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Sommaire
Connaissance des habitats et espèces
Toute introduction d'espèce modifie inévitablement l'écosystème qui en est l'objet. Dans le cas des lacs d'altitude originellement apiscicoles, cet état de fait est à l'origine de vifs débats concernant la qualification des effets liés aux introductions de poissons en tant qu'impacts. Ce travail de thèse en cours constitue une étape indispensable à la connaissance et au suivi de ces milieux et de leurs trajectoires écologiques. Pour cela, le chercheur a opté une double approche ampliative portant à la fois sur la naturalisation des espèces piscicoles et sur les implications biologiques et fonctionnelles de tels phénomènes pour l'écosystème d'accueil.
Après de nombreux mois de montage du dossier et de sa validation par la Commission Européenne, il y a un an déjà débutait le LIFE CROAA (Control stRategies Of Alien invasive Amphibians). Cette première année a été marquée par la mise en place d’outils permettant d’assurer un suivi administratif et financier rigoureux du projet, particulièrement lourd dans le cadre des programmes LIFE. La partie technique n’a cependant pas été en reste et de nombreuses actions ont également été mises en place. Des suivis des populations locales d’amphibiens et d’invertébrés aquatiques ont été réalisés afin d’obtenir un état de référence avant le démarrage des actions de contrôle des populations invasives d’amphibiens prévues par le programme LIFE CROAA. Ces mêmes suivis seront de nouveau réalisés à la fin du programme, afin de pouvoir évaluer l’efficacité ces actions de contrôle et la résilience des écosystèmes.
Bien que les éponges soient des composantes importantes des écosystèmes benthiques de la mer des Caraïbes, leur diversité est restée peu étudiée dans les Petites Antilles. Un cours de formation a été organisé en Martinique afin de promouvoir à la fois la taxonomie, et fournir un premier inventaire de la diversité des éponges sur cette île. Le cours était comme une expédition naturaliste, avec un laboratoire de terrain et une salle de classe à proximité. Les scientifiques de début de carrière et les gestionnaires de l'environnement ont été formés à la taxonomie des éponges. Ils ont recueilli des données non publiées et effectué un inventaire dans 13 sites côtiers. Les habitats d'eau peu profonde (0 à 30 m), ont été uniquement explorés comme les mangroves, les récifs ou les fonds rocheux et les grottes sous-marines. Selon cette étude, la faune éponge de la Martinique est actuellement représentée par un minimum de 191 espèces, dont 134 ont été identifiées. Ainsi dans les mangroves, les éponges couvrent environ 10% de la surface des racines subtiales. Plusieurs grottes sous-marines sont de véritables réservoirs de diversité d'éponges cachées et insuffisamment décrites. Cette étude a démontré l'importance de développer des recherches exploratoires et éducatives dans des secteurs historiquement dépourvus d'inventaires de biodiversité et d'études systématiques.
Le Myriophylle du Brésil, espèce végétale aquatique, est installée depuis 2015 sur le plan d’eau de Riondaz à Viriat. Seul point d’eau connu à ce jour présentant ce spécimen, le Syndicat du bassin versant de la Reyssouze (SBVR) a jugé utile de se positionner pour organiser un projet à double objectif : -Éviter les risques de dissémination de l’espèce sur d’autres sites du bassin versant de la Reyssouze ; -Permettre au propriétaire du plan d’eau de retrouver son usage de loisir. L’action a consisté à arracher mécaniquement le Myriophylle à l’aide d’une pelle mécanique pouvant parcourir l’ensemble de la pièce d’eau. Au total, 40 tonnes de Myriophylle ont été évacuées ! Des mesures préventives ont été mises en place : stockage des déchets verts s’est fait sur une plateforme hors d’eau et hors zone inondable ; prévention et sensibilisation pour une gestion optimisée des espèces végétales envahissantes... Le SBVR a invité le grand public pour visiter le site afin de faire connaître l’espèce et ses effets sur les milieux aquatiques et faire émerger un réseau d’alerte sur son territoire.
