Depuis le mois de juillet 2017, la France a connu une succession de périodes sèches avec de faibles précipitations. Au cours de cet été, deux épisodes de canicule, avec des températures maximales élevées, ont favorisé l’asséchement des sols superficiels et ont accéléré la baisse des niveaux des nappes. Ce sujet est largement traité par les médias, notamment par la presse locale qui relate les inquiétudes des agriculteurs, des pêcheurs, etc. Où trouver les informations sur la situation hydrologique et quelles sont les conséquences sur la biodiversité aquatique ?

Pour assurer un suivi des populations d’écrevisses dans le temps (avant et après travaux), le Syndicat Interdépartemental de Gestion de l’Alagnon et de ses affluents (SIGAL) a mené les 29 et 31 juillet un protocole dit de "Capture – Marquage – Recapture" sur 4 portions de cours d’eau concernées par des travaux de restauration. Ce protocole consiste à prélever, de nuit, en deux passages, la totalité des individus rencontrés (supérieurs à 2 cm) sur 5 tronçons délimités de 10 mètres. Les premiers résultats de cette expérience permettent d'estimer une population entre 75 et 400 individus sur l'un des tronçons, les captures étant insuffisantes sur les autres. Une comparaison des mêmes chiffres quelques années après travaux permettra d'évaluer leur impact.

Depuis vingt ans, le groupe écrevisse bourguignon, regroupant diverses structures (Parc naturel régional du Morvan, Agence de l’eau Seine-Normandie, fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique, Société d’histoire naturelle d’Autun, Office national des forêts), opère des comptages sur les populations d'écrevisses à pattes blanches de l'Avallonnais. Très abondante dans les années 50, elle a subi une forte régression de telle sorte qu'elle est aujourd'hui cantonnée sur les ruisseaux en tête de bassin versant.

Une étude publiée dans la revue Global Change Biology révèle que les populations des grandes espèces évoluant en eau douce auraient chuté de 88% à l'échelle mondiale entre 1970 et 2012. Les chercheurs ont compilé des données portant sur 136 espèces faisant partie de la mégafaune d'eau douce, terme réunissant toutes les espèces évoluant en eau douce et pesant 30 kilogrammes ou plus. Certaines régions semblent toutefois plus touchées que d'autres : l'Indomalais, écozone qui s'étend du Pakistan au sud de la Chine en passant par l'Indonésie, afficherait ainsi un déclin de 99% et le Paléarctique, qui couvre l'Europe, le nord de l'Afrique et le reste de l'Asie, montrerait une chute de 97%. De même, certaines espèces sont apparues plus menacées que d'autres : les grandes espèces de poissons telles que les esturgeons, les salmonidés ou les siluriformes présentent une baisse de 94%.

Le castor d'Europe est bel et bien revenu dans les Ardennes, après y avoir disparu durant plusieurs décennies. Ce retour du castor, à partir d'une petite réintroduction en Belgique, est vécu comme un encouragement. Il signe la bonne qualité d'un milieu aquatique désormais plus propice à la réinstallation de la loutre.

Dans le cadre du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes, l’AFB et l’UICN France organisent une semaine de formation sur la gestion des espèces exotiques envahissantes (EEE). Elle s’adresse aux professionnels de l’environnement confrontés aux invasions biologiques. L'objectif est de partager et échanger sur la gestion des EEE à partir de retours d’expériences et d’études de cas, de prendre en main des outils opérationnels d’aide à la gestion et à la décision (guides de reconnaissance, retours d’expérience de gestion, fiches suivi de chantier, sites internet, etc.).

Dans cette optique, nous avons choisis l’habitat –UE-3260- « Rivières des étages planitaires à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion » pour tester l’impact de pressions anthropiques, type chenalisation, sur l’état de conservation de cet habitat. Notre objectif a été de déterminer quelles structures et fonctions environnementales et biologiques répondent à la chenalisation et pourraient présenter d’éventuelles altérations de l’habitat.

Depuis quelques années, des sonars multifaisceaux à haute fréquence sont utilisés pour le suivi des populations de poissons. Ces systèmes, appelés également caméras acoustiques, s’appuient sur les propriétés de propagation du son dans l’eau : le sonar émet des ondes qui se propagent dans le milieu, lorsque celles-ci se heurtent à un objet, la partie des échos qu’il renvoie est captée par l’appareil. Les nombreux faisceaux de la caméra et la très haute fréquence qu’elle utilise permettent d’enregistrer en continu des images sur lesquelles apparaissent distinctement la morphologie et sur lesquelles le comportement naturel du poisson est observé, ce qui favorise l’identification de son espèce, même en eaux turbides ou dans une obscurité totale. 

