Bulletin national de situation hydrologique du 10 mars 2022
Les précipitations, quasi absentes sur le Languedoc-Roussillon et l’est de la Corse, ont été assez fréquentes au bord de la Manche ainsi que du Nord-Est au Limousin et au nord des Alpes. Les cumuls sont toutefois restés faibles pour la saison hormis localement près de la frontière belge, sur les Vosges, le Jura et le nord des Alpes, du Limousin au Cantal ainsi que plus localement sur le Cotentin et l’ouest de la Bretagne où ils ont été proches de la normale, voire légèrement excédentaires. Ils ont été déficitaires sur le reste du pays. Le déficit a généralement été compris entre 25 et 50 % des Pyrénées au Nord-Ouest et de l’Auvergne à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il a dépassé 75 % des
Pyrénées-Orientales au sud du Gard et sur l’est de la Corse, voire 90 % sur le littoral du Languedoc-Roussillon ainsi que sur la côte orientale et le sud de l’île de Beauté. En moyenne sur le pays et sur le mois, la pluviométrie a été déficitaire de plus de 30 %.
Les sols se sont asséchés sur une grande partie du pays, notamment sur le pourtour méditerranéen et la Corse. Ils sont toutefois devenus humides sur l’ouest de la Bretagne et le Cotentin et restent très humides sur les Pyrénées, du sud du Limousin à la Dordogne et au nord de l’Aveyron, des Alpes du Nord à la Lorraine et aux Ardennes ainsi que de la Seine-Maritime à l’ouest des Hauts-de-France.
Concernant le niveau des nappes, le manque de précipitations à partir de janvier a entraîné une inversion des tendances. Les nappes réactives sont globalement en baisse. Les nappes inertielles demeurent en hausse ou stables mais la recharge est fortement ralentie. Alors que l’étiage de l’automne 2021 était peu sévère, la situation du mois de février est peu satisfaisante, avec des niveaux proches des moyennes mensuelles à bas. Ce constat s’explique par une recharge 2021-2022 pour l’instant limitée, qui a engendré une dégradation de la situation durant le mois de février. Seules les nappes inertielles du Bassin parisien, du Bassin Artois-Picardie et des formations fluvioglaciaires du Rhône observent des niveaux plus favorables, proches des moyennes mensuelles à hauts.
Concernant les débits des cours d’eau, la situation est hétérogène sur le territoire. Le nord, nord-est du territoire et l’ouest du Massif Central présentant des débits supérieurs aux débits moyens mensuels interannuels, tandis qu’un cinquième des stations présente des débits inférieurs à 40 % du débit moyen mensuel interannuel et se concentrent en Corse, sur le pourtour méditerranéen et le long de la Loire à la Vendée
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Cote DDD: | OIE/BSH20220310 |