Un inventaire de la végétation aquatique des lacs d'altitude est en cours, sous l'impulsion du réseau Lacs Sentinelles. Trois lacs des Écrins sont concernés par cette étude qui, à terme, servira de référence pour observer les évolutions en lien avec les changements climatiques. Le développement de la végétation aquatique dans les lacs modifie les cycles biogéochimiques, augmente la biodiversité et fournit des abris et de la nourriture à de nombreuses espèces animales. Le changement climatique et l'eutrophisation devraient favoriser leur colonisation dans ces écosystèmes " résume Florent Arthaud (chercheur) du CARRTEL - Université Savoie Mont Blanc.
Pour en savoir plus sur le réseau de suivi des Lacs Sentinelles : http://www.lacs-sentinelles.org/
Les plantes font face en permanence à des attaques par des insectes, microbes, et autres ravageurs, et activent des mécanismes de défense sophistiqués dès que l’ennemi est détecté. On pensait que l’élévation des niveaux de jasmonates, une classe d’hormones végétales, était prérequise pour induire ces défenses. En identifiant une nouvelle classe d’oxydases agissant sur l’acide jasmonique lorsque ses niveaux sont très faibles, l’équipe de Thierry Heitz ( Institut de Biologie Moléculaire des Plantes) révèle un mode de contrôle inédit des défenses. Ces travaux ont été publiés le 28 juillet dans la revue Molecular Plant
Lire et télécharger l'article original : http://www.cell.com/molecular-plant/abstract/S1674-2052(17)30206-X
L'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) met à jour sa liste rouge des espèces menacées Cette liste comporte désormais 87 967 espèces, dont 25 062 sont menacées d'extinction. Dans cette dernière version, la situation des frênes d'Amérique du Nord et de cinq espèces de gazelles préoccupe particulièrement l'UICN.
Irstea participe au grand projet de cartographie nationale des milieux naturels. Une méthode à base d'analyse d'images de télédétection, de modélisation et de validation sur le terrain a été mise au point et testée en 2016. Une fois transférée, la cartographie proprement dite pourra commencer.
Petit mammifère de la famille des castors et originaire d’Amérique latine, le ragondin s’est installé partout en France. Au point d’appauvrir l’environnement et de répandre une maladie, la leptospirose. Mais faute d’assez de prédateurs, il est difficile de rétablir l’équilibre écologique.
Continuité écologique
Réalisé par la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) de la Vendée en partenariat avec différents acteurs du département, ce film présente quelques actions engagées/reussies par des propriétaires d’ouvrages soucieux de rétablir cette continuité écologique et de satisfaire à leurs obligations réglementaires. La continuité écologique est une nécessaire conciliation de la réglementation et des usages.
En adéquation avec le plan de gestion de l’anguille (PGA), le plan de gestion des poissons migrateurs (PLAGEPOMI) 2016-2021 du bassin Seine-Normandie a préconisé la réalisation d’une étude permettant d’évaluer la mortalité de l’anguille en dévalaison occasionnée par les trois usines hydroélectriques de la Seine en aval de Paris. Ce travail a été réalisé en 2016 par le CEREMA de Rouen, avec un soutien financier de l’Agence de l’eau Seine-Normandie.
Economie - Services écosystémiques
Des études alarmantes sur la dégradation de la biodiversité ne suscitent aucune réaction adéquate. Peut-être parce que cette destruction pourrait doper la croissance, estime dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ». Mi-juillet, dans la revue de l’Académie des sciences américaine, Gerardo Ceballos (Université nationale autonome du Mexique) et ses coauteurs donnaient une idée de ce qu’il reste de vivant à la surface de la Terre, et des chiffres qui suscitent bien sûr l’effroi . Ce fut l’étude-choc de l’été : rien de ce qui n’a pas un intérêt économique immédiatement chiffrable ne semble pouvoir être sauvé. Alors, depuis une quinzaine d’années, économistes et écologues ont développé la notion de « services écosystémiques » : il s’agit de chiffrer les services rendus gratuitement par la nature. Ainsi Chaque écosystème pourrait, à l’extrême, avoir une valeur chiffrée et être ainsi intégré au fonctionnement des économies. Afin, bien sûr, de le protéger.
La Commission européenne a approuvé des investissements d'un montant total de 222 millions d'euros provenant du budget de l'UE en vue de soutenir la transition de l'Europe vers un avenir plus durable et sobre en carbone, dans le cadre du programme LIFE pour l'environnement et l'action pour le climat. Ainsi un montant de 181,9 millions d'euros sera consacré à des projets dans les domaines de l'environnement et de l'utilisation rationnelle des ressources, de la nature et de la biodiversité, ainsi que de la gouvernance et de l'information en matière d'environnement.