Le laboratoire de recherche environnementale des Grands Lacs nord-américains a créé la base de données Great Lakes Water Life (GLWL) destinée à proposer un inventaire complet des espèces aquatiques présentes dans la région. Elle est conçue pour appuyer les chercheurs et les gestionnaires en environnement en mettant à disposition des ressources documentaires, telles que des guides d'identification des espèces indigènes, des registres des taxons rares ou inconnus, etc. Ce site est également accessible aux étudiants et aux citoyens qui souhaitent en apprendre davantage sur les espèces indigènes de leur région. Il permet de rechercher les espèces par taxon, par origine (indigène, introduite), par milieu et par emplacement géographique.

Partout dans le monde, les écosystèmes lacustres subissent les pressions combinées de l'eutrophisation et du changement climatique, ce qui accroît le risque de prolifération de cyanobactéries nuisibles, d'état écologique réduit et de dégradation des services écosystémiques. Des chercheurs de Norvège et du Canada ont mis au point un modèle destiné à prédire la présence de cyanobactéries et les futures proliférations potentielles dans le lac Vansjø en Norvège, en y intégrant des variables climatiques.

Les 1er et 2 octobre prochain, à l’occasion des Journées de la FRB 2019, l’Agence française pour la biodiversité (AFB) organise en coopération avec la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB) un colloque portant sur les indicateurs et outils de mesure de l'impact des activités humaines sur la biodiversité. Ces journées alimentent notamment la réflexion sur les indicateurs d’empreinte menée dans le cadre de l’Observatoire National de la Biodiversité (ONB).

La jussie envahit le marais de Brouage. Pour lutter contre sa prolifération, la Communauté de communes du bassin de Marennes a demandé à étudiante de l'école d'ingénieurs AgroParisTech de réaliser une cartographie de sa localisation. Elle a passé trois mois à rechercher les fleurs jaunes dans les canaux de Brouage.

Les poissons introduits peuvent avoir des effets néfastes sur le biote indigène vivant dans les eaux douces alpines, et l'ampleur de leur impact dépend de variables telles que les caractéristiques de l'habitat. La présente étude vise à comparer le rétablissement des communautés de macroinvertébrés à la suite d'une campagne d'éradication des poissons dans un lac de montagne (lac Dres, 2087 m d'altitude, Alpes occidentales italiennes) et ses cours d'eau entrants et sortants. 

Dans une étude américaine de l’Université du Michigan, des experts se sont penchés sur deux espèces de carpe asiatique - la carpe à grosse tête et la carpe argentée - et ont établi des modèles scientifiques pour estimer leurs chances de survie et de prolifération dans le lac Michigan. Ils concluent que la carpe asiatique est capable de survivre et de croître dans des portions beaucoup plus vastes du lac Michigan que ce que les scientifiques croyaient auparavant et présente un risque élevé de s'établir.

A l'occasion du G7 qui s'est tenu du 24 au 26 août à Biarritz, 30 chercheurs de Nouvelle-Aquitaine ont réalisé, pour le compte de la Région Nouvelle-Aquitaine, une synthèse des recherches menées sur l'impact du changement climatique vis-à-vis des risques littoraux et sur les politiques et stratégies à mettre en œuvre pour s'adapter à ces changements.

Le groupe de travail "Eaux, Déchets et Changement Climatique" de l'Association scientifique et technique pour l'eau et l'environnement (ASTEE) a publié un ouvrage répondant aux questions suivantes :
Sur mon territoire aujourd’hui, quels sont les cadres imposés ? Quels sont les impacts, directs et indirects, du changement climatique sur mon territoire : en termes de santé publique, de sécurité des biens et des personnes, de biodiversité, d’activités économiques ? Quels sont aujourd’hui sur le territoire national les projets, pratiques ou politiques publiques locales qui peuvent être source d’inspiration ? Comment les services publics de l’eau et des déchets peuvent-ils atténuer leur contribution aux gaz à effet de serre, améliorer leur résistance et leur résilience au changement climatique et adapter leur organisation ?

Dans le cadre du projet européen Ecopotential, les chercheurs de la Tour du Valat se sont penchés sur le futur fonctionnement des zones humides méditerranéennes saisonnières avec végétation émergente, au regard des projections climatiques. Des projections climatiques pour 2050 et 2100 ont été estimées, puis intégrées à Mar-O-Sel, un logiciel gratuit disponible sur internet pour promouvoir l’usage rationnel des marais méditerranéens. Les simulations réalisées montrent que le déficit hydrique va augmenter d’ici à 2100, et ce de façon hétérogène au sein du bassin méditerranéen.

