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Sommaire
Connaissance des habitats et espèces
Pourquoi ce livre ? Pour synthétiser des connaissances à l’attention des techniciens de rivières, des gestionnaires d’espaces naturels, des naturalistes passionnés… Mais aussi, pour tous ceux qui ont un jour éprouvé du plaisir à se retrouver seul, sur une berge, à contempler la ripisylve au son intermittent de la Bouscarle.
Huit ans après le premier état des lieux, la mise à jour de la Liste rouge des espèces menacées montre une aggravation de la situation des mammifères dans l’Hexagone : 33 % des espèces terrestres et 32 % des espèces marines apparaissent menacées ou quasi menacées, contre respectivement 23 % et 25 % en 2009.
Lire et consulter l'infographie sur les espèces menacées : http://uicn.fr/wp-content/uploads/2017/11/infographie-resultats-liste-rouge-mammiferes-de-france-metropolitaine.jpg
Lire et télécharger la synthèse des epèces menacées : http://uicn.fr/wp-content/uploads/2017/11/synthese-changements-categories-liste-rouge-mammiferes-de-france-metropolitaine.pdf
Lire et télécharger le communiqué de presse (Novembre 2017) : http://uicn.fr/wp-content/uploads/2017/11/communique-presse-liste-rouge-mammiferes-de-france-metropolitaine.pdf
Depuis 24 ans, un protocole de pêche électrique spécifique et standardisé a été utilisé pour cibler les jeunes saumons atlantiques. L'échantillonnage a été limité aux zones où l'eau courante peu profonde s'écoule sur un substrat de fond grossier, c'est-à-dire l'habitat préféré des jeunes saumons. Ce suivi et cet inventaire des zones de croissance permettent ainsi d'évaluer le recrutement des juvéniles et fournissent les données de référence nécessaires pour calculer les totaux admissibles de captures (TAC).
Son nom : Mnemiopsis leidyi. Cette espèce transparente aux faux airs de méduse est en réalité un carnivore vorace, qui a mis certains plans d’eau du sud de la France à ses pieds. En France, le Mnemiopsis leidyi a fait son apparition dans l’étang de Vaccarès, en Camargue, à la fin des années 1990, puis dans les étangs de Bages-Sigean, dans l’Aude, et de Berre, dans les Bouches-du-Rhône, au début des années 2000. Une prolifération à vitesse grand V...
La coexistence avec une espèce introduite bouscule l’équilibre des traits écologiques d’une espèce native. Dans le cadre d’un projet Européen de recherche (SalmoInvade – Biodiversa), des scientifiques du laboratoire Evolution et Diversité Biologique (EDB, CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier/ENSFEA/IRD, France) et du Salmonid Ecology Group (Université de Göteborg, Suède) ont analysé les effets de la présence du saumon de fontaine, espèce originaire d’Amérique du Nord, sur les traits écologiques de la truite commune, espèce européenne. Cette étude, publiée en ligne en Août 2017 dans le journal Functional Ecology, démontre, qu’en présence de l’espèce introduite, les individus de l’espèce native ont une croissance plus faible, changent leur régime alimentaire, leur morphologie et diminuent la taille de leur domaine vital. Les chercheurs ont aussi mis en évidence que la coexistence avec l’espèce introduite altérait fortement les associations habituellement observées entre traits écologiques chez l’espèce native qui forment un syndrome phénotypique.
Continuité écologique
L'association Migrateurs Rhône-Méditerranée et la compagnie nationale du Rhône ont organisé la 5ème édition des journées "Poissons migrateurs en Rhône-Méditerranée" les 16 et 17 novembre au centre des congrès du Palais des Papes à Avignon. La vocation de ces journées fut de mieux faire connaître les actions, régulièrement menées sur le bassin Rhône-Méditerranée, en faveur des poissons migrateurs amphihalins.
Lire et télécharger le programme : http://www.migrateursrhonemediterranee.org/images/medias/JMRM/2017/PROGRAMME_PREV_JMRM_2017.pdf
Nicolas Hulot revient sur la décision de Ségolène Royal : les deux barrages de la Sélune (Manche) seront détruits. Le projet de restauration de la biodiversité du fleuve côtier, lancé fin 2009, repart de l'avant.
