Chaque année depuis 1967, le comptage wetlands mobilise à travers le monde plus de 100 000 bénévoles amateurs ou professionnels qui participent aux dénombrements de près de 30 à 40 millions oiseaux d’eau sur les zones humides de 143 pays d’Afrique, d'Asie, d'Europe et d'Amérique du Sud. Le jeu de données, qui vient d'être mis à jour, est disponible et renseigne sur l’occurrence de plus de 200 taxons, Anatidés, Limicoles, Plongeons, Grèbes, Ardéidés, etc. En France, ces comptages sont coordonnés par la LPO, sous l'égide de Wetlands International, et fonctionnent grâce à une cinquantaine de coordinateurs régionaux/départementaux émanant d'un réseau naturaliste de bénévoles et professionnels.

Malgré une amélioration de la qualité des eaux de la Seine, des préoccupations persistent quant aux effets cumulés des polluants sur les organismes aquatiques. Par conséquent, la recherche de protocoles de diagnostic et de surveillance progresse régulièrement. Parmi ces nouveaux protocoles, se développe le caging : des cages sont installées sur le fond de la Seine afin de garder les poissons dans un même milieu et ainsi d'en observer la qualité. Après plusieurs semaines, les poissons sont récupérés et leur état de santé analysé. Le développement de ce protocole est soutenu par le GIP Seine-Aval, notamment dans le cadre du projet HQ-Fish. Le 24 septembre, des flets ont été immergés dans 6 cages. Pour suivre cette expérimentation, rendez-vous sur la page facebook du GIP Seine-Aval.

Le Forum SAMARCH (SAlmonid MAnagement Round the Channel) qui s’est déroulé du 16 au 18 mai 2018 au Mont Saint Michel (50) a été riche en présentations et échanges autour des salmonidés migrateurs de la Manche. Durant les 2 premiers jours, des exposés et des tables rondes ont permis aux scientifiques, gestionnaires et participants de discuter de la nécessité d’améliorer les connaissances sur les grands salmonidés migrateurs, notamment en zones estuariennes et côtières afin d’améliorer la gestion.

La base de connaissances "Statuts" a été mise en place afin de centraliser et d'harmoniser les informations relatives à la caractérisation des espèces selon leurs statuts dans les différents programmes pilotés par l'UMS PatriNat (Patrimoine naturel). Actuellement, la base de connaissance "Statuts" de l'Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) comptabilise plus de 9 500 espèces et sous-espèces protégées du niveau départemental au niveau national, plus de 31 000 espèces ont été évaluées dans les listes rouges régionales, nationales, européenne et mondiale, ... et elle est désormais consultable et téléchargeable.

En quelques siècles, la richesse spécifique piscicole des rivières mondiales s'est enrichi en moyenne de près de 15 %. Ces nouvelles espèces, introduites volontairement ou non par l'Homme, peuvent être, comme les autres espèces de poissons, caractérisées par deux fonctions essentielles : la locomotion et la nutrition, qui vont permettre de mesurer leur diversité fonctionnelle. Ces introductions modifient donc l’écosystème de manière beaucoup plus importante que prévu en entrainant une augmentation de la diversité fonctionnelle notamment dans les régions les plus industrialisées où se concentrent les échanges commerciaux, favorisant l'introduction de nouvelles espèces.
Le travail de ces chercheurs est paru au sein d'un article : Toussaint A., Charpin N., Beauchard O., Grenouillet G., Oberdorff T., Tedesco P., Brosse S. & Villéger S., Non-native species led to marked shifts in functional diversity of the world freshwater fish faunas. Ecology Letters , 5 septembre 2018 ; https://doi.org/10.1111/ele.13141

L'écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), espèce autrefois très répandue sur le territoire national et en particulier dans le Cantal et sur le bassin de l’Alagnon, est actuellement considérée comme menacée sur la liste rouge de l'IUCN et son état de conservation au niveau européen est évalué comme défavorable mauvais. En effet, les pressions qui pèsent sur cette espèce sont importantes : pollutions, modification et disparition de ces habitats, espèces exotiques envahissantes, maladies... c'est pourquoi, proposé dans le cadre du SAGE Alagnon, la FDPPMA 15 a effectué en 2017 un inventaire de cette espèce, financée à 80 % par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, ainsi que par des fonds spécifiques à des mesures compensatoires des carrières de Virargues (Chemviron France) afin d'obtenir des données et des vidéos pour mettre en valeur cette espèce méconnue et poursuivre les efforts effectués jusqu'aujourd'hui.

