Le rapport d’évaluation mondiale sur la biodiversité et les services écosystémiques est le document le plus exhaustif réalisé à ce jour. Il s’agit du premier rapport intergouvernemental de ce type. Il s’appuie sur l’évaluation historique des écosystèmes pour le millénaire (Millenium Ecosystem Assessment) de 2005 et introduit de nouveaux moyens pour d’évaluation des preuves. Élaboré par 145 experts issus de 50 pays au cours des trois dernières années, avec des contributions additionnelles apportées par 310 autres experts, le rapport évalue les changements au cours des cinq dernières décennies et fournit un aperçu complet de la relation entre les trajectoires de développement économique et leurs impacts sur la nature. Le document propose également un éventail de scénarios possibles pour les décennies à venir.

Les forêts, les sols, les mers et les autres écosystèmes sains constituent le "capital naturel" de l'Europe, qui est vital pour notre bien-être et notre économie. La nouvelle analyse de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) examine comment mesurer l'état de ce capital naturel et en donne un premier aperçu, ainsi que les tendances. Le rapport souligne également la nécessité de disposer de meilleures données sur l'état des écosystèmes en Europe. Le rapport contient un chapitre dédié aux comptes de quantité d'eau - indiquant le volume de l'eau disponible dans différentes parties de l'Europe, son utilisation par différents secteurs, et les bassins hydrographiques où l'eau sont particulièrement fortement exploitées.

Après deux premiers appels à projets en 2017 et 2018, l'Agence française pour la biodiversité (AFB) lance son troisième appel pour les atlas de la biodiversité communale (ABC) dédiés aux territoires d’outre-mer. L'objectif de ces atlas est de sensibiliser et mobiliser les élus, les acteurs socio-économiques et les citoyens à la biodiversité ; de mieux connaître la biodiversité sur le territoire d’une commune ou d’un groupe de communes et identifier les enjeux spécifiques liés ; et de faciliter la prise en compte de la biodiversité lors de la mise en place des politiques communales ou intercommunales.

Les chercheurs du laboratoire Évolution et diversité biologique (EDB) étudie les espèces de poissons d’eau douce en termes de formes et de morphologies. Ils ont établi que, si 95% des poissons d’eau douce se ressemblent, les 5% restants ont des formes singulières et cela vaut pour l’ensemble des continents. Que nous disent ces espèces qualifiées "d’extrêmes" par les chercheurs ? 

Le Conservatoire des espaces naturels des Pays de la Loire organise, le 25 juin 2019 au Mans, un séminaire intitulé "Connaître, collecter et valoriser les données naturalistes ligériennes" qui vise à échanger sur les protocoles et suivis menés sur des espèces ou milieux emblématiques dans le bassin de la Loire. L’une des thématiques abordées sera la question de la gestion des données issues des suivis (traitement, recueil et valorisation). La journée permettra également d’ouvrir de nouvelles pistes de travail pour améliorer la connaissance, la valorisation et la gestion de la faune et de la flore ligérienne.

Suite à la rupture du barrage de Brumadinho, dans l’Etat du Minas Gerais au Brésil, le 25 janvier dernier, une équipe composée de chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), de l’Université de Brasilia (UnB) et de l’Agence nationale de l’eau (ANA) effectue un suivi de la qualité de l’eau dans la région. Les résultats de leur analyse permettront ainsi d’éclairer les décisions des pouvoirs publics concernant la consommation de l’eau et de ses usages (agriculture, pisciculture, irrigation, etc.).

L'association Cap Sciences propose une conférence le 5 juin croisant science et humour pour déconstruire les croyances communes, et faire découvrir "ces milliards d'inconnu.e.s qui peuplent les océans, les mers et les cours d'eau de notre planète", avec l'intervention de Sébastien Moro, vulgarisateur scientifique spécialisé dans le domaine de l’intelligence animale.