Lire un autre article sur la destruction des barrages : https://www.euractiv.fr/section/all/news/french-dams-days-numbered-after-demolition-decision/
Lire la publication "Démanteler les barrages pour restaurer les cours d'eau" : http://www.quae.com/fr/r5181-demanteler-les-barrages-pour-restaurer-les-cours-d-eau.html
Les rivières constituent l'un des écosystèmes les plus menacés au monde (Dudgeon et al 2006), particulièrement touchées par la déconnexion longitudinale des systèmes fluviaux. La connectivité longitudinale dans les cours d'eau est modifiée par les activités humaines telles que la régulation du débit des barrages, barrages et autres barrières, perturbant les liens amont-aval dans la rivière (Ward 1989). La perte de la connectivité longitudinale dans les rivières est un problème majeur dans le monde entier à cause du développement du barrage (Gought et al., 2012).
L'Espagne est l'un des pays avec le plus grand nombre de barrages dans le monde : plus de 1 500 grands barrages dont 353 appartiennent à l'État et 1185 à des propriétaires privés.
Economie - Services écosystémiques
Le volume 8, n°3 de la revue "Développement durable et territoires" comporte un dossier thématique sur le capital environnemental et dispose d'un nombre non négligeable d'articles portant sur les ressources en eau :
- De l’eau source à l’eau ressource : production d’un capital environnemental ou d’un commun. L’exemple de l’eau domestique au Pharak (Népal)
- « Le Creusot n’a pas d’eau ». Tensions entre développement économique et capital environnemental sur le temps long
- Vers la construction d’un capital environnemental par la lutte contre un projet d’aménagement ? Le barrage de Loyettes (Rhône-Alpes)
- Eau : le rôle méconnu de Michel Rocard.
Afin de favoriser la diffusion de ces savoirs, un réseau européen vient d’être initié dans le cadre du programme européen COST, il s’agit du projet « KNOWLEDGE CONVERSION FOR ENHANCING MANAGEMENT OF EUROPEAN RIPARIAN ECOSYSTEMS AND SERVICES » (CONVERGES). Il sera lancé le 1er décembre. Rappelons que COST (European Cooperation in science & technology) est un programme financé par l'UE qui permet aux chercheurs de mettre en place leurs réseaux de recherche interdisciplinaires en Europe et au-delà. COST finance l'organisation de conférences, de réunions, d'écoles de formation, des échanges scientifiques ou d'autres activités de mise en réseau dans un large éventail de domaines scientifiques. CONVERGES vise à établir une base de référence sur l'état de nos connaissances sur la végétation riveraine, à coordonner les efforts de recherche, à contribuer à la diffusion des connaissances entre scientifiques et praticiens et à promouvoir les intérêts de recherche des praticiens au sein de la communauté scientifique. Ce projet rassemble pour l’instant plus de 50 participants travaillant dans plus de 30 pays. Le projet va durer 4 ans et il est porté par Simon Dufour (LETG-Rennes, Université Rennes 2)
En savoir plus sur le projet COST : http://www.cost.eu/COST_Actions/ca/CA16208
En savoir plus sur le LTEG-Université Rennes 2 et Simon Dufour : http://letg.cnrs.fr/auteur188.html
On compense de plus en plus les impacts d’aménagement par l’utilisation de l’ingénierie et de la restauration écologiques. Mais est-ce la solution ? Quels sont les impacts réels des projets d’aménagement et des mesures compensatoires sur la biodiversité ? Comment les mesurer ? Quelles sont les connaissances scientifiques sur la faisabilité et la durabilité des mesures compensatoires ? Comment faire de la compensation un outil efficace pour la préservation de la biodiversité ? Un ouvrage, publié aux Editions du Muséum, tente de faire le point sur les connaissances scientifiques et techniques, et sur ce que nous pouvons ou ne pouvons pas exiger de la compensation. Il s’adresse à un large public : aménageurs, décideurs, gestionnaires d’espaces naturels, étudiants en sciences de l’environnement, citoyens intéressés par les questions d’environnement.