Le numéro 28 de la revue Sciences Eaux & Territoires est dédié au thème "Changement climatique : quelle stratégie d'adaptation pour les territoires de montagne ?". Un des articles est dédié à l'expérience menée par les acteurs du Parc naturel régional (PNR) du Vercors dans le cadre d'ateliers participatifs et présente des solutions d’adaptation concrètes à une échelle locale ou régionale pour faire face aux enjeux posés par le changement climatique sur la ressource en eau.

Si la population de saumons dans la rivière Rimouski se porte bien, la situation pourrait bien changer avec les effets des changements climatiques dans cette rivière, considérée comme l’une des plus chaudes du Québec. Depuis l’an dernier, un chercheur étudie les chances de reproduction et de survie du saumon de l'Atlantique après avoir été remis à l'eau par les pêcheurs sportifs lorsque la température de la rivière dépasse 20°C. Ses résultats, qui seront publiés l’an prochain, pourraient indiquer que le saumon semble tolérant à ces températures plus élevées que la moyenne. La population s’est même maintenue au cours des deux dernières années, où la rivière était anormalement basse et chaude.

L’association Demain Deux Berges organise une journée technique sur les "Indicateurs de suivi des milieux aquatiques et riverains et éléments pour le suivi et l’évaluation d’opérations de gestion" à Dieupentale (82170) le 2 septembre. Au programme : indicateurs biologiques pour le suivi de l’état des masses d’eau, suivi scientifique minimal pour un suivi de la restauration des cours d’eau, analyse de l’évolution du lit de la rivière Vère après l’effacement d’un ouvrage et une recharge alluvionnaire, quelles possibilités de suivi des corridors riverains et d’opérations de restauration associées, protocole de suivi Micro-Salamandre, un outil au service du suivi de l’état hydromorphologique des cours d’eau du Tarn et Garonne.

Premier épisode de la série "Trames Vertes & Bleues : La vie au cœur des territoires" réalisée par l'Association Rivière Rhône Alpes Auvergne (ARRA² ), ce film nous amène sur le Drac, au niveau de Saint-Bonnet en Champsaur, où d'importants travaux de restauration du cours d'eau ont été réalisés par le Syndicat Mixte de la Communauté Locale de l'Eau du Drac Amont (CLEDA) afin de redonner vie à la rivière et au territoire.

L’objectif de cette étude est d’utiliser la théorie des graphes pour intégrer plus finement la connectivité fonctionnelle du paysage dans la modélisation des réseaux écologiques à différentes échelles spatiales. Le recours à des données génériques et à une méthode standardisée permet d’identifier les zones nodales et les corridors de manière homogène sur l’ensemble du territoire métropolitain français et de s’affranchir des limites administratives régionales. Les résultats cartographiques mettent en évidence une trame verte à l’échelle nationale qui peut être comparée à la trame verte et bleue existante dans une perspective d’aide à la décision.

L'objectif de ce colloque est de partager et d'échanger des connaissances sur la modélisation hydrologique et les processus liés à l'eau dans le bassin de la Meuse. Il aura lieu le 13 septembre à Liège (Belgique), avec des sessions consacrées à la modélisation hydrologique, la gestion intégrée des rivières, l'hydraulique et la morphologie, la qualité des eaux et les milieux aquatiques.

Des ingénieurs ont imaginé transporter des poissons dans un long tuyau pneumatique pour leur faire franchir les barrages hydroélectriques lors de leur remontée des rivières. Un système de transport astucieux qui a séduit les internautes en mal d'Hyperloop.

La relecture externe du premier jet (First Order Draft) des chapitres de l’évaluation IPBES concernant la conceptualisation des valeurs de la nature et de ses contributions, y compris la biodiversité et les fonctions et services des écosystèmes (IPBES values assessment) est ouverte. La période pour ce premier examen externe de l’évaluation des valeurs s’étend du 29 juillet au 22 septembre 2019. La participation la plus large possible et l’engagement le plus diversifié possible d’experts à ce premier examen externe est indispensable pour garantir la qualité scientifique et la pertinence politique de cette évaluation.

L’appel à projets Flots, pour « Faisons de la Loire un lieu de mobilités et de services », a été lancé par Nantes métropole, lundi 26 août 2019.

Cet appel à projets s’inscrit dans les réflexions menées lors du premier grand débat citoyen sur la Loire, alors suivi par 40 000 participants.