Des millions de saumons d'élevage sont morts dans le nord de la Norvège du fait de la prolifération d'une algue toxique qui n'est toujours pas sous contrôle, ont annoncé mercredi autorités et professionnels. Quelque 11.600 tonnes de saumons sont déjà morts depuis la mi-mai dans leurs enclos immergés dans des fjords de Nordland et Troms, selon les dernières estimations de la Direction norvégienne de la pêche. Les stocks sont décimés par des algues de la famille des haptophytes, un phytoplancton commun dans les eaux norvégiennes mais qui peut, dans certaines conditions, proliférer et asphyxier le poisson dans ses cages. Afin de limiter les dégâts, les pisciculteurs sont engagés dans une course contre la montre pour déplacer ou abattre les poissons avant que les algues n'atteignent leurs fermes.

Eichhornia crassipes ou Jacinthe d'eau est bien connue comme plante aquatique envahissante. Elle est également utilisée en phytoremédiation, notamment pour la rhizofiltration des effluents contaminés par les métaux lourds. Dans l'article publié dans Nature, les auteurs montrent que c'est aussi un excellent bioindicateur de l'eau polluée par des polluants organiques préoccupants tels que les perturbateurs endocriniens et les néonicotinoïdes.

Dans une étude parue dans la revue Diatom Research, une équipe de chercheurs toulousains du laboratoire Evolution & Diversité Biologique (EDB - CNRS/Université Toulouse III Paul Sabatier/IRD) et américains de l’Université de Seattle ont étudié la communauté de diatomées du plancton du Lac Tonle Sap au Cambodge, plus grand lac d’Asie du Sud-est faisant plus de 100 km de long et 50 km de large. L’objectif de cette recherche a été de déterminer la pertinence des diatomées en tant que traceurs des conditions hydrodynamiques de ce lac particulier, un des rares au monde fonctionnant sur le principe des flux pulsés et cas unique de par l’amplitude des phases de pulse.

L'objectif de l'étude était de tester l'impact des éco-différences méditerranéennes (d'un pays à l'autre) sur les taxons indicateurs en comparant les valeurs des indicateurs des indices euro-méditerranéens des macrophytes. Dans cette optique, les auteurs ont exploré la possibilité d'introduire les indices euro-méditerranéens à base de macrophytes au Maroc (bassin hydrologique du Sebou) dans le cadre d'une première tentative de développement du premier indice macrophyte afro-méditerranéen.

Le Groupement d’Intérêt Public pour la Réhabilitation de l’Etang de Berre (GIPREB) publie chaque année un bilan des observations réalisées pour suivre l’évolution de l’étang de Berre. Les derniers résultats indiquent que si "depuis les dernières années, on assistait à une amélioration de l’écosystème notamment vis-à-vis de l’eutrophisation, l’année 2018 apparaît comme un recul important vers un système plus eutrophe dans cette trajectoire écologique. Cependant, il est difficile de prévoir si cet épisode constituera un simple accident ou au contraire s’il s’agira d’un véritable point d’inflexion dans la dynamique de restauration de l’étang de Berre."

Deux études sur le suivi des cours d'eau ont été restituées par l'Observatoire de l’environnement en Nouvelle-Calédonie (OEIL), le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et leurs partenaires : l'une sur la standardisation des méthodes de suivis des poissons et crustacés dans les cours d’eau de Nouvelle-Calédonie, et l'autre sur le développement de l'indice diatomique de Nouvelle-Calédonie (IDNC). Une mise en pratique de l'indice diatomique sur le terrain a été organisée pour former les futurs utilisateurs de ce nouvel outil d’évaluation, à savoir les bureaux d’études, commanditaires de suivis environnementaux et gestionnaires de l’environnement.

Selon un communiqué de l'université britannique, une équipe de chercheurs de York a analysé des prélèvements effectués sur 711 sites dans 72 pays sur six continents et a détecté au moins un des 14 antibiotiques recherchés dans 65% des échantillons. Selon cette étude, les niveaux acceptables sont ainsi le plus souvent dépassés en Asie et en Afrique, mais les autres continents ne sont pas non plus épargnés, témoignant d'un "problème mondial", a noté le communiqué.

Depuis 2010, la goélette Tara prélève des microplastiques dans ses filets à l’occasion de ses différentes expéditions. Elle est partie en mai pour mener une nouvelle enquête visant à identifier l’origine terrestre des matières plastiques retrouvées en mer. Cette nouvelle mission plastique 2019, dont le volet scientifique est coordonné par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), sillonnera plusieurs façades de l’Europe pendant 6 mois et explorera 10 grands fleuves européens.