Cettia îdF est l'outil porté et lancé par l'ARB îdF en 2014, permettant aux naturalistes d’Île-de-France de renseigner leurs données. L’un de ses objectifs est d’améliorer les connaissances du patrimoine naturel régional et de disposer d’une mise à jour en continu des informations relatives à la répartition des espèces.

De jeunes écrevisses des torrents (Austropotamobius torrentium) nées en captivité à la citadelle de Besançon (25) seront introduites dans un cours d’eau du PNR des Vosges du Nord, dans le courant du mois d’octobre 2018. Cette opération se déroule dans le cadre d’un projet de conservation de l’espèce lancé en 2017 par la DREAL Grand Est, l’Agence française pour la biodiversité (AFB), le Parc naturel régional des Vosges du Nord, la Citadelle de Besançon et l’Agence de l’eau Rhin-Meuse. Parallèlement à l’introduction de jeunes écrevisses dans leur milieu naturel, des essais de translocation (transferts d’adultes) sont également testés sur un cours d’eau qui abritait autrefois des écrevisses. L’emploi de méthodes différentes de réintroduction permettra d’évaluer in-fine leur efficacité respective.

La Grande Mulette (Margaritifera auricularia) est une moule d'eau douce qui vit dans les rivières européennes, elle peut atteindre 20 cm et vivre presque 80 ans. Redécouverte depuis peu alors qu’on la croyait disparue en France, une équipe de scientifiques va tout mettre en oeuvre pour l'étudier, l'élever et la réintroduire dans son milieu.

L'estuaire de la Gironde est l’un des estuaires les mieux surveillés sur le long terme, grâce aux nombreux systèmes d’observation récurrents pour ses compartiments physiques, chimiques et biologiques. Cette synthèse a été écrite en réponse au constat partagé avec les acteurs de la société d’un besoin de bilan des connaissances. Ce document est le fruit d’une démarche pluridisciplinaire des « Sciences du milieu » et des « Sciences humaines et sociales ». Le travail a été produit par un ensemble de coordinateurs alimentés par un nombre important de rédacteurs et de contributeurs. Les éléments développés dans cet ouvrage constituent une version résumée d’une synthèse plus exhaustive à paraitre fin 2018. L’estuaire de la Gironde : un écosystème altéré ? Entre dynamique naturelle et pressions anthropiques (Presses Universitaires de Bordeaux).

Le centre de ressources Natura 2000 de l'Agence française pour la biodiversité (AFB) organise un nouveau Forum des gestionnaires sur le suivi et l'évaluation de la gestion des sites Natura 2000, le 15 novembre prochain à Paris. Cet événement a pour objectif de favoriser l’échange et le partage d’expériences de gestionnaires de sites. Le programme et les inscriptions sont désormais disponibles en ligne.

AQUACROSS est un projet de l'Horizon 2020 qui supporte les efforts de l'Union Européenne pour protéger la biodiversité aquatique et les services écosystémiques associés aux milieux aquatiques. Dans ce cadre, un nouvel outil a été développé pour contribuer aux efforts et ainsi atteindre les objectifs de l’UE en matière de biodiversité. Récemment lancée, la plateforme d’information d'AQUACROSS (PI AQUACROSS) permet aux scientifiques de partager des données relatives aux écosystèmes marins, côtiers et d’eau douce. Développée entièrement sur la base de logiciels libres, la PI sert de point d’accès central pour les données sur les écosystèmes aquatiques, la biodiversité et les pratiques de gestion des eaux.