À la suite de ce dernier, 30 engagements pour la Loire ont été pris par les élus de la métropole nantaise en décembre 2015 dont le développement de navettes fluviales et de services touristiques permettant de faciliter les franchissements de Loire et d’animer le plan d’eau.

Les projets de gestion visant à la préservation et à la reconquête de la qualité des eaux et des milieux aquatiques s'inscrivent dans un système d'action territorial complexe. Pour agir, les porteurs de projet ont a minima besoin de savoir : Comment fonctionne le territoire ? Combien d'acteurs il comprend et quelles en sont les caractéristiques ? Quels sont les jeux d'acteurs afin de construire et d'avancer dans une stratégie d'action. Le diagnostic territorial sociologique des enjeux et des acteurs (DTSEA) est une démarche utile pour aider le porteur de projet à appréhender ces éléments, en vue de la construction d'une stratégie d'action susceptible de faciliter l'émergence et la cohérence de projets de territoire.

À l’échelle du massif alpin, les lacs constituent une ressource écologique, économique et sociale stratégique, dont la durabilité résultera d’actions intégrées et concertées. Le colloque "Grands Lacs Alpins - Attractifs par nature" qui se tiendra le 19 septembre à Chambéry permettra de mettre en lumière un panel d’initiatives engagées en ce sens.

Le lavage à l'eau des canoës et des kayaks après usage peut aider à éliminer les fragments d'espèces végétales envahissantes et à contrôler leur propagation entre les plans d'eau. Au Royaume-Uni, le  Wildlife Trusts oeuvre pour sensibiliser les canoéistes aux espèces envahissantes et aux dommages qu'elles peuvent causer aux systèmes aquatiques.

La 32e édition du Moto Cross de La Tremblade s'est déroulée le mercredi 14 août sur fond de polémique : le terrain où se situe le parking de la manifestation se situe en zone Natura 2000 et c’est le lieu de vie d’un crapaud nocturne très rare en voie de disparition.

L'Office International de l'Eau (OIEau) a réalisé, dans le cadre du secrétariat technique du Réseau International des Organismes de Bassin (RIOB), des fiches de retours d’expérience décrivant des projets innovants et inspirants dans le domaine de la gestion de l’eau et de la biodiversité aquatique. Ces projets répondent à des défis de société tels que la lutte contre les effets du changement climatique, l’accès et le partage de l’eau, la préservation de la qualité de l’eau, la conservation des bassins versants, ou la protection de la biodiversité aquatique. Ils répondent aux critères des Solutions Fondées sur la Nature tels que définis par l’UICN, produisant à la fois des bénéfices pour la société et la biodiversité.

Six mois après son installation, l’îlot écolo du canal Saint-Martin affiche une végétation luxuriante et accueille oiseaux et poissons. Choisies pour leur capacité à stocker les polluants de l'eau, les plantes piquées dans le radeau de 40 m² (fabriqué en plastique recyclé et en fibre de coco) se sont épanouies. Et au milieu des iris des marais, de la menthe aquatique et des joncs, animaux et insectes n'ont pas tardé à élire domicile.

Lors du G7 organisé à Biarritz du 24 au 26 août, une session de travail consacrée au thème du climat, de la biodiversité et des océans a réuni les chefs d’État et de gouvernement des membres du G7 et des pays invités. Les conclusions de cette session indiquent qu'ils ont reconnu qu’il était urgent de préserver les écosystèmes marins et terrestres, notamment grâce à des solutions fondées sur la nature et à l’économie circulaire. Ils ont approuvé la charte pour la biodiversité qui avait été finalisée lors du sommet des ministres chargés de l'environnement en mai dernier à Metz, et se sont engagés à prendre rapidement des mesures, individuellement ou collectivement, d’ici à la quinzième conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (COP15). 

Du 17 au 28 août, des milliers de délégués venus de plus de 180 pays ont discuté à Genève de 56 propositions visant à modifier le degré de protection accordé aux animaux et aux plantes sauvages par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES). A noter : des questions spécifiques concernant les Esturgeons et polyodons, les anguilles, les tortues terrestres et tortues d’eau douce, etc.

Mobilisation internationale pour lutter contre la prolifération des algues sargasses : cette conférence réunira des autorités de l'ensemble de la Caraïbe, mais aussi du Mexique, du Brésil et des États-Unis ainsi que des organisations multilatérales (OECO, AEC, Union Européenne). Trois journées entières seront consacrées à réaliser un état des lieux complet sur la connaissance des algues sargasses, apporter des regards croisés et des partages d’expérience sur la gestion des échouages massifs, analyser les enjeux internationaux et envisager des stratégies coordonnées au niveau caribéen.

