RAPPORT D'ACTIVITÉS OiEAU 2019
Sur la route du 9 ème Forum Mondial de l’Eau (FME), à Dakar en 2021… Le Forum Mondial de l’Eau réu- nit les acteurs du secteur, tous les 3 ans, sous la houlette du Conseil mondial de l’Eau. Sa 9 ème édition se tiendra au Sé- négal du 22 au 27 mars 2021. M. Abdoulaye SENE, Copré- sident du Comité international de préparation, nous présente quelques enjeux de ce grand évènement. La sécurité de l’eau pour la paix et le développement sera le thème central du FME, pourquoi ce choix ? Ce monde a besoin de paix. Si- non, c’est l’avenir de l’Humanité qui est menacé. Nous avons donc voulu mettre l’accent sur la sécurité de l’eau qui est un enjeu clé, dans beaucoup de pays du monde. Nous avons voulu mettre l’accent sur le poten- tiel conflictogène du partage et de la protection de la ressource, de la gouvernance multi-niveaux ou tout simplement, de l’accès à l’eau. En lien avec les enjeux du change- ment climatique, cette probléma- tique doit nous aider à construire la paix, et surtout à assurer le dé- veloppement. Voilà ce qui a motivé le Sénégal à proposer ce thème. Le Comité international de préparation du prochain FME revendique une démarche innovante dans sa préparation. Quelle est-elle ? Ce Forum restera un Forum pla- nétaire, mais avec une tonalité africaine. Nous allons créer une plateforme d’échange sur un certain nombre de thèmes, avec une grande di- versité d’acteurs qui pourront ain- si dialoguer, au sein de groupes de travail centrés sur des ques- tions précises. Jusque-là, les processus politiques, citoyens, thématiques étaient paral- lèles. Nous pensons que ce n’était pas forcément la bonne manière de construire des réponses adaptées, de façon collaborative. Pourquoi avoir programmé la tenue d’un Sommet des Chefs d’Etat et des Institutions internationales, à l’occasion du FME ? Jusque-là, le Forum ne bénéficiait pas d’une légitimité qui permettait de faire remonter les résultats à l’in- ternational. Cette fois-ci, nous sou- haitons que le FME soit sous-tendu par un Sommet des Chefs d’Etat. On parviendra ainsi à une Décla- ration politique très forte, qui va engager les Etats et les Organisa- tions internationales, sur des me- sures concrètes. Le Sénégal pour- ra quant à lui porter ces résultats au niveau des Nations Unies, et faire en sorte que ces résultats bâtis collectivement puissent féconder l’Agenda mondial. En quoi consiste l’Initiative Dakar 2021, autre innovation du FME ? Nous souhaitons que d’ici le Fo- rum, des projets de développe- ment puissent être labellisés afin de produire des effets positifs au plus près des populations. En Afrique, les besoins en eau sont urgents et surtout multiples. Nous voulons que la dynamique de pré- paration du FME permette de par- venir à des résultats concrets sur le terrain. Interview réalisée à l’AG du RIOB (Voir p. 32) – Maroc - Oct 2019 L’OiEau et le FME Le Sénégal a sollicité le partenariat de la France et son Président a identifié l’OiEau comme l’un des acteurs français à mobiliser pour organiser et assurer la participation de la France au FME. Par ailleurs, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Séné- gal (OMVS) a signé un partenariat stratégique avec le Sénégal. Ensemble, nous avons retenu le principe que l’OiEau la soutienne scientifiquement et techniquement, pour assurer pleinement les responsabilités et les missions attendues d’elle. Par son expertise et son engagement, l’OiEau est donc pour nous, un acteur majeur. © Riad TABIBEN - RIOB 43
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