La Fédération de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique de la Gironde (FPPMA 33) porte un intérêt tout particulier à ce poisson patrimonial qu’est l’anguille européenne (Anguilla anguilla). Elle vient d’engager un suivi des reproducteurs d’anguilles, appelées communément anguilles argentées, sur le canal des étangs avec le SIAEBVELG, MIGADO et IRSTEA. Cette étude permettra d’évaluer la quantité d’anguilles issues du bassin versant des lacs médocains repartant se reproduire dans la mer des Sargasses et ainsi de mieux développer des actions de protection puisque cette espèce figure sur la liste rouge de l'IUCN.

Cinq nouveaux retours d’expérience sont à présent disponibles sur le site du Groupe de Travail Invasions Biologiques en Milieux Aquatiques (GT IBMA), dont deux réalisés en outre-mer et un portant sur la gestion de déchets issus d’opérations de gestion :
- Détection et campagne d’étrépage de la Crassule de Helms sur les marais de l’Acheneau et du Tenu (Loire-Atlantique)
- Tentative d’éradication de l’Oponce rose sur la commune de Celles (Hérault) et fiche descriptive de l’espèce
- Prévention du risque de dissémination des renouées asiatiques via le compostage industriel (Savoie)
- Gestion des développements végétaux, dont ceux de la Jacinthe d’eau, dans les chenaux des Pripris de Yiyi (Guyane) et fiche descriptive de la Jacinthe d’eau
- Introduction d’un champignon pathogène pour contrôler le Miconia et restaurer les forêts humides de Tahiti (Polynésie française) et fiche descriptive du Miconia.

Une étude récente publiée dans une revue scientifique met en évidence le déclin des populations de Triton crêté Triturus cristatus situées dans la basse vallée du Rhône. Réalisés grâce au soutien financier de la Compagnie nationale du Rhône, ces travaux ont été menés conjointement par le Conservatoire d'espaces naturels de Provence-Alpes-Côte d'Azur et le Parc naturel régional de Camargue.

L'objectif principal était de confirmer les données historiques de présence de l'espèce, d'identifier de nouvelles populations et de caractériser leurs habitats afin d'évaluer leur statut de conservation. Malgré l'utilisation de quatre méthodes de détection (ADN environnemental, piège Ortmann, nasse à vairon, troubleau), aucun Triton crêté n'a été détecté, à l'exception d'une population historiquement connue sur la commune d'Arles (site témoin).

La rédaction du second plan national d'actions (PNA) est lancée. La DREAL Auvergne-Rhône-Alpes a confié au CEN Rhône-Alpes la rédaction du second plan national d'actions en faveur de l'apron du Rhône. Si le bilan du PNA 2012-2016 est encourageant, il n'en demeure pas moins que l'apron reste en tête de liste des espèces pour lesquelles les politiques publiques doivent se mobiliser.
Une phase de consultation auprès des acteurs et structures intéressés du bassin du Rhône va être effectué d'ici le mois de janvier afin d'aboutir à une version opérationnelle du PNA Apron II en début d'année prochaine qui sera alors soumise au Comité de rédaction. Le calendrier prévisionnel prévoit d'aboutir à une version finalisée du PNA et une validation par le Conseil National de Protection de la Nature au printemps 2019.

Les efforts effectués pour améliorer la continuité écologique dans le bassin de la Seine impliquent d’essayer de quantifier les conséquences de différents scénarios d’aménagements de l’estuaire pour les poissons estuariens et migrateurs. Dans ce contexte, le projet ANACONDHA (ANAlyse spatiale de la CONnectivité Des HAbitats fonctionnels pour les poissons à l’échelle de l’estuaire) s’intéresse à la connectivité fonctionnelle de l’estuaire de la Seine et à la capacité des différentes espèces de poissons d’y réaliser une partie ou l’ensemble de leur cycle de vie. Les objectifs étaient (1) de tester une approche de modélisation géomatique de la connectivité fonctionnelle et (2) d’évaluer sa capacité à fournir une analyse cartographique des potentialités de préservation et de réhabilitation des habitats estuariens.