Nicolas Hulot, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, a présenté le mercredi 27 septembre, les grandes orientations budgétaires de son ministère. Pour le ministre, « Dans un contexte de redressement des finances publiques voulu par le président de la République, la priorité donnée aux politiques environnementales s’exprime par un budget du ministère en augmentation de 3,9 % en 2018 ». "Eau et biodiversité : un budget pour la biodiversité et le milieu marin". Le programme «paysages, eau et biodiversité» bénéficie d’une mesure nouvelle de 5 M€ afin que l'Etat renforce ses actions en faveur de la préservation des espèces et des espaces protégés (p.8 du dossier de presse).
Lire et télécharger le dossier de presse : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/dossier%20de%20presse%20plf%202018_0.pdf
Novembre 2017 Le colloque sera pluridisciplinaire et réunira des spécialistes de biogéographie, de biologie, de botanique, d'écologie, d'ethnobiologie, d'ethnobotanique, d'histoire, de droit, d'économie, de sociologie, et d'anthropologie. A ces derniers seront associés des professionnels publics et privés du tourisme, de la conservation de la biodiversité, de l'aménagement, de la gestion des milieux naturels et de l’ingénierie environnementale. Les littéraires, les philosophes et autres linguistes pourront y participer singulièrement dans le thème consacré aux rapports entre Homme et espèces introduites sous l'ange des perceptions et des représentations. Les enjeux liés à l'importance des espèces introduites dans le développement économique et à leurs impacts écosystémiques seront au centre des développements.
Génie écologique
La conception de l'infrastructure verte fait partie d'un renouveau urbain qui vise à améliorer la qualité de vie urbaine et à renforcer la résilience climatique en tirant parti, en imitant et en renforçant les systèmes naturels pour compléter ou améliorer les systèmes traditionnels. La politique de l'infrastructure verte porte sur la gestion de l'eau, l'atténuation des inondations, l'adaptation environnementale, la protection et l'amélioration de la biodiversité, qui offrent une multitude d'avantages sociaux, comme l'amélioration de la qualité de l'air et de l'eau et un environnement urbain plus vert, plus dynamique et habitable.
Lire l'article "Want Resilient Cities ? Try A National Policy On Green Infrastructure" : http://www.huffingtonpost.ca/adam-caldwell/want-resilient-cities-try-a-national-policy-on-green-infrastructure_a_23216502/
Les objectifs de la thèse publiée en septembre furent : interactions et multifonctionnalité. L’apport environnemental des toitures végétalisées résulte principalement des services de régulation thermiques et hydrologiques, mais aussi de support tels que la pollinisation. Ils ont fait l’objet des développements au sein de cette thèse. L’influence variable de certaines composantes du toit sur les services attendus souligne la possibilité de compromis (ou trade-offs) entre ces services. Autrement dit, optimiser un service en particulier est théoriquement susceptible de réduire le niveau d’un autre service. Trois questions ont ainsi émergé pour ce travail de thèse : 1) Les interactions entre type de substrat, composition du substrat et espèces de plantes influencent-elles le niveau de certaines fonctions liées aux cycles de l’eau, des nutriments et à la pollinisation ? ; (2) Comment les interactions substrats/plantes influencent ces fonctions lorsqu’elles sont considérées simultanément ? ; (3) Au-delà des espèces elles-mêmes, la diversité végétale a-t-elle une influence sur ces fonctions et compromis entre fonctions?
Face à des dégradations de plus en plus marquées de notre environnement, la préservation ou la restauration de sa qualité apparaissent essentielles. La communauté internationale s’est ainsi donné pour objectif de restaurer 15 % des écosystèmes de la planète d’ici à 2020.
Vinci construction lance une nouvelle marque : Equo vivo, dédiée au génie écologique. Cette offre est « exclusivement tournée vers la protection et la restauration de la biodiversité et des écosystèmes, la conception et la réalisation d'aménagements écologiques, le maintien de la continuité écologique, et la réalisation des aménagements à biodiversité positive ». Elle s'adresse aux collectivités locales, territoriales, aux syndicats mixtes, et aux agences de l'eau, ...