Les déchets plastiques envahissent les cours d'eau. Une pollution qui se retrouve dans les poissons et les crustacés, sous forme de petites billes, appelées micro-plastiques. A Boulogne-sur-Mer, des chercheurs tentent de déterminer les conséquences pour l’homme de cette pollution invisible.

Le ministère du Développement durable du Manitoba et le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l'Ontario affirment avoir détecté la présence d'une larve de moule zébrée dans un échantillon d'eau du lac Shoal à la frontière des deux provinces.

Parmi les espèces remarquables de Bretagne, l’une d’elles, la loutre d’Europe, vit dans le pays de Morlaix (Finistère), près des cours d’eau. Rencontre avec Franck Simonnet, du Groupe Mammalogique Breton, qui a pour mission d’étudier et de préserver la population des mammifères sauvages dans cette région.

En France, le goujon asiatique, un poisson d'eau douce porteur d'une maladie mortelle, menace aujourd'hui les autres espèces. En Camargue, territoire gorgé de cours d'eau douce, deux biologistes rencontrés par France 3 pratiquent régulièrement des relevés à l'aide de filets et surveillent particulièrement l'espèce apparue récemment.

Quatre laboratoires de recherche, trois de l’Université de Lyon et un de l’Université de Genève, se sont associés ces dernières années pour étudier les processus de production, la dynamique des bois flottants ainsi que leur capacité à générer des embâcles. Ont notamment été entreprises des mesures en laboratoire, des mesures sur des rivières réelles et des enquêtes auprès de gestionnaires en charge de la gestion du bois flottant dans les cours d’eau traversant plusieurs villes françaises et suisses. Un séminaire de clôture est organisé le 4 septembre 2019 à Villeurbanne afin de présenter aux gestionnaires de cours d’eau urbains les connaissances actuelles sur ces sujets et d’initier un échange sur les pratiques de gestion.

Un colloque sur "Le cycle de l’eau et le climat" est organisé vendredi 21 juin 2019 au Collège de France à Paris. Plusieurs interventions de chercheurs de de disciplines différentes sont prévues : perspective paléoclimatique sur l’importance du cycle de l’eau, variabilité climatique et dynamique atmosphérique dans les régions tropicales : apport des isotopes stables de l’eau, suivi des lacs par télédétection, télédétection des fleuves et grands estuaires, etc.

Trois accords de don d’un montant de 11,14 millions d’euros ont été signés entre le Mali et la Banque africaine de Développement (BAD). Le financement est destiné à l’amélioration de la résilience climatique de cent mille agriculteurs et la sauvegarde des écosystèmes du fleuve Niger. Les populations, qui vivent dans le bassin du Niger, pourront mieux faire face aux changements climatiques.

A l’occasion de la journée internationale de la biodiversité le 22 mai, le programme européen de surveillance de la Terre, Corpernicus, a annoncé la création d’un "projet d’aide à la surveillance des effets du changement climatique sur la diversité existant actuellement sur Terre".

L’Association pour la Sauvegarde du Léman (ASL) a annoncé le lancement d’une application Net’Léman et d’un kit de nettoyage ad hoc afin d’encourager les actions individuelles et collectives pour lutter contre l’abondance des déchets dans les milieux naturels autour du Léman.

Selon la nouvelle enquête Eurobaromètre, les citoyens européens sont de plus en plus préoccupés par l'état du milieu naturel. La grande majorité des 27 000 citoyens interrogés estime qu'il nous incombe de prendre soin de la nature (96%), et que cette démarche est essentielle dans la lutte contre le changement climatique (95%). On observe également une forte augmentation du nombre de personnes totalement convaincues que la biodiversité est indispensable à la production de denrées alimentaires, de carburants et de médicaments (91%), et de celles estimant que la biodiversité et une nature en bonne santé sont importantes pour le développement économique à long terme (92%).

