Inventorier les organismes sans les observer défie l’imagination. Les organismes aquatiques libèrent en permanence de l’ADN dans l’eau qu’il est possible de collecter permettant ainsi de les identifier. Si cela fonctionne pour les animaux vivant en permanence dans l’eau, comme les poissons, pourquoi cela ne fonctionnerait-il pas pour ceux qui vivent sur terre ? En effet, ils se baignent, s’abreuvent dans les cours d’eau ou vivent simplement dans les arbres surplombant les rivières, pouvant ainsi libérer leur ADN dans l’eau. Un consortium composé de chercheurs du laboratoire Évolution et Diversité Biologique (EDB, CNRS / Univ. Toulouse III Paul Sabatier / IRD), du laboratoire SPYGEN (SPYGEN/Vigilife) et de scientifiques guyanais (Association Kwata, ONB, Hydreco) vient de montrer que les grands mammifères amazoniens qu’ils soient aquatiques comme les loutres, semi-aquatiques comme les tapirs ou exclusivement terrestres comme les singes peuvent être inventoriés en collectant leur ADN dans l’eau des rivières. Ces résultats publiés dans la revue Molecular Ecology Resources élargissent le champ d’application de l’ADN environnemental dont l’efficacité est déjà reconnue à ce jour pour inventorier la faune aquatique.

Les cours d'eau en Guyane composent un réseau hydrographique dense qui révèlent une riche biodiversité aquatique. Ce diaporama réalisé par l'Office de l'eau de la Guyane décrit le fonctionnement des écosystèmes aquatiques et leur biodiversité.

Le projet BIO-PLATEAUX, pour l'Articulation Transfrontalière de l'Eau et de la Biodiversité, est financé par le Programme de Coopération Interreg Amazonie. Il vise à développer le partage d'informations sur l'eau et la biodiversité en milieu aquatique entre la Guyane Française, le Brésil et le Suriname, en particulier dans les deux bassins transfrontaliers des fleuves Oyapock et Maroni. Parmi les activités mises en œuvre, il a permis l’organisation de la Conférence BIO-PLATEAUX, labellisée au titre et fait partie de l'Action 62 du Plan Biodiversité, ainsi que le développement participatif de la plateforme de partage de documents, données, informations et expériences.

Avec plus de 400 poissons d’eau douce recensés (Le Bail et al., 2012) dont plus d’un tiers d’espèces endémiques, la Guyane est un territoire connu pour l’impressionnante diversité de son ichtyofaune [1]. En effet, on y dénombre quatre fois plus d’espèces qu’en France métropolitaine.

Après avoir failli disparaître, la loutre d'Europe est de retour, grâce aux efforts du parc naturel régional et de l'Office de la biodiversité. Une bonne nouvelle pour l'environnement et pour d'autres espèces menacées.

Un piège de dévalaison est en place sur l’Ill pour capturer les smolts d’un grand nombre de rivières alsaciennes. Ce piège nous permet d’étudier le déroulement de leur migration ainsi que l’effet des paramètres environnementaux sur les smolts. Les smolts de plus de 30g sont équipés de transpondeurs pour une étude de capture, marquage, recapture qui nous permet de connaitre les voies de passage au niveau de l’usine. Enfin, un prélèvement est pratiqué sur la nageoire anale de chaque smolt pour effectuer un suivi génétique.

En 2009, une importante population de Sonneur à ventre de feu, Bombina bombina (Linnaeus, 1760) a été découverte dans le département de la Moselle au sein du Pays des Étangs, dans le département de la Moselle (Vacher et Pichenot, 2012). Il s’agissait de la première mention de l’espèce pour la France. Très proche morphologiquement du Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata – espèce encore bien représentée en Lorraine), le Sonneur à ventre de feu semble durablement installé dans le Pays des Étangs en Moselle, dans la partie ouest du Parc Naturel Régional de Lorraine.

Jean-Pierre Jolivet, médecin à la retraite est l’ange gardien des castors de la Loire. Une espèce qui avait complètement disparue dans notre région au début des années 70, et qui ne doit son retour qu’au combat acharné d’une bande de passionnés, qui a décidé de le ré-introduire.