Eléments de réponse à certains arguments caractéristiques du bien-fondé du maintien et de la restauration de la continuité écologique dans les cours d'eau.

L'objectif du colloque "Regards croisés entre sciences écologiques et sciences humaines et sociales dans le domaine de la conservation et de la restauration écologiques" est de réunir des chercheurs en écologie et en sciences humaines et sociales, concernés par la problématique de la conservation et de la restauration écologique, afin de pouvoir développer des projets plus intégrés en conservation et restauration. L'événement se déroulera le lundi 26 novembre à l'université de Bordeaux (campus de Talence)

Paradoxe pour la faune piscicole des eaux douces : ils représentent 40% de la diversité totale des poissons du globe, mais vivent dans 1% seulement des habitats disponibles. Pourquoi une telle diversité en si peu d'espace? Selon une équipe de chercheurs, la réponse se trouve dans la fragmentation physique des habitats d'eau douce, favorisant l'émergence de nouvelles espèces dans l'évolution, en particulier chez les groupes non migrateurs ayant de faibles capacités de dispersion. Si ces travaux concernent le temps long de la spéciation et de l'extinction, on peut penser que des traits génétiques et comportementaux de certaines populations continuent d'évoluer aujourd'hui, sous l'effet des fragmentations de certains milieux (seuils, barrages) mais aussi des ouvertures d'autres milieux (canaux, translocations). Leur travail est publié dans la revue Journal of Biogeography : Tedesco, P. A., Paradis, E. , Lévêque, C. and Hugueny, B. (2017), Explaining global‐scale diversification patterns in actinopterygian fishes. J. Biogeogr., 44: 773-783. doi:10.1111/jbi.12905

La fiscalité dite "écologique" porte assez mal son nom en France. Sa dimension incitative étant restée limitée, il s'agit surtout d'une fiscalité de rendement, dont les ressources font l'objet d'une bataille entre Etat et collectivités. (Article de Fabienne Nedey)

La première journée nationale du réseau des sites de démonstration pour la restauration hydromorphologique des cours d'eau qui aura lieu le 13 novembre 2018 permettra tout d’abord de présenter et de faire le point sur le projet, ainsi que de proposer des retours d’expériences à différentes échelles géographiques sur la mise en place des suivis écologiques des sites de démonstration, ainsi que sur des pistes d’analyses et d’interprétation des données issues de ces suivis. Enfin, une table ronde clôturera la journée afin de confronter différents regards sur le projet et d’ouvrir des perspectives sur la poursuite des travaux. La journée sera ponctuée par 6 vidéos de retours d'expérience : la Hem (62), la Seye (82), l'Yèvre (18), l'Ouvèze (07), la Moselotte (88) et la Druyes (89).

Connaissez-vous les écourues ? C'est une technique d'entretien de cours d'eau qui consiste à abaisser tous les barrages afin de rendre à la rivière son niveau naturel d'étiage. L'objectif est ensuite de pouvoir entretenir et intervenir sur les berges, les barrages, les seuils, et les ouvrages.

Besançon a été choisie parmi 54 collectivités candidates pour être la nouvelle Capitale française de la Biodiversité. Le thème de cette année 2018 était « conception et gestion écologique des espaces de nature ». La ville a repensé la place des pollinisateurs sauvages ou la gestion des espèces exotiques envahissantes, tout autant qu’elle œuvre pour préserver des milieux et des espèces protégées ou menacées, comme l’Apron du Rhône ou le Lynx.

Redonner vie aux bras de la Loire pour retrouver une vraie biodiversité... C'est le travail réalisé dans le Loiret par le CEN et l'association des chasseurs de Loire. Le premier objectif de ces chantiers est l’amélioration du flux hydraulique de la Loire afin que le fleuve se fasse à nouveau un passage. En cas de hausse du niveau de l’eau, cela va permettre d’écrêter les crues.
(Article d'Isabelle Racine).