L'Association des Amis du Parc Naturel Régional de Chartreuse invite la population à prendre part aux suivis participatifs de l’évolution du Guiers Mort, qui auront lieu à partir de mai et jusqu’à décembre 2019. L’objectif est de relever des informations chimiques et biologiques simples, ainsi que la présence éventuelle de déchets, et de prendre des photos des lieux de façon régulière chaque mois.

L'Agence française pour la biodiversité (AFB) a publié un guide proposant des préconisations de suivi dans le cadre d'opérations de restauration hydromorphologique en cours d'eau. S’appuyant sur l’expertise scientifique, technique et l’expérience opérationnelle des agences de l’eau, de l’AFB et d’Irstea, il oriente l’élaboration et la mise en œuvre sur le terrain d’un suivi permettant l’évaluation de la réussite de son projet sur différents compartiments, biologiques et hydromorphologiques notamment.

La Zone atelier du bassin du Rhône (ZABR) et le Groupe de Recherche Rhône Alpes sur les Infrastructures et l'Eau (GRAIE) organisent, le 27 juin 2019 à Lyon, leur première "pêche aux outils scientifiques", avec une présentation de "Fluvial Corridor Toolbox", un outil SIG permettant de constituer une base de données hydromorphologiques à l’échelle d’un bassin versant, d’étudier les paysages riverains et de caractériser les corridors fluviaux à différentes échelles. Cette journée est ouverte aux professionnels des cours d’eau du bassin du Rhône étant appelés à travailler régulièrement sur un logiciel de cartographie en lien avec l’étude des cours d’eau.

La Société hydrotechnique de France (SHF) organise les 21 et 22 novembre 2019, à Marne-la-Vallée un séminaire dont le thème sera "Eaux continentales et littorales : s’adapter au changement global". L’objectif sera de faire le point sur les leçons que l’on peut tirer des changements globaux passés, les outils permettant de prédire l’avenir et les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour accompagner les changements futurs.

L’Agence française pour la biodiversité organise, dans le cadre du Centre de ressources Trame verte et bleue, une journée d’échanges techniques en partenariat avec le Ministère de la transition écologique et solidaire  sur le thème "Continuités écologiques et collisions avec la faune : des données aux solutions" le mardi 2 juillet 2019 à Paris. Elle sera l'occasion de présenter les travaux menés depuis plusieurs années par des scientifiques et des associations, des outils de relevé et d’analyse des collisions et des retours d’expérience de mise en application sur le terrain.

En septembre 2019, la Fédération du Calvados pour la Pêche et la Protection du Milieu aquatique sera maître d'œuvre pour des travaux de restauration écologique et de renaturation avec un objectif : retrouver une rivière vivante sur la Druance à Condé en Normandie.

Dans la rivière Allier, un groupement d'acteurs locaux (Vinci Autoroutes-ScimaBio-Logrami) a installé des émetteurs radios pour les suivre dans leur migration. Une opération qui permettra de jauger si les aménagements réalisés par Vinci Autoroutes sont performants.

Cette journée technique avait pour but d’échanger et d’informer les acteurs locaux de la gestion de l’eau et de la biodiversité sur le thème de la GEstion des Milieux Aquatiques et de la Prévention des Inondations (GEMAPI) et de rappeler le volet biodiversité de cette compétence. Les supports des interventions sont disponibles, avec notamment : prise en compte des fonctions des milieux humides pour la prévention des inondations, les enjeux inondations dans le cadre de la restauration hydro-écologique sur Yvette, reconstruction des barrages manuels de l'Aisne et de la Meuse, etc.

Une équipe internationale de 34 chercheurs, qui a étudié le statut de connectivité de 12 millions de kilomètres de fleuves et de rivières sur la planète, a dressé la première carte mondiale des cours d’eau selon qu’ils sont ou non entravés par des barrages et d’autres aménagements artificiels qui menacent les écosystèmes et les populations qui en dépendent. 

Pour la Présidence française du G7 et la réunion des ministres de l’Environnement du G7 les 5 et 6 mai 2019, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a proposé une évaluation préliminaire des flux de financement actuels liés à la biodiversité, et une analyse des déficits fondamentaux en matière de données et d’indicateurs qu’il importe de combler pour pouvoir suivre efficacement à la fois les pressions exercées sur la biodiversité et les actions nécessaires et mises en œuvre pour y remédier. Il a également formulé des recommandations au sujet des priorités du renforcement de l’action en faveur de la biodiversité.