Ce guide est destiné aux maîtres d’ouvrage, aux élus chargés des dossiers de gestion du littoral et des relations avec les populations et aux agents des services de l’État. Il traite spécifiquement de l’intégration paysagère des ouvrages de défense contre la mer pour les mers à marées situés en site classé au titre de la loi de 1930. Cette publication a vocation à inspirer les projets d’aménagement du littoral en dehors des sites protégés. En effet, la qualité des paysages côtiers de la France représente un atout considérable, tant pour le bien-être des habitants que pour l’économie touristique. L’enjeu est de taille, car il s’agit d’anticiper sur ce que sera le littoral de demain et sur le paysage qui résultera de ces aménagements.
Politique - Stratégie
Le gouvernement de la Republique du Congo a mis en place un plan stratégique d’actions de protection sur cinq ans. En 2017 face à la pression industrielle et humaine, dans tout le département de Pointe-Noire, les autorités ont décidé de le mettre en oeuvre en ce dernier trimestre de l'année. Il assure la gestion intégrée et durable des mangroves et d’autres zones humides associées et des forets côtières dans l'espace urbain.
Cet appel à l'attention du Gouvernement a été lancé le 19 septembre à l'occasion d'une conférence de presse à Paris. Les dirigeants des 14 ONG ont formulé 19 propositions qu'ils ont classées en fonction des avancées déjà obtenues ou non et de leur importance, notamment au regard des objectifs d'Aichi à atteindre en 2020. Parmi les plus gros retards figurent la protection des zones humides, l'accompagnement de la transition de l'agriculture ou encore la suppression des incitations à détruire la biodiversité. Article de Laurent Radisson.
Lire et télécharger les 19 propositions des ONG : https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-29701-biodiversite-19-propositions-ONG.pdf
Rappel de la CBD sur les aires marines protégées (Ojectif 11 d'Aichi) : http://www.aires-marines.fr/Partager/Relations-internationales/Convention-sur-la-diversite-biologique
Rappel des 20 objectifs d'Aichi pour la biodiversité pour la période 2011–2020 : http://www.fondationbiodiversite.fr/fr/societe/avec-la-societe/appui-a-la-decision/interfaces-internationales/sbstta-cbd-ocde/objectifs-d-aichi-biodiversite-2011-2020.html
Ce dossier interroge l’inscription de la biodiversité dans les projets et la vie des territoires, et met en valeur des outils et des bonnes pratiques en la matière. Il est extrait de la revue Intercommunalités n° 221, été 2017, pp. 7-15.
Le réchauffement climatique en cours modifie, perturbe ou menace le monde vivant : l'aire de répartition des espèces animales et végétales se déplace, certains cycles végétatifs s'accélèrent... Pour mieux comprendre on peut voir l'infographie et avoir également le texte de l'infographie.
Les espèces exotiques, l'une des plus grandes menaces pour les écosystèmes naturels dans le monde, sont particulièrement préoccupantes pour les archipels océaniques comme Galápagos. Pour permettre une gestion plus efficace des espèces exotiques, les chercheurs ont examiné, rassemblé et analysé tous les enregistrements disponibles d'espèces exotiques pour Galápagos. Ils ont collecté un ensemble de données complet sur les voies et les aires des îles Galápagos, y compris celles des touristes et de résidents, les navires de tourisme, leurs itinéraires et sites de visites, le fret aérien et maritime et les interceptions de biosécurité. Le principal défi auquel Galápagos est confronté à l'avenir est celui de réduire le taux d'introductions accidentelles, en particulier les espèces associées à des marchandises ou des passagers clandestins sur les véhicules de transport, le fret et les bagages. En investissant dans un système de biosécurité fort et efficace, la santé des écosystèmes et le bien-être de ses habitants peuvent être maintenus et garder l'archipel océanique parmi les îles les mieux conservées.