Ce cours aborde la dynamique des rivières aménagées à partir d’exemples de terrain présentant un intérêt avéré tant pour les pays du Sud que du Nord (Bénin, France, Mexique, Vietnam, etc.). Le MOOC comprend : 1 semaine de « bienvenue » et 5 semaines de cours.

L'Office International de l'Eau a recherché et identifié des projets ayant mis en œuvre les principes d'ingénierie écologique. Un travail en étroite collaboration avec les porteurs de projets a permis d'élaborer des fiches techniques détaillées pour une dizaine de projets en Europe et à l'international. Chaque fiche détaille les objectifs des projets, ainsi que leurs principaux aspects techniques et financiers. Elles décrivent également le déroulement du projet, les résultats obtenus et proposent des pistes d'amélioration pour des projets similaires. Ces fiches permettront d'enrichir les acteurs français et internationaux en retours d'expérience sur l'ingénierie écologique.

Dans le cadre du projet UROS, le pôle de recherche et développement AFB-Irstea d’Aix-en-Provence et la société Ecocean développent et testent des radeaux végétalisés ayant pour but de stimuler la biodiversité des plans d’eau.

Partager des engagements communs entre les différents acteurs régionaux partie-prenante en matière de biodiversité : tel est l’objectif des premières Assises régionales de la biodiversité d’Occitanie, qui se tiennent à Toulouse. Cette journée comprend une table ronde – Regards croisés sur les enjeux et les engagements pour la biodiversité en Occitanie – et des ateliers de co-production de la Stratégie régionale de la Biodiversité (SRB) d’Occitanie.

Organisée du 15 au 19 octobre à Toulouse et Bordeaux, la 7ème session internationale d’Initiatives pour l’Avenir des Grands Fleuves (IAGF) a pour objectif d’apporter de nouvelles réponses. En prenant l’exemple du bassin Adour-Garonne, cette session portera sur la thématique de la résilience des territoires face au changement climatique, avec une question centrale : comment concilier les besoins et la disponibilité de la ressource en eau ? Experts internationaux et décideurs politiques du Grand Sud-Ouest ont partagé leurs analyses et préconisations pour le devenir de la Garonne.

Responsabilité et Environnement - N° 92 - Octobre 2018 - Les communs environnementaux : gérer autrement la rareté

L’AFB, les Régions de France et le RARE mutualisent leurs compétences pour lancer en partenariat une formation biodiversité à destination des élus locaux et signent une convention confiant au RARE la mise en place de l'offre de formation. Elle fait écho à l’action 76 du Plan biodiversité qui prévoit le déploiement d’un plan de formation à destination, entre autres, des élus.

L’objectif général de la réunion étant l’appropriation de la thématique par les collectivités, en particulier les communes et les élus, grâce à : des modalités adaptées à ce public ; et l’identification des besoins en outils de communication mutualisée. Cette journée s’adresse aux coordinateurs territoriaux, aux porteurs de projets de sensibilisation ainsi qu’à tous les acteurs souhaitant contribuer à une réflexion sur la communication relative aux espèces exotiques envahissantes sur le bassin Loire-Bretagne. Elle a eu lieu le 18 octobre à Orléans.

Cet évènement de réseau interrégional, aura lieu le jeudi 8 et le vendredi 9 novembre à Lathus (86). Il contribue à la formation et crée un espace d’échange, entre les gestionnaires de milieux aquatiques qu’ils soient élus ou salariés. A noter que le jeudi après-midi aura lieu un atelier dédié aux EEE (Espèces exotiques envahissantes) "Quels moyens pour la gestion des espèces exotiques envahissantes ? Quels financements mobilisables ? Comment optimiser ? Comment s’organiser ?" animé par l’EPTB Vienne.