L'Association scientifique et technique pour l’eau et l’environnement (ASTEE) organise, avec le soutien de l'Agence française pour la biodiversité (AFB), une journée technique, le 19 septembre 2019 à Paris, pour aborder la question de la gestion des ripisylves en fonction des contextes et des enjeux. Quelles pratiques permettent de concilier prévention des risques et amélioration de la biodiversité et de la fonctionnalité des milieux ?

Le typha, un roseau invasif, colonise les rives du fleuve Sénégal depuis plus de 30 ans. Pour lutter contre ce fléau, le Gret et son partenaire, l’Iset de Rosso, ont développé une technologie permettant de transformer cette plante en biocombustible renouvelable. Une expérimentation illustrée en images, à travers un travail de capitalisation vidéo réalisé en Mauritanie.

L'Office International de l'Eau (OIEau) est à la recherche de cas concrets de projets innovants à l’international, se consacrant à la gestion des ressources en eau et des risques qui y sont liés. Ces initiatives doivent contribuer au bien être humain tout en étant bénéfiques pour l’environnement et la biodiversité. Elles doivent répondre à un défi identifié parmi une ou plusieurs catégories ci après : adaptation aux effets du changement climatique ; accès à l'eau et à l’assainissement ; conservation des bassins versants ; lutte contre la pollution / préservation de la qualité de l’eau ; préservation de la biodiversité.

Le territoire de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur s'est doté d'un guide sur la prise en compte des eaux souterraines dans l’aménagement du territoire. Composé d'un livret introductif et de fiches thématiques, il a vocation à informer et sensibiliser les acteurs en charge de l'aménagement du territoire aux particularités, aux enjeux et à l'utilité de la ressource en eau souterraine de la région, et à mieux prendre en compte les eaux souterraines dans les documents de planification et d'urbanisme. Il est le résultat d'un partenariat entre la Région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, l'Agence régionale pour l'environnement - Agence régionale de la biodiversité (ARPE-ARB) et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

Face à l’accélération de l’érosion de la biodiversité, seule une mobilisation collective au niveau international et national peut permettre d’inverser la tendance. C’est pourquoi le ministère de la Transition écologique et solidaire et Régions de France, avec la contribution de l’Agence française pour la biodiversité et les Agences de l’eau, lancent l’initiative « Territoires engagés pour la nature ». A travers cette action du Plan biodiversité, il s’agit de fédérer l’ensemble des acteurs d’un territoire autour de la protection de la biodiversité.

Le prochain Congrès mondial de la nature de l’UICN 2020 aura lieu du 11 au 19 juin 2020 à Marseille. Il constitue une étape importante avant la COP15 qui se tiendra à Pékin fin 2020 au cours de laquelle un nouveau cadre pour la biodiversité mondiale doit être adopté. Un appel à propositions pour organiser une session est ouvert : l’occasion de présenter votre organisation et ses activités à un public ciblé et influent de dirigeants et décideurs de tous les secteurs, ainsi que de professionnels de la conservation et du développement durable du monde entier.

Christophe Lépine, président de la Fédération des Conservatoires d'espaces naturels et Odile Gauthier, directrice du Conservatoire du littoral ont signé le mardi 30 avril leur convention de partenariat en présence de Benoît Biteau, Président du Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes. En France, 60 sites propriétés du Conservatoire du littoral sont gérés par les Conservatoires d'espaces naturels, soit près de 15 000 hectares dans 8 régions.

A l’occasion du G7 Environnement, qui se déroulait à Metz les 5 et 6 mai 2019, la France, l’Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni, l’Union Européenne, constituant l’ensemble des pays du G7, ainsi que le Chili, les îles Fidji, le Gabon, le Mexique, le Niger et la Norvège, en présence de l’Egypte, ont adopté la "Charte de Metz sur la biodiversité". Les pays signataires s’engagent ainsi à lutter contre l’érosion de la biodiversité au travers d’actions concrètes. Cette Charte s’articule autour de trois axes principaux :
- accélérer les efforts pour lutter contre l’érosion de la biodiversité ;
- encourager la participation d’autres acteurs et parties prenantes ;
- appuyer l’élaboration et la mise en œuvre d’un cadre mondial de la biodiversité pour l’après 2020.