Comme son nom l’indique, la bécassine des marais vit dans les zones humides. De préférence tranquilles. Sa population nicheuse, en déclin, est très peu nombreuse en France. Essentiellement dans le Haut-Doubs et le Haut-Jura. Où l’on peut entendre au printemps son bruissement territorial, semblable au bêlement d’une chèvre !

Il y a biodiversité ordinaire et biodiversité ordinaire… Tout est question de savoir ce que l’on place dans le terme ordinaire ! Pour ce qui est de l’anguille, elle est en ceci ordinaire que tout le monde la connaît… Vraiment ?

PLANAQUA est une plateforme expérimentale nationale en écologie aquatique. Elle est axée sur l’étude écologique expérimentale des systèmes aquatiques continentaux.

Au sommaire de ce numéro d'avril 2021 :- Les populations d’aloses sur les cours d’eau bretons- Côtes d’Armor - rétablissement de la continuité écologique à la prise d’eau potable de pont Morvan sur le Jaudy- Finistère - la rivière de Pont-l’Abbé retrouve son lit naturel en aval du barrage du moulin neuf- Ille-et-Vilaine - rétablissement de la continuité écologique au moulin de la motte sur la Loisance en 2020- Morbihan - étangs du Loc’h à Guidel : des suivis piscicoles avant l’ouverture à la mer- Le suivi des captures des poissons migrateurs par les pécheurs de loisirs- Les chiffres clés 2020

À l'occasion de la journée spéciale biodiversité, la Terre au carré est en direct au cœur de la Réserve Naturelle Nationale de la Baie de l'Aiguillon, située dans le Marais Poitevin pour parler de la diversité et des habitats des espèces d'oiseaux migrateurs, colombidés, marins, limicoles et des amphibiens.

Plusieurs représentants d’associations liées à la protection de la nature, et plus particulièrement du saumon, argumentent contre le projet de centrale hydroélectrique de Vichy. Ils sont défavorables à ce projet mené par Shema.

Une nouvelle passe à poissons, plus facile à franchir pour eux, va être construite dans le quartier de la Petite-France à Strasbourg. Le responsable de la maîtrise d'ouvrage à Voies Navigables de France nous explique ce qui change.

Le Plan national d’actions (PNA) en faveur des libellules concerne trente-trois espèces de libellules de France métropolitaine. Il succède au « PNA Odonates », mis en œuvre entre 2010 et 2015 pour dix-huit espèces de libellules. D’une durée de 10 ans (2020-2030), il est coordonné par la DREAL Hauts de France et s’articule autour de 12 actions. Ce plan nécessite la mobilisation de tous, tant des pouvoirs publics (services de l’Etat, collectivités locales) que des acteurs du monde rural (éleveurs, agriculteurs, forestiers…), des gestionnaires d’espaces et/ou de ressources (exploitants de carrières, propriétaires, riverains…) en les incitant à privilégier une gestion adaptée pour la conservation des espèces cibles.

Une rampe pour les poissons va être installée à la place du barrage de la Madeleine. Un bon point pour l’environnement pour les uns, un très coûteux démantèlement pour les autres.

L’URCPIE de Normandie a lancé un programme de sauvegarde et de reproduction du sonneurs à ventre jaune.

Microalgues toxiques et changement climatique : un enjeu écologique majeur pour la santé du littoralD’ici à 2100, de nombreuses proliférations de microalgues toxiques se maintiendront dans les eaux littorales européennes, et ce quel que soit le scénario climatique du GIEC. Objectif : analyser à partir d’études de cas en Méditerranée et en Atlantique, l’impact du réchauffement climatique sur la santé, sur les activités marchandes et récréatives. Sa présence sur l’ensemble du littoral français est donc surveillée de près par le réseau national de surveillance du phytoplancton et des phycotoxines (REPHY-REPHYTOX) piloté par l’Ifremer. Les efflorescences survenant au moment de la ponte des huîtres pourraient nuire au développement des larves et à la productivité des conchyliculteurs. Certains conchyliculteurs ont déjà envisagé des solutions pour détoxiquer leurs coquillages et continuer à les vendre pendant les périodes de fermeture.