Les micro-drones sont de plus en plus bio-inspirés, et des avancées récentes permettent même de modifier le génome de véritables insectes volants afin d’autoriser leur prise de contrôle en vol par un opérateur humain. Les ingénieurs travaillant sur les micro-drones se sont tournés vers les solutions mises en œuvre par la nature. Les laboratoires de l’US Air Force ou de la DARPA (Defense Advanced Research Project Agency) travaillent sur de tels projets de micro-drones, robots inspirés par les moustiques ou les colibris. Ce dernier, construit et expérimenté par la DARPA, copie la dynamique de vol de l’oiseau éponyme. Le bio-mimétisme partiel reproduit ici une fonction particulière (le vol dans le cas présent) du système vivant. Parallèlement à cette voie de recherche, des chercheurs des universités de l’Arizona et de Harvard ont créé pendant l’été le premier « ribo-computer » à partir d’une bactérie E. Coli vivante, faisant de celle-ci le premier robot cellulaire et ordinateur vivant. Les scientifiques de Harvard ont réussi à encoder un film directement sur la bactérie, réalisant ainsi le premier archivage de données sur le matériel génétique d’un être vivant. Ces travaux, publiés dans Nature, laissent entrevoir la prochaine étape dans l’utilisation des bio-drones : si DragonFleye propose de parasiter le système vivant par l’embarquement d’un dispositif externe de pilotage, l’usage de CRISPR (En génétique : Courtes répétitions palindromiques groupées et régulièrement espacées) pourrait ouvrir la voie à une véritable reprogrammation biologique des insectes pour leur faire effectuer des tâches particulières. Rédacteur : Marc-Emmanuel Perrin, Attaché adjoint pour la Science et la Technologie, San Francisco, deputy-sf@ambascience-usa.org
Lire l'article de Nature : http://www.nature.com/nature/journal/v547/n7663/full/nature23017.html
cette étude cherche à caractériser l’action de différents débits sur la dynamique sédimentaire et végétale d’une rivière à galets fortement aménagée à partir de photographies aériennes et de la chronique hydrologique. Trois objectifs spécifiques sont visés : (i) caractériser, à l’échelle de la décennie, l’évolution des surfaces de végétation d’un tronçon ; (ii) analyser le lien entre différentes composantes du régime hydrologique et la destruction de la végétation ; et (iii) préciser les principaux mécanismes de destruction de végétation à ces échelles de temps et d’espace. L’analyse a été effectuée sur l’Isère en Combe de Savoie, rivière à galets fortement anthropisée des Alpes françaises, pour la période 1996-2015.
Deux études, l’une canadienne et l’autre britannique, publiées dans la revue Science du 30 juin dernier, concluaient que certains néonicotinoïdes causaient une diminution de la fertilité et une augmentation de la mortalité hivernale chez des colonies d’abeilles domestiques et sauvages. Le 19 septembre, des scientifiques de différents pays travaillant au sein d’un groupe de travail de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), se sont réunis à Ottawa pour convaincre les parlementaires canadiens que les néonicotinoïdes devaient être réglementés, non seulement parce qu’ils ont un impact sur les pollinisateurs, mais parce qu’ils ont aussi des impacts nocifs sur les invertébrés aquatiques. Prochainement les travaux septembre 2017, du groupe de travail sur les pesticidies sytémiques de l'UICN seront publiés dans la revue Environmental Science and Pollution Research.
Pour en savoir plus sur les travaux de la Task force sur les pesticides systémiques de l'UICN : https://www.iucn.org/news/secretariat/201709/severe-threats-biodiversity-neonicotinoid-pesticides-revealed-latest-scientific-review
Réglementation
Afin de parfaire "l’inventaire du patrimoine naturel pour l’ensemble du territoire national terrestre, fluvial et marin", la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages demande la création d’un téléservice gratuit de versement des données "Biodiversité". Ces données viendront enrichir le système d'information sur la nature et les paysages (SINP), qui constitue le référentiel national de la biodiversité.
Le ministre de l’agriculture et de l’alimentation a présenté, lors du Conseil des ministres le 27 septembre, un projet de décret modifiant le code forestier et le code rural et de la pêche maritime. La finalité de ce décret est d’améliorer l’accessibilité de la norme de droit : la loi n° 2013-1005 du 12 novembre 2013 habilitant le Gouvernement à simplifier les relations entre l'administration et les citoyens. En rapprochant les exceptions des dispositions réglementaires auxquelles elles s’appliquent, ce décret, sans modifier l’état du droit existant, fait œuvre de simplification et d’amélioration de l’accès aux normes juridiques.