Le guide PLU(i) & biodiversité (édition 2019) est issu des travaux du Club PLU(i) & biodiversité animé par l’ARPE-ARB. Ce document technique répond aux questions que se posent les collectivités dans le cadre de l’élaboration de leur document d’urbanisme : Pourquoi intégrer la biodiversité dans mon projet de territoire ? Quels préalables à cette prise en compte ? Comment rédiger mon cahier des charges et sélectionner mon prestataire ? Quelles dispositions opposables et non opposables puis-je mettre en œuvre dans mon PLU(i) ? 

Agir pour l'environnement et la protection des espaces naturels sur l'île d'Oléron, c'est l'objectif du dispositif Oléron 21 pour remplacer le projet d'écotaxe. Un plan d'action signé en janvier dernier avec le département de Charente-Maritime et une enveloppe de 7,7 millions d'euros sur 3 ans.

Les 16 et 17 octobre 2018 se tenaient à Orléans les Automnales de l’Astee sur le thème "Eau déchets, biodiversité". Alors que la biodiversité s’invite régulièrement dans les projets menés par les acteurs de l’eau et des déchets, ces deux journées visaient à faire progresser les métiers appelés à intégrer la dimension biodiversité. À partir d’un large panorama de retours d’expérience mettant en lumière l’intérêt de placer la biodiversité au coeur des projets, les interventions ont tenté d’analyser comment peut s’opérer une prise en compte optimale de la biodiversité : impacts sur les organisations, méthodologie à mettre en oeuvre, compétences, outils requis.

L’édition 2019 des Assises nationales de la biodiversité (ANB) se tiendra les 19, 20 et 21 juin à Massy. Une 9e édition singulière qui s’inscrit dans la mobilisation de toute la société en faveur de la reconquête de la biodiversité avec pour point d’orgue le congrès mondial de la nature en 2020 et pour fil conducteur : « Tous concernés, tous responsables ». Les 5 grands thèmes choisis sont :
- L’aménagement du territoire peut-il encore intégrer les enjeux de la biodiversité ?
- Artificialisation biodiversité et zéro perte nette nationale : de l’utopie à la pratique
- Le retour du sauvage est-il un atout souhaitable pour le territoire ?
- Une économie sociale, durable, démocratique, reconnectée à la nature : qui en veut vraiment ?
- Agriculture et Biodiversité : le changement de modèle se fera-il à temps ?

Cette instruction du Gouvernement vise à encourager en métropole les projets de territoire pour la gestion de l'eau (PTGE), dont le concept a été défini dans l’instruction du Gouvernement du 4 juin 2015. Elle présente aux services la façon dont ils peuvent œuvrer pour accélérer la mise en place des PTGE, suite aux recommandations de la cellule d’expertise pilotée par le préfet Pierre-Etienne Bisch en 2018. Elle précise les outils d’accompagnement existants pour les services et les porteurs de projets et propose les leviers à mobiliser dans le programme d’actions des PTGE.

Le Sénat a adopté en première lecture, le 7 mai 2019, la proposition de loi tendant à renforcer les pouvoirs de police du maire dans la lutte contre l'introduction et la propagation des espèces toxiques envahissantes. Ce texte ajoute à l'article L.411-8 du code de l'environnement une disposition prévoyant que "que lorsqu'il constate la présence dans le milieu naturel d'une ou plusieurs espèces mentionnées aux articles L.411-5 ou L.411-6, le maire peut en aviser l'autorité administrative mentionnée au premier alinéa du présent article".

