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Bulletin national de situation hydrologique du 10 juin 2024

Le mois de mai a été marqué par une pluviométrie nettement excédentaire sur la quasi-totalité du pays avec de fréquents passages pluvieux. On a enregistré généralement 10 à 20 jours de pluie sur la majeure partie du pays, jusqu’à 22 jours soit 11 jours de plus que la normale à Gourdon (Lot) et Nevers (Nièvre) constituant des records mensuels. Des passages pluvio-orageux parfois virulents se sont produits du 1er au 5, notamment sur la moitié nord du pays puis du 12 au 24 et particulièrement sur le sud de la Normandie le 12 ainsi que sur le Bas-Rhin et la Moselle les 16 et 17. Ils se sont accompagnés d’inondations, de coulées de boue ou de glissements de terrain. Des chutes de neige se sont produites à haute altitude sur les Pyrénées et surtout les Alpes.

 

Les cumuls de pluie ont été généralement excédentaires de plus de 50 % sur la quasi-totalité du pays. L’excédent a souvent atteint une fois et demie à deux fois et demie la normale, jusqu’à trois fois sur le nord de la Moselle et du Bas-Rhin. En revanche, la pluviométrie a été déficitaire de plus de 30 % de la plaine du Roussillon au littoral de l’Aude, sur le sud de la Provence et de la Corse ainsi que sur les Côtes-d’Armor. En moyenne sur le pays et sur le mois, la pluviométrie a été excédentaire de 60 %.

 

En ce qui concerne l’état des sols superficiels, la situation reste très contrastée entre la quasi-totalité de l’Hexagone avec des sols modérément humides à extrêmement humides et les régions méditerranéennes où ils sont très secs à extrêmement secs sur le sud du Languedoc-Roussillon et l’est de la Haute-Corse. Des records hauts d’indice d’humidité des sols superficiels ont été atteints dans le Poitou-Charentes, en Aquitaine et sur le Limousin.

 

Alors que la période de vidange semblait s’initier en avril, de nombreuses nappes ont bénéficié d’épisodes tardifs de recharge en mai. Les tendances sont restées hétérogènes, selon la réactivité de la nappe et les apports pluviométriques locaux.

 

Du fait d’une recharge 2023-2024 très excédentaire et perdurant jusqu’en mai, l’état des nappes est très satisfaisant sur une grande partie du territoire. Les niveaux sont généralement au-dessus des normales mensuelles. Seules des nappes très inertielles (Beauce, Sundgau, Bresse et Dombes) ou des secteurs présentant une recharge déficitaire (Roussillon, Aude et Corse) enregistrent des niveaux défavorables.

 

Sur l’ensemble du territoire, les débits des cours d’eau ont sensiblement augmenté en mai à l’exception du pourtour méditerranéen et de la Bretagne.

 

Au 10 juin, 6 départements sont concernés par des restrictions des usages de l’eau au-delà de la vigilance dont 3 départements ont mis en œuvre des mesures de crise. À titre de comparaison en 2023 sur cette même période, 36 départements avaient mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau et 35 départements étaient concernés en 2022.

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