L'arrêté du 5 août 2019  fixe, pour la Guadeloupe, la Martinique et Saint-Martin, la liste des habitats naturels pouvant faire l'objet d'un arrêté de protection par le préfet. Il est pris en application de l'article R. 411-17-7 du code de l'environnement.

Une équipe de chercheurs australiens a étudié les interactions virus-procaryotes dans les écosystèmes de zones humides d'eau douce dans le contexte de leur influence potentielle sur le cycle biogéochimique. Ils ont synthétisé la documentation existante pour établir les connaissances actuelles sur les interactions virus-procaryotes et identifiés les priorités de recherche futures. D'après leur analyse, au cours des dix dernières années, les études sur l'écologie virale des milieux humides d'eau douce ont été multipliées par deux. Malgré cette augmentation de la littérature, l'implication potentielle des infections virales sur la dynamique des émissions de gaz à effet de serre demeure un manque de connaissances.

Financé par la Fondation MAVA, le projet de protection du delta du Buna (Albanie) vise à assurer la conservation à long terme des espèces et des habitats du "Paysage protégé" de la rivière Buna-Velipoja, en mettant l’accent sur l’arrêt ou la réduction, de manière significative, du développement non durable et des prélèvements d’eau. Afin de faire face à ces menaces, d’ici 2022, le projet vise à mettre en œuvre un plan d’action à multiples facettes, comprenant les connaissances et la sensibilisation, le développement des capacités et des mesures axées sur le site, ainsi qu’une meilleure gouvernance du site.

Le Pôle milieux humides Bourgogne-Franche-Comté, porté par les deux Conservatoires d’espaces naturels de la Région, met au service des syndicats, aménageurs, collectivités… un nouvel outil de hiérarchisation des milieux humides et d’aide à la priorisation. Ce service innovant vise à faciliter la prise en compte des zones humides dans l’aménagement du territoire.

Depuis les années 1990, le ministère en charge de l’Environnement assure le suivi de l’état et de l’évolution des milieux humides emblématiques en France via une évaluation décennale à dire d’expert. Ce pas de temps suffisamment long, sur 10 ans, permet de suivre les évolutions tendancielles d’un site humide et les contraintes qui pèsent sur lui. Ce processus récurrent vise à dresser un aperçu du niveau de dégradation des zones humides, de leur évolution et des pressions anthropiques exercées sur ces milieux. L’évaluation 2010-2020 a débuté le 19 août 2019 et s’achèvera le 31 octobre 2019. L’objectif est de publier les résultats de cette évaluation au 1er semestre 2020. Ils viendront, entre autre, nourrir les échanges des deux temps forts de 2020 (Convention internationale UICN à Marseille en juin 2020 et COP15 CDB en Chine).

La réserve naturelle de l’étang de St Paulest devenu le 49ème site français et le 12ème d’outre-mer à être protégée au titre de la convention Ramsar, et le 1er de la Réunion. Cette reconnaissance met de nouveau en lumière le caractère exceptionnel de l’étang et les trésors de biodiversité qu’il abrite sur ses 485 hectares de nature rare et d’exception.

Un premier prix national "Natura 2000" a été attribué, lors des 9e assises de la biodiversité organisées en juin, pour l’action entreprise sur plusieurs communes situées à la confluence de la Saône et de la Lanterne. Sur ce territoire, un travail a été entrepris, depuis huit ans, afin de reconquérir la biodiversité des zones humides. Agriculteurs, propriétaires privés, propriétaires forestiers, communes, etc., ont été associés à ce projet coordonné par l’Établissement public territorial de bassin (EPTB) Saône et Doubs et par le comité de pilotage du site Natura 2000 de la Vallée de la Saône.

La Communauté d'agglomération Centre Martinique (CACEM) a été désignée lauréate de l’appel à projets "Initiatives pour la reconquête de la biodiversité dans les Outre-Mer" lancé par l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB) pour son projet de réalisation d’une étude préalable à la plantation / replantation de mangrove sur le périmètre de la Baie de Fort de France. Ce projet s’inscrit dans le programme du Contrat de Baie signé le 7 mai 2010 par 44 institutions et associations pour s’engager dans la mise en place d’un programme d’actions visant à restaurer la qualité des eaux de la baie de Fort-de-France.

L’équipe du pôle-relais Zones humides tropicales a annoncé la sortie de son livret "Rencontr’Eau cœur des zones humides". Il s'agit d'un livret fait par la jeune génération pour la jeune génération dont l’objectif majeur est de faire émerger une prise de conscience collective de l’intérêt de la préservation de ces milieux humides au vu des nombreux services écosystémiques qu’ils fournissent.