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Ode à la biodiversité ultramarine, précieuse alliée de nos territoires
A l'arrivée de l'hiver en métropole, nos pensées s'envolent vers les territoires ultramarins.
N'est-ce pas le moment idéal pour s'intéresser aux 80% constituant la plus grande richesse de diversité biologique française ?
Dans notre "à la une", améliorons nos connaissances des poissons du Lawa en Guyane et suivons le projet de restauration de la rivière Pailhau et de son lagon à Tahiti.
Enfin, parcourons le compteur biodiversité Outremer pour avoir une vision de l'ensemble des enjeux que la biodiversité couvre.
🎁Bonnes fêtes de fin d'année.
L'équipe BiodivAqua |
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Sommaire
A la une
En Guyane, la forêt est partout… mais l’eau aussi ! Le Parc amazonien de Guyane a édité une nouvelle plaquette pour présenter une cinquantaine d’espèces de poissons, les plus communément rencontrées sur le Lawa, portion amont du fleuve Maroni.
www.parc-amazonien-guyane.fr
Sur la côte ouest de Tahiti, sur la commune de Paea, au point kilométrique 26.4, la rivière Paihau rejoint le lagon. Sur un littoral tahitien largement urbanisé et de plus en plus artificialisé, la petite zone de végétation de quelques hectares, qui entoure l’embouchure de la rivière et fait face au lagon, est l’une des dernières reliques de végétation littorale indigène de l’île. Dégradée et réduite à l’état de lambeau, envahie par des plantes introduites et polluée par des déchets, cette zone a fait l’objet d’un projet expérimental de restauration de la végétation.
biodiversite-outre-mer.fr
Les outre-mer regroupent 80 % de la biodiversité française, réinventons, adaptons notre façon de vivre et de voyager
biodiversite-outre-mer.fr
Connaissance des habitats et espèces
L’Union internationale pour la conservation de la nature a publié cette semaine sa nouvelle Liste rouge des espèces menacées, avec un chiffre choc : 25 % des espèces de poissons des lacs et des rivières risquent de disparaître.
www.rfi.fr
Le Pélobate cultripède (Pelobates cultripes) est un amphibien que l’on trouve dans le Sud Ouest de l’Europe avec, pour la France, une présence en région méditerranéenne, dans l'Aude notamment, et sur la façade atlantique. L'espèce est en déclin, avec des populations de petites tailles et isolées. Les causes sont connues, mais il reste encore beaucoup à découvrir sur ce batracien.
www.aude.fr
Les amphibiens ont tendance à disparaître avec les zones humides. Dans ce contexte, bien évaluer l’état des populations est à la fois difficile et très important. C’est ce défi qu’a relevé le protocole “POPAmphibien”(®). L’objectif est, à terme, de couvrir l’ensemble du territoire national, et de construire des connaissances pour de futurs plans de conservation.
revue-sesame-inrae.fr
Reconnue pour contribuer à la préservation des continuités écologiques, la trame verte et bleue mobilise de nombreux acteurs sur le territoire. Elle vient s’enrichir aujourd’hui d’une nouvelle composante : la trame turquoise, abritant une diversité d'habitats aquatiques et terrestres cruciaux pour de nombreuses espèces. Cet article propose de contribuer à une meilleure définition et compréhension de ce concept émergent.
revue-set.fr
Sanguina Nivaloides est une micro-algue qui vit dans la neige. Invisible à l’œil nu la majorité du temps, elle se laisse voir au printemps lorsqu’elle se charge de pigments rouges. La neige se teinte alors d’un rouge sang. C’est pourquoi les randonneurs l’ont surnommée « le sang des glaciers ». Des chercheurs du CNRS s’intéressent à cette étonnante algue jusqu’à présent peu étudiée.
www.youtube.com
A travers le projet LIFE RIPARIAS, les autorités belges s’associent afin d’optimiser la gestion des espèces exotiques envahissantes en bordure de rivières et dans les étangs par-delà les frontières régionales. Ce projet est rendu possible grâce au cofinancement de l’Union européenne dans le cadre du programme LIFE.
www.riparias.be
Une habitante de Mussidan en Dordogne a filmé une loutre dans l'Isle dans la journée du jeudi 30 novembre 2023. Une découverte assez rare pour une amatrice, surtout dans cette grosse rivière et en plein jour.
www.francebleu.fr
C'est une victoire pour la biodiversité : le castor est de retour en Creuse. Observée depuis 2017 dans l'ouest du département, l'espèce semble avoir une bonne dynamique. Elle recolonise peu à peu la Gartempe et ses affluents, après 300 d'absence.
