Des remontées chaudes ont généré des épisodes pluvio-orageux parfois violents notamment sur un grand quart nord-est et plus localement sur le Sud-Ouest et la Haute-Corse ainsi que sur la Bretagne et la façade atlantique en toute fin de mois. Ils se sont accompagnés par endroits de chutes de grêle, de fortes rafales de vent et de pluies très abondantes provoquant des inondations et d’importants dégâts. Ils ont occasionné des coulées de boue sur le Nord-Pas-de-Calais le 1er août et les pluies souvent diluviennes ont parfois dépassé 100 mm en 24 heures comme le 13 à Saint-Martin-du-Mont (Côte-d’Or) avec 100.9 mm ou le 14 à Montesquieu-Lauragais (Haute-Garonne) avec 110.9 mm. Par ailleurs, une vague de chaleur à l’échelle nationale qui a débuté le 29 juillet s’est achevée le 2 août. Elle a été suivie d’une seconde vague de chaleur, plus longue mais moins intense, qui a concerné une grande partie du pays du 6 au 13, épargnant toutefois le Nord-Ouest. Entre ces deux vagues de chaleur et jusqu’à la fin du mois, les températures sont restées très chaudes sur les régions méditerranéennes.
Les passages perturbés ont été assez fréquents au nord de la Loire et sur un petit quart sud-ouest avec généralement 6 à 13 jours de pluie, soit 2 à 5 jours de plus que la normale du Finistère à la Vendée et sur l’ouest du piémont pyrénéen. À l’inverse, il a plu moins de 6 jours du centre de l’Hexagone aux régions méditerranéennes. Les cumuls de pluie ont été souvent excédentaires en Bretagne, de l’Île-de-France au Grand Est, sur le sud de l’Aquitaine et de Midi-Pyrénées, l’intérieur de la Corse ainsi que plus localement des Pays de la Loire à l’ouest du Centre-Val de Loire et sur les Cévennes, atteignant par endroits une fois et demie à deux fois la normale. En revanche, la pluviométrie a été généralement déficitaire de 25 à 75 % sur le reste du territoire, voire de plus de 75 % du sud du Centre-Val de Loire et du nord de l’Auvergne au nord de Midi-Pyrénées et au nord-ouest de l’Aquitaine, de la moyenne vallée du Rhône à l’ouest du Var, sur l’est du Roussillon ainsi que sur la côte ouest de l’île de Beauté. À l’échelle de la France et du mois, la pluviométrie a été déficitaire de près de 25 %.
En ce qui concerne l’état des sols superficiels, la situation reste contrastée sur le pays. Les sols sont souvent assez humides sur la Bretagne, un grand quart nord-est, les Alpes du Nord ainsi que du sud de l’Aquitaine à l’Ariège alors qu’ils restent très secs à extrêmement secs sur les régions méditerranéennes.
En août, la période de vidange se poursuit sur la quasi-totalité des nappes et les niveaux sont généralement en baisse (86%). La situation reste très satisfaisante, avec 70% des niveaux au-dessus des normales mensuelles. Seules les nappes du littoral du Roussillon, du Languedoc, du Cap-Corse et du littoral oriental de Corse enregistrent des niveaux très inférieurs aux normales mensuelles.
Sur l’ensemble du territoire, les débits des cours d’eau restent sur la tendance à la baisse initiée le mois précédent, particulièrement sur le nord-Bretagne et un large quart sud-est mais reste majoritairement égaux ou supérieurs à la normale sur le reste du territoire.
Au 12 septembre, 46 départements sont concernés par des restrictions des usages de l’eau au-delà de la vigilance dont 20 départements ont mis en œuvre des mesures de crise. À titre de comparaison en 2023 sur cette même période, 84 départements avaient mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau et 90 départements étaient concernés en 2022.
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Statut: | Gratuit
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Document joint: |
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Cote DDD: | OIE/BSH20240912 |