Le tribunal administratif de Poitiers a prononcé le 9 mai l'annulation des deux arrêtés réglementant l'irrigation sur les bassins du Marais poitevin et de la Charente. Dans les deux jugements, le juge administratif relève que les dossiers soumis à l'enquête publique manquent de "précisions", des "lacunes", des "insuffisances importantes qui ont eu pour effet de nuire à l'information complète de la population et ont été de nature à exercer une influence sur la décision des préfets". La justice accorde néanmoins aux autorités administratives et aux pétitionnaires une autorisation provisoire de prélèvements jusqu’au 1er avril 2021, l'encadrant au niveau des prélèvements.

Le décret n° 2019-482 du 21 mai 2019 met à jour la liste des aménagements légers autorisés dans les espaces remarquables ou caractéristiques du littoral conformément à l'article L.121-24 du code de l'urbanisme. Il vient appliquer l’une des mesures résultant de la loi ELAN (portant évolution de logement, de l’aménagement et du numérique) en matière de loi Littoral.

Le Comité économique et social européen (CESE) a exprimé son avis sur l'Environmental Implementation Review (EIR) dont l'objectif est d'examiner la mise en œuvre de la législation environnementale de l’Union européenne dans les domaines de la qualité de l’air, de l’eau et des déchets. Concernant le domaine de l'eau, il souligne que la "directive-cadre en la matière est globalement satisfaisante mais que sa mise en œuvre reste insatisfaisante, et que la plupart des États membres ont échoué à établir le bon état écologique attendu en 2015. Il en va de même en ce qui concerne Natura 2000, du fait d’un échec généralisé de l’instrument contractuel", et que " l’un des domaines les plus problématiques liés à l’eau réside dans la mise en œuvre de la directive relative au traitement des eaux urbaines résiduaires où l’on constate de fortes différences sur le plan de la conformité entre les États membres".

Le Conseil de défense écologique, annoncé par le Président Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse à l'issue du Grand débat national, a été officiellement créé par le décret du 15 mai 2019 publié au Journal officiel le 16 mai. Il a pour mission de définir les orientations en matière de transition écologique et s'assurer de leur prise en compte dans l'ensemble des champs d'action de la politique du Gouvernement et du suivi de leur mise en œuvre. Il s'est réuni pour la première fois le 23 mai à l'Elysée.

Le Ministère de la Transition écologique et solidaire a mis à disposition une note technique le 30 avril portant sur la mise en oeuvre du plan d’action pour une politique apaisée de restauration de la continuité écologique des cours d'eau .La note a pour objet :
- de diffuser le plan d’action en précisant son contexte d’élaboration et son esprit ;
- de donner les instructions pour la mise en oeuvre par les services de l’État et ses établissements publics des éléments du plan qui relèvent de leur compétence, notamment en matière de priorisation des interventions, de coordination inter-services, de pondération des enjeux et de dialogue avec les parties prenantes.

Au menu du numéro 94 de la lettre d'informations du pôle-relais tourbières, parue en mars :
- la mise en place de l’inventaire français des tourbières ;
- les propositions et souhaits d’orientation de conservation et de gestion des tourbières relevés lors de la 4ème session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement du Programme des Nations Unies pour l’environnement (Nairobi, 11–15 mars 2019).

Du 3 au 8 juin 2019 aura lieu, en Roumanie, à proximité du delta du Danube, une manifestation scientifique internationale dédiée à la géohistoire des zones humides. L'objectif est de poser un regard sur les trajectoires d'anthropisation des zones humides, que celles-ci soient favorables ou au contraire aliénantes pour ces dernières, et de proposer d'échanger autour de la question des temporalités et de l'utilité de reconstituer l'évolution géohistorique environnementale des zones humides afin d'établir des politiques durables de gestion. Il s'agira notamment de mettre en lumière le rôle des interventions humaines anciennes ou récentes dans le fonctionnement de ces milieux, des temporalités de leur altération ou de leur amélioration dans l'optique de la prise en compte dans leur gestion.

Après un peu plus d’un an de travail en concertation avec les acteurs locaux, le SAGE vallée de la Garonne publie un guide "zones humides" axé sur les retours d’expériences à l’échelle du fleuve. L’objectif : encourager d’autres maîtres d’ouvrage à mener ce type d’actions notamment sur le périmètre du SAGE Vallée de la Garonne. Le guide se compose : 
- d’un livret présentant les nombreux services rendus par les zones humides, le cadre réglementaire associé à ces milieux, et le travail mené par la Commission Locale de l'Eau (CLE) depuis 2013 sur cette thématique définie comme prioritaire dans le SAGE;
- de 12 fiches retours d’expériences présentant des actions concrètes menées sur le territoire, variées en termes de localisation, de typologies d’actions, de zones humides et de maîtres d’ouvrage.