Le PNA pour la loutre d'Europe en France, lancé en 2010, a été décliné à partir de 2011 différemment dans les deux ex-régions de l'Auvergne et des Rhônes-Alpes. Cette synthèse a pour but de rassembler ces deux déclinaisons régionales afin d’avoir une vision d’ensemble de l’application du PNA à l’échelle de la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes. L'objectif est de dresser les perspectives d’une déclinaison du nouveau PNA (2018-2027) à l’échelle nationale en conservant les principaux enjeux (l'amélioration des conditions de cohabitation avec l’aquaculture, une meilleure connaissance de l'espèce et des problématiques liées à sa conservation, un développement des coopérations, une consolidation des réseaux...).

Les questions foncières dans la gestion des milieux humides : lorsque la mise en œuvre de la politique publique croise des questions de représentations et de pratiques des acteurs publics et privés. La thèse est dotée d'une bourse de 4 ans, proposée par l'université Laval à Quebec, et associée à l'Université de Lyon. Au Québec, l’instauration de la loi 132 (Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques) soulève d’importants enjeux fonciers. D’une part, par l’instauration du principe d’aucune perte nette, elle encourage à la restauration et à la création de nouveaux milieux humides et hydriques. D’autre part, la loi donne aux milieux humides et hydriques un statut de protection légal, qui règlemente les activités susceptibles de porter atteinte à leur intégrité. Or, cette régulation est susceptible d’entrer en conflit avec les droits de propriété et d’usage liés à ces milieux. Compte tenu de ces interactions importantes, on peut supposer que les questions foncières sont amenées à influencer la mise en œuvre de cette politique publique. Quelles sont les stratégies et instruments juridiques mis en place par les municipalités pour protéger les milieux humides et hydriques, et comment ces pratiques vont-elles évoluer au regard des exigences de la loi 132 ? Plus particulièrement, on s’interroge sur la manière dont les autorités publiques vont désigner les milieux à protéger et à restaurer : comment vont-ils interpréter les cartographies existantes ? Sur la base de quels critères, quels indicateurs, vont-ils désigner et prioriser les milieux à préserver et à restaurer ? L’étudiant(e) effectuera son doctorat à l’Université Laval de Québec. Il (elle) sera inscrit(e) en cotutelle à l’Université Laval et à l’Université de Lyon (à confirmer). Le projet démarrera en janvier 2019.

La Commission européenne a publié, le 30 avril 2018, un règlement complémentaire au règlement européen relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes. Ce règlement délégué (UE 2018/968) met à disposition des éléments sur la méthodologie à employer pour rédiger une évaluation des risques, étape indispensable à l’inscription d’une espèce exotique sur la liste des EEE préoccupantes pour l’Union européenne, base de la règlementation communautaire.

Le Gouvernement a décidé de créer au 1er janvier 2020 un nouvel établissement public reprenant les missions de l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB) et de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). L'Objectif est d'améliorer la coordination des services et opérateurs du ministère de la transition écologique et faire converger l’action des politiques de l’eau avec celles de la biodiversité. Selon le site internet du journaliste Marc Laimé, le Gouvernement s’apprêterait à légiférer par ordonnance et en créant au 1er janvier 2020, un nouvel établissement public reprenant les missions de l’AFB et de l’ONCFS.

BiodivERsA lance un appel à propositions transnational 2018-2019 nommé “Biodiversity and its influence on animal, human and plant health”. L'appel aborde de nombreux thèmes parmi lesquels on compte par exemple les relations entre la biodiversité et la santé animale et végétale, la compréhension et la prévention des effets du changement climatique sur les problèmes de santé liés à la biodiversité... La deadline pour les pré-propositions est le 16 novembre 2018 à 16h.

L’Observatoire national de la biodiversité a publié l’indicateur «État de conservation des milieux humides naturels» qui évalue l’état de conservation des habitats humides d’intérêt communautaire en France métropolitaine sur la période 2007-2012. A l'échelle nationale, les milieux humides sont parmi les habitats d'importance communautaire dont l'état de conservation est le plus défavorable. Cet indicateur concerne les 76 habitats humides présents en France qui figurent dans l’annexe I de la directive Habitats-Faune-Flore. 5 régions biogéographiques ont été considérées : Alpine ; Atlantique (terrestre) ; Continentale ; Méditerranéenne (terrestre) ; Atlantique (marin) ; Méditerranéenne (marin). Enfin pour classer l'habitat dans un état de conservation favorable, il faut que les 4 paramètres (aire de répartition, surface, structure et fonction, perspectives futures) soient notés « favorables », ou trois « favorables » et un « inconnu ».