Lire la loi n° 2013-1005 du 12 novembre 2013 : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2013/11/12/2013-1005/jo/texte
Dans son arrêt du 22 février 2017, le Conseil d’État estimait que les critères sol hydromorphe et végétation hygrophile devaient être tous deux constatés pour définir une zone humide. Cette nouvelle interprétation de la loi ouvre une brèche dans la protection de ces espaces patrimoniaux. Le ministère de la Transition écologique et solidaire a publié le 26 juin dernier une note technique relative à la caractérisation des zones humides. Dans cette circulaire écrite par la Direction de l’Eau et de la Biodiversité, les services de l’État prennent acte que l’arrêté interministériel du 24 juin 2008 est explicitement contredit par l‘arrêt du Conseil d’État 22 février 2017. Une zone humide est désormais définie en droit français à partir du moment où la présence de plantes hygrophiles ainsi que d’un sol hydromorphe est constaté. Le principal apport de la circulaire réside dans la précision de la notion de végétation. Elle différencie le cas où la végétation est spontanée et où les deux critères doivent alors être constatés, et le cas où la végétation spontanée est absente, et où le seul critère pédologique suffit.
Lire l'arrêt du Conseil d’État 22 février 2017 : https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?oldAction=rechJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000034076420&fastReqId=1585716190&fastPos=1
Lire la note technique Note technique du 26 juin 2017 relative à la caractérisation des zones humides : http://circulaires.legifrance.gouv.fr/index.php?action=afficherCirculaire&hit=1&retourAccueil=1&r=42418
Lire le Code de l'environnement - Article L211-1 : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074220&idArticle=LEGIARTI000006832979&dateTexte=&categorieLien=cid
Trame verte et bleue
Le concept de « trame verte et bleue » tend à s’imposer à l’heure de la réécriture des plans locaux d’urbanisme intercommunaux. Proposition de réflexion sur Limoges.
zones rurales et milieu urbain? Et si, quelle que soit l’échelle, on ne considérait plus que la nature est ailleurs, et nous dedans? Telle est la philosophie d’une « trame verte et bleue », une conception illustrée la semaine dernière à Limoges, lors d’un événement organisé conjointement par les trois conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) de Haute-Vienne, Corrèze et Creuse. Une série de présentations et d’échanges avec la salle (élus, techniciens, étudiants) ont mis en lumière des initiatives. Et si elles étaient articulées, à Limoges??
Zones humides
Les côtes méditerranéennes abritent 626 lagunes. Des espaces sensibles et fragiles soumis plus que d’autres aux pollutions. Les cas de Venise en Italie, Nador au Maroc, Bizerte en Tunisie ou du littoral français montrent, chacun à leur échelle, la nécessité de mieux connaître les lagunes et leur évolution, première étape d’une meilleure protection de ces zones très sensibles.
Podcast de l’émission de France culture : « De cause à effets, le magazine de l'environnement » du dimanche 17 septembre 2017 sur le sujet des zones humides. Mares, cours d’eau, fossés, tourbières... La définition et la délimitation de ces zones humides sont souvent source de controverses et de dérives. A quoi servent-elles ? Quels en sont les richesses et le rôle en matière d’équilibre environnemental ? Doit-on craindre pour leur sauvegarde ? Intervenants : Jean-Michel Derex, Florence Denier-Pasquier et François Veillerette.
A l'occasion des 30 ans du conservatoire nationale Botanique de Bailleul (CBNL) et des 70 ans de la société botanique du nord de la France, le CBNBL a organisé, en partenariat notamment avec les agences de l'eau Artois-Picardie et Seine-Normandie, un colloque sur les valeurs et usages des zones humides - Bailleul (59), 26-30 septembre 2017
La nouvelle étude produite par l'Institut forestier européen (EFI), intitulée "Natura 2000 and Forests: Assessing the State of Implementation and Effectiveness", repose sur les perspectives politiques, économiques et écologiques du suivi de la biodiversité forestière en Europe, ainsi que sur les défis, les réalisations, l'efficacité et le rendement de la mise en œuvre de Natura 2000 dans les forêts de l'Union européenne (UE). L'étude fournit des conclusions et des recommandations qui peuvent aider à prendre des décisions politiques et pratiques.
Lire et télécharger l'étude : http://www.efi.int/files/attachments/publications/wsctu7_2017.pdf
Lire et télécharger le résumé exécutif : http://www.efi.int/files/attachments/publications/wsctu7_summary2017.pdf
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