Lire le résumé et le sommaire : http://sciencepress.mnhn.fr/fr/collections/hors-collection/la-compensation-ecologique
Génie écologique
Elaborer des études écologiques en amont des constructions, favoriser la compacité des immeubles, favoriser la biophilie… La société de conseil en innovation Arp-Astrance précise les lignes de conduite à adopter pour allier construction de bâtiments et biodiversité.
L’édition 2017 de l’opération Capitale française de la Biodiversité et le label EcoQuartier renouvelé participent à identifier et valoriser les actions exemplaires en la matière, qu’il s’agisse de construction neuve ou de rénovation voire de restauration écologique, menées par les villes et les intercommunalités et leurs partenaires. Cette journée proposait un panorama d’actions réalisées, d’échanges, de débat et était clôturée par la remise des trophées 2017 de l’édition Capitale française de la Biodiversité et les labels « Ville-nature » ou « Intercommunalité-nature » récompensant la démarche de progrès continu de collectivités françaises engagées pour la nature. Les présentations des intervenants sont disponibles en téléchargement.
Voir les vidéos : http://www.dailymotion.com/playlist/x52efi
La sensibilisation des acteurs locaux, services publics, associations, gestionnaires, aux enjeux et aux bénéfices à long terme d'un retour au fonctionnement non perturbé d'un cours d'eau. Les actions de restauration de rivières se développent partout en France. Quels sont les bénéfices pour nos communes ?
Politique - Stratégie
Le ministre de la Transition écologique a annoncé l'ouverture de trois grands chantiers en faveur de la reconquête de la biodiversité à l'occasion de la première réunion plénière du Comité national de la biodiversité, le mardi 31 octobre. Il s'agit tout d'abord de la mise en place du dispositif "Territoires engagés pour la biodiversité" ; Le deuxième chantier est le lancement d'un budget participatif pour la biodiversité et le climat ; Enfin, le ministre annonce la candidature de la France pour accueillir en 2020 le Congrès mondial de la nature de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Le séminaire, aura lieu les 12 et 13 décembre à Paris. Il permettra de croiser les cadres conceptuels, l'organisation et l'utilisation des données de recherche, des producteurs aux utilisateurs. L’approche des « variables de biodiversité essentielles» (EBVs) pour saisir les changements de la biodiversité dans ses principales dimensions sera discutée. Il est vrai que le paysage national de la recherche, de l'expertise et de l’appui aux politiques publiques change ; les pressions sur la biodiversité, des gènes aux écosystèmes, restent. Ainsi le séminaire 2017 de l’infrastructure de recherche «pôle national de données de biodiversité » contribuera à la dynamique actuelle qui favorise les synergies, proposera des solutions et permettra de bâtir un programme de travail pragmatique au bénéfice de la recherche, de l’action publique et de la protection de la biodiversité.
Lire et consulter le programme : http://www.fondationbiodiversite.fr/images/documents/ECOSCOPE/Seminaire-ECOSCOPE2017-programme.pdf
La FRB publie deux notes qui illustrent l’importance fondamentale de la prise en compte des connaissances sur la biodiversité dans les travaux sur le climat.
Lire la première note sur la "Biodiversité et climat : un même combat international" : http://www.fondationbiodiversite.fr/images/societecivile/Biodiversite%CC%81_et_climat_COP23.pdf
Lire la deuxième note sur "l'Articulation CDB - IPBES - Giec" : http://www.fondationbiodiversite.fr/images/societecivile/Articulation%20CDB%20IPBES%20Giec[1].pdf
Le ministère de la Transition écologique et solidaire, l'Ademe et l'Agence française pour la biodiversité (AFB) ont lancé un appel à initiatives citoyennes "Mon projet pour la planète" le 16 novembre . Cette démarche propose à des personnes morales : association, start up…, de déposer leur projet sur la plateforme monprojetpourlaplanete.gouv.fr, dans trois domaines : l'énergie, l'économie circulaire et la biodiversité. Les projets lauréats seront choisis par les citoyens et accompagnés par les organisateurs.