Si le triton crêté ne mesure pas les 1,40 m de la salamandre géante de Chine, il reste cependant le plus grand triton d’Europe. Bien présent sur le territoire, il pourrait être considéré comme l’emblème de ces petits milieux humides temporaires ou non et, rien que pour cela, mérite largement qu’on lui consacre un article.

Spécialiste de la biodiversité au sein de l’ONF, inventeur du premier crapauduc français en 1981, Patrick Foltzer a aménagé une cinquantaine de mares dans les hautes Vosges où il suit l’évolution des populations de batraciens. Sec et froid, le printemps 2021 est peu propice à leur reproduction. Les explications en vidéo.

Comment les différencier ? Chaque vendredi, GEO se penche sur les différences qui opposent des espèces animales, phénomènes climatiques ou sites patrimoniaux souvent similaires dans notre imaginaire. Place cette semaine à la grenouille et au crapaud.

Le Parc naturel régional du Marais poitevin améliore la connaissance des poissons migrateurs pour mieux les préserver.

Dans le Var, entre le Muy et Roquebrune-sur-Argens, des agents de l'ONF font l'inventaire de la faune. Ils traquent le crapaud à couteaux, le "Pelobate cultripède", une espèce bien spécifique des mares temporaires de méditerranée. C'est une espèce en danger.

La moule perlière d'eau douce, Margaritifera margaritifera, peut souvent vivre plus d'un siècle, voire deux! En Suède, des scientifiques ont récemment découvert le spécimen le plus ancien connu, vieux de 280 ans. Ils ont un cycle de vie complexe, qui dépend exclusivement des salmonidés.

Marie L’hospitalier travaille depuis 10 ans au Parc naturel régional des Vosges du Nord, qui s’étend sur 111 communes et 8 communautés de communes du Bas-Rhin et de la Moselle. Dans le dernier épisode du podcast En Immersion, elle nous raconte les origines et l’histoire de La Sauer, qui porte les marques d’une longue période d’anthropisation.

Lundi après-midi, quelques élèves du lycée agricole d’Areines-Vendôme, accompagnés d’un enseignant et du personnel de Perche Nature, se sont retrouvés rue des Fontaines pour le démontage des pièges-barrières mis en palace pour sauver les crapauds épineux.

Il est gros, moche, engloutit de tout et règne sur les grandes rivières. En Dordogne, des pêches ciblées de ce « poisson-chat » géant visent à évaluer son impact réel sur la biodiversité, et la part du mythe.

Des chercheurs du laboratoire Mer Molécules Santé (MMS) ont cartographié le littoral de la baie de Bourgneuf (Loire-Atlantique) à l’aide du satellite européen Sentinel 2 pour étudier les herbiers d’une plante marine d’intérêt écologique : la zostère Zostera noltei . Ces cartographies, menées depuis trois ans dans le cadre d’un vaste programme de recherche européen, confirment l’importance de cette plante dans la protection des zones côtières.

L'usure des pneus est responsable de la plus grande partie des résidus plastiques présents dans l'environnement. Une étude récente a montré la dangerosité de ces résidus pour certaines espèces de poissons.

Dès ce mercredi 14 avril 2021 et pendant deux mois, une enquête en ligne est ouverte par l'équipe scientifique qui suit l'arasement des barrages du Sud-Manche. Donnez votre avis.

Écologue, Jean-Claude Genot se désole que les rieds alsaciens soient abandonnés à la pression foncière et aux appétits agricoles. Il appelle les élus alsaciens à un sursaut, pour sauvegarder ce qu’il reste de ces espaces pleins de vie.

Avec la Fédération de pêche, l'intercom Bernay Terres de Normandie mène un projet de restauration de la continuité écologique pour favoriser la circulation des poissons.

Notre fédération agit tous les jours pour protéger l'eau et les milieux aquatiques. Nous avons sélectionné quelques actions phares qui n'attendent que vous pour se multiplier en 2021 !

Dans le cadre du Plan Régional d’actions en faveur des libellules menacées de Nouvelle-Aquitaine, nous organisons, avec le CPIE Seignanx-Adour et la Réserve Naturelle Nationale de l’Etang Noir, deux formations d’initiation de la détermination des libellules en juin prochain : une session pour les individus adultes, et une pour les exuvies.