Le dictionnaire SANDRE « acquisition des données de pré-localisation, d’inventaire et de suivi sur le milieu humide » vient compléter le cadre national de référence sur la gestion des données sur les milieux humides. Cette webconférence aura lieu le 22 novembre. Elle s'adresse à toute personne amenée à interagir avec des données sur les milieux humides, qu'il s'agisse de gestionnaire de milieux humides, d'agents des services de l’État ou d’établissements publics, d'opérateurs d’inventaires et de suivis de milieux humides, de gestionnaires de données et de géomaticiens, etc. Au cours de cette webconférence, venez découvrir le contenu de ce nouveau dictionnaire, et vous familiariser avec son modèle de données, les différents concepts, leurs définitions, les attributs majeurs et leurs nomenclatures. Vous aurez la possibilité de poser directement vos questions aux membres du groupe de travail SANDRE qui ont contribué à l’élaboration de ce document.

La lettre assure une mise à disposition de l’actualité territoriale des zones humides littorales. Elle vise à présenter de manière instantanée l’activité et le dynamisme du réseau. Dans le dernier n°81 on retrouve le lancement d'une mission parlementaire sur les zones humides ; Appel à contribution au Répertoire d'initiatives et expériences régionales en faveur de la biodiversité ; Appel à manifestation d'intérêt : LIFE adaption au changement climatique / solutions fondées sur la nature ; Appel à communication pour le colloque "Géohistoire des zones humides d'ici et d'ailleurs, regards croisés sur des trajectoires d'artificialisation et de conservation"...

Le Pôle-relais lagunes méditerranéennes a sélectionné 3 lauréats dans le cadre de son appel à projets sur les outils de sensibilisation aux rôles et à la préservation des zones humides littorales. Le jury de cet appel à projets, composé du Pôle lagunes et des GRAINE PACA et Occitanie, a retenu les projets proposés par le CPIE Rhône Pays d’Arles, le Parc naturel régional de Camargue et par l’association Siloë (dans le Gard).

Trois jours de rencontres et d’échanges dédiés aux conséquences du changement climatique sur les marais littoraux. Un colloque, co-organisé par le Forum des Marais Atlantiques, le Parc naturel régional du Marais poitevin et l’Université de La Rochelle, destiné à la communauté scientifique, aux gestionnaires d’espaces naturels, et aux élus. Une soirée sera organisée pour le grand public.
Comment prendre en compte ces aléas et enjeux ? Comment y faire face et s’y adapter plutôt que de les subir ? Quel mode de gestion y développer ?

Ce rapport MWO-2 comprenant 16 fiches d’indicateurs, fournit un appui régional aux résultats du premier rapport de la Convention de Ramsar intitulé ‘’Perspectives mondiales pour les zones humides (GWO) : État mondial des zones humides et de leurs services à l’humanité’’. Ce MWO-2 est basé sur l’analyse de 16 indicateurs liés relatifs à la biodiversité des zones humides, aux services écosystémiques qu’elles fournissent, aux menaces qui pèsent sur elles et aux mesures prises par la société pour les conserver et les gérer de manière durable. Vous pouvez télécharger le rapport (version complète ou uniquement les fiches indicateurs et leurs annexes).