La Loue est l’une des quatre rivières françaises où l’Apron est encore présent. Ce petit poisson discret est l’espèce animale la plus menacée de France. Il n’est présent que dans le bassin du Rhône ( Loue, Bassin de l’Ardèche, de la Durance et la Drôme). Quelques spécimens ont aussi été repérés sur le Doubs suisse et franco-suisse. Il y a une centaine d’années, celui que l’on a surnommé le « Roi du Doubs » était présent sur 2 200 kilomètres de rivières. Aujourd’hui, seulement sur 361 kilomètres. D’où la mise en place d’un plan national de sauvegarde : plus d’une trentaine d’actions ont été entreprises entre 2012 et 2016 pour sauver ce poisson. (Article d'Isabelle Brunnarius)
La journée d’échanges du 26 septembre qui a eu lieu à Rochefort sur les formes terrestres de jussies fut l’occasion de présenter les travaux de recherche et les expérimentations menés sur différents sites le long de la façade atlantique et de faire témoigner les acteurs confrontés à cette problématique. Les présentations des intervenants sont disponibles sur le site de l’ORENVA.
Réglementation
Avis n° 113 (2017-2018) de M. Guillaume CHEVROLLIER, fait au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, et déposé le 23 novembre au sénat. La commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, réunie le mercredi 15 novembre, a examiné le rapport de Guillaume Chevrollier pour avis sur les crédits consacrés à la biodiversité, à l’expertise, l’information géographique et la météorologie ainsi qu’à la transition énergétique figurant dans le projet de loi de finances pour 2018, respectivement au sein des programmes 113, 159 et 174 de la mission "Écologie, développement et mobilité durables".
Lire et télécharger l'avis en version PDF : http://www.senat.fr/rap/a17-113-2/a17-113-21.pdf
Le 28 novembre, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a adopté à la quasi-unanimité un avis sur la mise en œuvre des futurs contrats de transition écologique qui doivent être lancés sur une quinzaine de territoires pilotes, avant leur généralisation à l'horizon 2019. Article de Morgan Boëdec.
lire un autre article sur les contrats confectionnés "sur mesure" : https://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer?pagename=Territoires/Articles/Articles&cid=1250280129994
A la demande de la DDTM du département, le préfet de la Manche a pris le 11 octobre dernier un arrêté de préfectoral de protection de biotope sur les cours d’eau du bassin de la Sienne. Cet arrêté, couvrant un chevelu de 600 km de cours d’eau, permet de protéger le milieu de vie de 4 espèces : le saumon atlantique, l’écrevisse à pieds blancs, une moule d’eau douce : la mulette perlière une libellule : la cordulie à corps fin.
Trame verte et bleue
La Trame verte et bleue est actuellement à un tournant suite aux récentes évolutions législatives. Les régions sont identifiées comme cheffes de file sur la biodiversité et sont dotées d’un nouveau schéma régional intégrateur absorbant, notamment, la TVB. La cohérence interterritoriale se construit dans le temps et méritera d’être analysée dans le temps.
Zones humides
Le 6 octobre dernier, le Syndicat du Bassin versant de Grand-Lieu a organisé un colloque à l’Historial de Vendée aux Lucs-sur-Boulogne. Intitulé "Zoom sur les zones humides", ce colloque avait pour objectif de restituer aux acteurs du territoire les résultats de l’inventaire des zones humides réalisé dans le cadre du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) du bassin versant de Grand-Lieu.
Dans le contexte difficile de l’élevage en milieux humides, des initiatives prometteuses émergent ou se développent. La mission s’est efforcée d’en analyser les potentiels, les caractéristiques, les impacts, de façon à proposer une méthodologie.
Lire et télécharger le rapport : http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/010813-01_rapport_version_publiable_cle2b87a5.pdf
Les objectifs de cette thèse sont de suivre la biocénose implantée et spontanée d’une ZHA (zone humide artificielle) pour évaluer la mise en place de ce nouvel écosystème (suivis floristique, faunistique et phytoplanctonique), d’évaluer ses fonctionnalités et son efficacité épuratoire (suivis physico-chimique et biologique), de questionner la pérennité de tels systèmes dans une contexte de changements globaux, notamment climatique. La soutenance de thèse de Marie-Eleonore Petit a eu lieu le 21 novembre - Campus Saint-Charles à Marseille.
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