Cette nouvelle carte découverte peut être présentée comme un support pédagogique dédié à l'observation des indices de présence des mammifères semi-aquatiques de notre région. Son objectif est d'inciter les naturalistes et gestionnaires à participer aux suivis locaux et nationaux mis en place dans le cadre des plans nationaux d’actions et de leur suite. Réalisé en partenariat avec la Fondation Vinci Autoroutes, ce nouveau support permet également de valoriser le rôle que peuvent jouer les gestionnaires de réseaux routier dans la conservation de ces espèces, en aménageant leurs infrastructures pour permettre le franchissement de leurs ouvrages.

Actuellement en pleine expérimentation, un outil de sciences participatives sera lancé cet été auprès du grand public. Il permettra de tester la qualité des cours d’eau en France.

La fin du plastique n'est pas pour tout de suite. Et nos déchets de masques et flacons de gel hydroalcoolique vont encore aggraver la situation. Dans l'estuaire de la Seine, la première étude sur la pollution par les microplastiques a rendu ses conclusions scientifiques.

Les moules perlières en danger d'extinction réhabilitées dans le cadre du programme Européen Life+ Haute-Dronne sont aujourd'hui une preuve d'une bonne qualité d'eau.

Depuis neuf ans, les eaux en surface du lac Léman ne se mélangent plus totalement avec celles du fond pendant l'hiver, la faute en partie, au réchauffement climatique. L'absence de ces brassages entraînerait la hausse de l'hypoxie des eaux profondes de 25% d'ici 2100 avec de graves conséquences sur la vie aquatique.

Plastic-Rhône est le premier projet de recherche pluridisciplinaire portant sur la pollution plastique des fleuves. Conduit par Plastic@Sea, soutenu par le CNR et l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, il s’appuie sur les expertises du bureau d’études Tenum, du CNRS, des trois laboratoires universitaires IMRCP, CEFREM et LOMIC…et sur le grand public.

Après les mortalités de truites constatées en début d’année, c’est au tour des ombres de subir la mauvaise qualité des eaux de la Loue alors qu’ils sortent de leur période de reproduction Tristesse, abattement, colère… Le moral des amis des rivières franc-comtoises est au plus bas.

Ce document, publié par l'Observatoire régional de la biodiversité de Bourgogne-Franche-Comté, est le premier baromètre de la biodiversité en Bourgogne-Franche-Comté. Il synthètise les informations produites par l'Observatoire à travers les indicateurs. Il fait état un bilan des menaces qui pèsent sur la biodiversité régionale, de son état et son évolution au cours des dernières décennies, ainsi que les solutions apportées par la société.

Dans le cadre de la mise en place du programme national de surveillance de la biodiversité terrestre, l’Office français de la biodiversité (OFB) lance un appel à manifestations d’intérêt, pour cofinancer des projets permettant d’améliorer la surveillance des espèces et habitats à enjeux de conservation (notamment cités dans les directives Nature ou PNA).

En quoi la biodiversité est-elle importante ? Comment remettre la nature au cœur des projets du territoire ? Pour répondre à ces questions et accompagner les acteurs locaux dans leurs démarches, le conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes (CEN) et l’école de dessin Emile Cohl ont produit un magazine illustré : Nature & territoire… parlons ensemble de trame verte et bleue.

C’est en Guadeloupe que nous emmène ce nouvel épisode de la série Natures humaines, pour nous faire découvrir un écosystème très particulier : la mangrove. Interface entre terre et mer, la mangrove est encore méconnue et peut faire l’objet d’idées reçues. Pourtant, son rôle de barrière naturelle est capital, puisqu’elle protège le littoral mais aussi les infrastructures et la population contre les risques naturels et les événements climatiques ! Elle a aussi un rôle de nurserie pour de nombreuses espèces. Partons à la rencontre de Gaëlle Vandersarren, coordinatrice du pôle-relais zones humides tropicales, Didier Pujo, adjoint au chef du pôle milieux marins du parc national de la Guadeloupe, et Jérémy Amiot, chargé de mission foncier au Conservatoire du littoral.