OiEau - Rapport d'activités

Le Secrétariat d’Administration Nationale des Données et Référentiels sur l’Eau (Sandre) a été constitué en 1992, par le ministère en charge de l’Environnement de l’époque. Il était apparu dès cette époque que, pour pouvoir échanger et compiler toutes les données sur l’eau que récoltaient les services pu- blics (Etat et collectivités locales), et pour pouvoir les utiliser pour de l’aide à la décision ou du pilotage de politiques publiques, il fallait harmoniser ces données, on dirait aujourd’hui les rendre interopérables. Dès le début, le Sandre a été or- ganisé autour d’un secrétariat technique constitué d’agents de l’OiEau qui as- suraient le gros du travail permanent, appuyé par les partenaires principaux du SIE (Système d’Information sur l’Eau : Agences de l’eau, établissements publics, ministères, services déconcentrés…) qui jouaient des rôles multiples : gestion de certaines données de référence, expertise métier lors de la rédaction des modèles de donnée, validation et test de mise en œuvre des modèles Sandre, sollicitation pour la création de nouveaux référentiels… Sous l’égide de ses pilotages successifs (ONEMA - Office national de l’eau et des milieux aquatiques, puis AFB - Agence française pour la biodiversité, puis OFB - Office français de la biodiversité), le Sandre a constamment évolué, suivant l’évolution des technologies et les besoins des acteurs du SIE, et son secré- tariat technique a obtenu la certification ISO 9001. Ayant participé au Sandre, en tant qu’expert des services déconcentrés du ministère dans les années 2000, puis depuis 2010 en tant qu’animation du groupe de pilotage du Sandre (GPS) issu du SNDE, j’ai pu me rendre compte de leur professionnalisme technique, mais aussi et surtout dans le contexte partenarial du SIE, de leur capacité hu- maine à animer des groupes de travail, à faire naitre la confiance auprès de leurs partenaires, à les soutenir quand des difficultés se faisaient jour, à proposer des solutions innovantes face à des problèmes toujours nouveaux… Cette organisation particulière (un secrétariat technique qui fait le gros du travail, s’appuyant sur beaucoup d’acteurs qui lui amènent de la matière, et avec un pilotage qui a été plus ou moins présent dans le temps) a pu durer aussi longtemps (30 ans c’est un bel âge pour une organisation administrative) parce que tous étaient convaincus de l’importance de disposer de cet outil, le Sandre, pour aider les services chargés de collecter, cen- traliser, diffuser et analyser les millions de données sur l’eau récoltées chaque année en France, et donc que tous, à divers titres, ont œuvré pour sa réussite et son maintien. Le Sandre est un cas unique en Europe, de par sa longévité, la taille des référentiels générés et son professionnalisme. M. COUDERCY Office français de la Biodiversité (OFB) Depuis le lancement du projet sino-français de gestion intégrée des ressources en eau du bassin de la rivière Hai en juillet 2011, les partenaires chinois et français ont mis en œuvre avec succès trois phases dans trois aspects de la gestion du bassin, de la coopération technique et du renforcement des capacités. Les bassins des rivières Zhou et Luan ont été successivement sélectionnés comme zones de projet, et la coopération se fait par le biais de la planification, de la recherche scientifique conjointe, des échanges tech- niques, de la consultation et de la formation, et de visites de terrain. Les partenaires chinois et français ont appris les uns des autres et ont échangé leurs expériences en matière de gestion intégrée des ressources en eau des bassins fluviaux. Ils ont élaboré conjointement le plan de restauration écologique du bassin de la rivière Zhou et le plan d'action pour la protection du bassin de la rivière Luan. Un guide méthodologique sur la planification de la gestion des bassins fluviaux a également été élaboré et publié conjointement. Ce projet est non seulement un exemple réussi de la coopération bilatérale franco-chinoise dans le domaine de l'eau, mais aussi un bon modèle pour la plateforme Chine-Europe sur l'Eau (CEWP). Les réalisations ex- ceptionnelles du projet Haihe sont attribuées à la grande attention des ministères chinois et français, ainsi qu'à la participation active et à la bonne coopération de toutes les parties. Les partenaires chinois et fran- çais espèrent une coopération pragmatique et approfondie pour la prochaine étape dans des domaines tels que la restauration écologique, l'eau et la biodiversité, et la gestion intégrée des bassins hydrographiques. Cette coopération entre la Chine et la France a été rendue efficace par le biais de l'OiEau, et elle a trouvé un écho naturel auprès de la CEWP où elle a été citée en exemple à plusieurs reprises. Mme KANG JIE Commission de Conservation des Eaux de la Rivière Hai 19

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