www.francebleu.fr
Une nouvelle étude de terrain démontre que ces deux espèces protégées vivent de façon sédentaire sur la zone du cours d'eau concernée par le projet de contournement routier de Saint-Christol-lez-Alès.
www.midilibre.fr
Les anguilles, saumons, lamproies, aloses et truites de mer sont fascinants à plus d’un titre ! De la mer des Sargasses, en passant par nos rivières jusqu’à son retour sur son lieu de naissance pour se reproduire et assurer sa survie, l’anguille enchaine les exploits ! Aujourd’hui, son cycle de vie, aboutissement de milliards d’années d’évolution est impacté par les activités humaines : surexploitation, aménagements des cours d’eau et pollution.
biodiversite.bzh
Théo Matignon est garde technicien de Réserve Naturelle au parc régional de la Brenne. Il participe, entre autres, au comptage et à la protection des Libellules et demoiselles au sein du parc. Il nous explique son métier.
france3-regions.francetvinfo.fr
L’étude GLANISPOMI menée par le Museum d’histoire naturelle (MNHN) avec un consortium d’acteurs a abouti en 2023 à la rédaction d’un rapport contenant plusieurs volets dont un sur l’estimation de la prédation des lamproies marines par les silures en aval du seuil de Saint-Laurent-des-Eaux sur la Loire. Cette étude estime à 82 % la prédation des lamproies marines par le silure sur ce secteur avant reproduction (estimation jugée comme minimale par les auteurs).
www.migrateurs-loire.fr
L’Observatoire national de la biodiversité (ONB) est un dispositif partenarial qui vise à rendre compte de l’état et l’évolution de la biodiversité, ainsi que des pressions qui l’affectent et des réponses mises en place par les pouvoirs publics, la société civile et le citoyen.
www.ofb.gouv.fr
Continuité écologique
Les travaux, achevés fin 2022, ont permis le retour de poissons migrateurs tels que le saumon atlantique et l’anguille européenne, après plus d’un siècle d’absence.
www.lemonde.fr
De nombreux ouvrages obstruent la continuité écologique de la Loire. Les sédiments comme les poissons migrateurs sont stoppés dans leurs parcours. Les passes à poissons sont la solution de dernier recours selon Bruno Bordeau, président de Loire Grands Migrateurs. Il sonne la sonnette d'alarme devant le risque de disparition du saumon ligérien.
www.larep.fr
Quel est l'impact sur la faune et la flore de gros travaux menés dans le lit de la Loire ? Des espèces ont-elles disparu ? Des scientifiques ont fait un suivi sur des îles de Loire pendant sept ans, et le bilan est plutôt réjouissant
www.larep.fr
l'essentiel Hier, les 150 000 m3 d’eau retenus par l’ouvrage se sont déversés en aval de l’infrastructure, gérée par une société privée.
Mais certains riverains, comme Jean-Marie Brunet, sont restés sous le choc.
C’est au réveil que Jean-Marie Brunet, l’un des seuls riverains, vivant au lieu-dit de La Daze, situé en aval du barrage, a constaté l’ensemble des dégâts.
Sa fosse septique et ses accès à l’eau potable ont été emportés, tout comme son véhicule, déplacé par les eaux et depuis, hors de fonctionnement.
Centre Presse - José A. TorresDans la catastrophe, des chèvres et des brebis qui se trouvaient dans la petite bergerie ont été tuées.
www.ladepeche.fr
Fortement modifié au XIXème siècle, le Doubs s’est enfoncé et les bras morts se sont retrouvés « perchés ». Ces zones ne se mettent en eau que lors des crues, impactant les espèces animales et végétales qui ne trouvent plus des conditions d’habitat favorables.
Pour améliorer le fonctionnement de ces espaces, deux sites ont été restaurés entre 2019 et 2022 : les Vergettes et le Petit Gravier. Différentes techniques ont été utilisées pour faire revenir l’eau, diversifier la végétation et favoriser les conditions d’accueil pour la faune (brochet, amphibiens, castor, etc.).
www.youtube.com
Etat des milieux
L’évolution de la qualité des milieux aquatiques dans le bassin de la Seine, en contexte naturel et urbain, est une préoccupation centrale du programme PIREN-Seine. Ceci implique notamment des suivis spatio-temporels de nombreux paramètres physicochimiques et biologiques, à différentes échelles, dans les sols, les eaux de surface et souterraines, l’air et le biote. Ces travaux apportent des bases de données précieuses pour évaluer les effets des changements globaux et guider les usages des ressources, notamment en eau. Elles nous interrogent également sur les mécanismes sous-jacents qui contribuent au fonctionnement des milieux et à leurs réponses aux perturbations.