Ce bulletin bibliographique recense les documents disponibles dans les bases documentaires des Pôles-relais zones humides sur la thématique "poissons en milieux humides". Il a été réalisé par le Forum des Marais Atlantiques (Pôle-relais Marais Atlantiques, Manche et mer du Nord.), à l'aide des quatre autres Pôles-relais zones humides. Il conclut que la piscifaune, bien qu’étudiée sur les systèmes lotiques, est, à ce jour, encore peu connue en zones humides. Il semble exister un manque de connaissances et de prise en compte du compartiment piscicole qui se traduit par un nombre faible d’inventaires et de suivis sur ces milieux.

En 29 mars 2019 s'est déroulée la Conférence internationale autour du thème "La protection et la valorisation des zones humides dans une démarche de co-développement territorial".  La première journée a été consacrée aux présentations et échanges sur des thématiques relatives aux zones humides et changement climatique, propres à la région du Gharb, ainsi que des témoignages internationaux (Espagne, Irak, Macédoine, France) sur les pratiques existantes. La deuxième journée, les participants se sont déplacés à Moulay Bousselham, sur le site de la lagune de la Merja Zerga. Organisée par l’Université Ibn Tofaïl de Kénitra, en collaboration avec la Province de Kénitra, l’Institut Scientifique de Rabat et l’Association "La Goutte d’Ô" (France), elle a été couronnée par la "Déclaration de Kénitra", qui a pour objet de définir les domaines et les modalités pour lesquels les partenaires entendent poursuivre leur coopération au sein du Réseau international "ALZYMA" constitué à cet effet.

Depuis décembre 2018, les Agences de l’eau ont lancé une campagne de communication à destination du grand public. Objectif : apporter aux citoyens une information transparente et accessible. Il s’agit non seulement de communiquer sur les actions menées, mais surtout de mettre en lumière les résultats obtenus et constatés sur la qualité de l’eau et des milieux naturels. Le sixième épisode est consacré aux zones humides, avec une vidéo "Netflote" intitulée "Zones humides, le retour", une infographie sur les pouvoirs des zones humides, et un article dédié aux actions menées pour restaurer les zones humides du Parc Naturel de la Brenne et sur la Moselle.

ARP-Astrance, une entreprise de conseil en immobilier, aménagement d’espace et développement durable, propose de partager, le mercredi 5 juin à Paris :
- un point d’avancement du projet Tramares, soutenu par la région Île-de-France, le Ladyss (un laboratoire de recherche), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), la Société nationale de protection de la nature (SNPN) et ARP-Astrance. Ce projet cherche à représenter les réseaux de mares à l’échelle de la région en s’appuyant sur l’écologie des espèces ;
- les actions menées en faveur des zones humides et des mares par la SNPN, une des plus anciennes sociétés savantes sur leurs actions ;
- les enjeux des mares dans les projets immobiliers et les quartiers ainsi que pour la résilience des villes.

Organisé par le Parc naturel régional de Lorraine et l'association Ramsar France autour du thème "Ecotourisme et culture en site Ramsar" dans le cadre du programme Interreg "Itinérance aquatique", le 10ème séminaire des gestionnaires de sites Ramsar, qui s’est tenu du 7 au 9 novembre 2018, a réuni près de 150 personnes durant les trois journées. Les actes sont disponibles sur portail national dédié aux milieux humides. Cet évènement fut l’occasion de rappeler l’intérêt de préserver et de valoriser les milieux humides, notamment pour lutter contre le changement climatique, de présenter les sites Ramsar de la région Grand-Est, de la Belgique, du Luxembourg et de l’Allemagne, ainsi que les différents outils et politiques publiques en faveur des zones humides, et de faire un focus sur le projet de coopération Interreg "Itinérance aquatique".