Ce cahier technique s’adresse aux gestionnaires d’espaces naturels, aux collectivités, aux agriculteurs ou toute personne travaillant à la gestion-restauration de milieux humides de vallées alluviale. Il partage des retours d’expériences autour de la restauration et la gestion durable de prairies alluviales par le pâturage. Il met en avant des actions innovantes d’élevage et de gestion des milieux par le pâturage,

La réunion de lancement du projet de protection des zones humides a eu lieu à Tunis, le mercredi 10 octobre, en présence des élus et reponsables locaux, du Directeur de l’AFD à Tunis, et de M. Jean Jalbert, Directeur de la Fondation Tour du Valat. Pour répondre à ce défi, la Fondation Tour du Valat a conçu, en collaboration avec de nombreuses ONG et institutions méditerranéennes, un projet de protection des zones humides dans sept pays du sud et de l’est de la Méditerranée (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Turquie, Liban et Jordanie). Le projet va renforcer les compétences et les moyens techniques, organisationnels et managériaux de 10 associations dans les pays concernés qui, à leur tour, vont renforcer les capacités de 20 associations supplémentaires, actives dans les zones humides et le développement durable. Le financement de ce projet est assuré pour moitié par l’Agence Française de Développement.

Cette journée initiée par la section territoriale Normandie de l’Astee, a eu lieu le 12 octobre à Varaville. Elle se propose après une présentation du contexte et des enjeux des zones humides, d’apporter aux acteurs de terrain au travers de retours d’expériences, l’intérêt de préserver, de réhabiliter et d’entretenir les zones humides mais aussi de créer et d’aménager des zones humides sur sites industriels.

C’est un indice valable pour tout plan d'eau peu profond de métropole (jusqu'à 4 m de profondeur moyenne, ou plus selon les conditions morphologiques et la situation géographique du plan d'eau), de 2 m² à 50 ha. Il repose sur des relevés de macrophytes et d’invertébrés. Après 6 ans de recherches, le projet de recherche BIOME (BIOindication des mares et étangs) porté par Aquabio a abouti en 2018 au premier indicateur national d’évaluation des mares et étangs : l’indice BECOME (Bioindication des ECOsystèmes Mares et Etangs). Cet indicateur est applicable sur tout plan d’eau peu profond de métropole, de superficie inférieure à 50 ha. Une interface web devrait voir le jour avant fin 2018, qui permettra de calculer librement l’indice BECOME.

Le PNR de Lorraine accueillera du 7 au 9 novembre 2018 au centre des congrès de Metz le 10ème séminaire RAMSAR France. Une ouverture transfrontalière et touristique sera proposée pour cette édition organisée dans le cadre du programme Interreg V A Grande Région « Itinérance Aquatique / Wassereiseroute ».

Le Forum des Marais Atlantiques et le CEN Centre-Val de Loire organisent en partenariat avec l’Agence de l'eau Loire-Bretagne et la région Centre-Val de Loire un séminaire sur le thème des indicateurs de suivi des milieux humides.
Il a pour but d’informer les acteurs de l’eau sur des outils opérationnels à leur disposition : des indicateurs, associés à des protocoles, répondent aux objectifs de suivre et d’évaluer l’efficacité des travaux de gestion et de restauration conduits sur les zones humides. Ils peuvent être utilisés, à l’échelle du bassin Loire- Bretagne et de l’inter-bassin.
Cet évènement permettra de restituer le travail de recherche&développement engagé depuis 2015 sur le projet LigérO, ainsi que d’autres travaux, tels ceux ayant trait à l’indicateur trophique, et de faire état des retours d’expériences.
Cloture des inscriptions le 8 novembre

Le Partenariat Français pour l'Eau (PFE) est la plateforme française publique et privée qui rassemble 190 membres actifs à l’international au sein de 6 collèges : État et ses établissements publics, ONG, associations et fondations, collectivités territoriales et parlementaires, acteurs économiques, instituts de recherche de formation ainsi que des personnalités qualifiées.
Retrouvez son point trimestriel sur le dossier eau, biodiversité et solutions fondées sur la nature qui parle notamment de la COP RAMSAR.

La 13e Conférence des parties Ramsar sur les zones humides se déroule du 21 au 29 octobre 2018, à Dubaï. Cet événement a pour thème cette année "les zones humides pour un avenir urbain durable".