piren-seine.fr
Après le canari dans la mine, place à la crevette dans la Loire. L’unité de production d’eau potable d’Ancenis expérimente une nouvelle méthode d’analyses pour surveiller la qualité sanitaire de l’eau potable. Grâce à de nouveaux experts, à la pointe de la détection de micropolluants : des crevettes, escargots et sangsues.
www.ouest-france.fr
« Si le contexte n’évolue pas, on arrive vers la fin du saumon dans la dernière région de France où la majorité des rivières accueillent encore l’espèce ».
Son association Eau et rivières de Bretagne, dont il pilote la commission biodiversité, estime que « les indicateurs permettant de juger l’état des populations de saumons dans les rivières bretonnes sont dans le rouge depuis trois ans ».
Même constat sur l’Élorn où « les effectifs annuels oscillent entre 887 en 2020 et 317 en 2021, puis se maintiennent depuis à leur plus bas niveau historique avec 316 poissons en 2022, et 249 en 2023 ».
En 2023, seuls 100 saumons ont été recensés dans le Scorff.
(Le Télégramme / Marwan Nabli) Un poisson moins pêchéEn ce qui concerne les captures par pêche à la ligne, elles ont « fortement régressé » selon Eau et rivières de Bretagne qui invoque le bilan du « programme poissons migrateurs » : « 369 spécimens capturés en 2022 et 211 en 2023 dans les rivières bretonnes ».
www.letelegramme.fr
Climat
Les changements climatiques menacent un nombre croissant d’espèces, du saumon atlantique aux tortues vertes, révèle la mise à jour de la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées™ publiée aujourd’hui. Cette mise à jour, publiée lors de la COP28, Conférence des Nations Unies sur le climat, aux Émirats arabes unis, comprend également la première évaluation mondiale des poissons d’eau douce et met en évidence l’impact de l’exploitation forestière et du commerce illégaux sur l’acajou. Les efforts de conservation ont permis de sauver deux espèces d’antilopes au bord de l’extinction, mais l’évolution des conditions climatiques pourrait compromettre leur avenir.
uicn.fr
Politique publique
Les présentations ont laissé place à des échanges et débats très ouverts autour de sujets qui sont de plus en plus sources de conflits entre usagers et gestionnaires.
Les pressions sur les espèces sont multiples, il faut agir collectivement…MRM a introduit les journées en présentant les indicateurs d’état des espèces, toujours alarmants en Rhône-Méditerranée, mais en soulignant l’importance de rester mobilisés pour inverser la tendance.
L’évaluation de la cause du déclin des migrateurs sur la Loire présentée par le MNHN, montre que les pressions subies par les espèces sont multiples et parfois synergiques (par exemple, le dysfonctionnement d’une passe à poissons favorise la prédation par le silure).
MRM a notamment montré le déficit d’attrait de la passe de Bladier-Ricard sur l’Hérault en marquant des aloses par pit Tag et en acoustiques.
Le MNHN, grâce à son retour d’expérience sur l’évaluation des causes du déclin des amphihalins sur la Loire, a permis de conclure qu’il est indispensable de travailler de manière concertée et collégiale sur chaque pression pour lesquelles il est possible d’agir.
www.migrateursrhonemediterranee.org
Réglementation
L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a annoncé aujourd'hui une proposition de règlemention visant à établir des normes fédérales de qualité de l'eau (WQS) pour certaines zones de la rivière Delaware relevant des juridictions du Delaware, du New Jersey et de la Pennsylvanie. La norme proposée par l'EPA comprend un traitement qui soutiendrait la protection et la propagation de la vie aquatique ainsi que des critères de qualité de l'eau pour l'oxygène dissous. Les NQE proposées reflètent les dernières connaissances scientifiques sur les besoins en oxygène dissous des espèces aquatiques sensibles du fleuve Delaware, notamment l'esturgeon noir et l'esturgeon à museau court, menacés d'extinction au niveau fédéral. "L'EPA continue de prendre des mesures énergiques pour garantir que les eaux de notre pays offrent un habitat approprié à la vie aquatique", a déclaré Michael S. Regan, administrateur de l'EPA.
www.wateronline.com
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Réalisation :
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