Les Nouvelles de l'OIEau

61 COP23 Renseignements : Tél. : +33 (0) 1 44 90 88 60 - E-mail : secretariat@riob.org Les nouvelles N° 28 Cette Journée a montré, avec la présen- tation de nombreuses actions déjà en cours, que des solutions ”sans regret” existent et peuvent être mise en œuvre immédiatement, mais aussi que des dif- ficultés doivent être levées. Parmi les recommandations formulées, on peut retenir, en particulier, que : l La gestion intégrée des ressources en eau doit être organisée au niveau des bassins des fleuves, des lacs et des aquifères, littoraux, nationaux ou transfrontaliers, car, en particulier, la coopération régionale et transfronta- lière est cruciale et doit être renforcée en présence de ressources de surface ou souterraines partagées entre plusieurs pays riverains. l L’organisation et l’amélioration dans chaque pays et chaque bassin, de la production, la collecte, la conserva- tion, l’échange et la diffusion des données, dans le cadre de Systèmes Intégrés d’Information sur l’Eau (SIE), doivent être assurés sur le long terme, en tenant compte du changement climatique, car on ne sait pas gérer ce qu’on ne sait pas mesurer et le retard pris dans ce domaine est important : des systèmes d’alerte précoce d’inondation et de sècheresse doivent être renforcés ou développés partout où cela sera néces- saire. l La gestion de l’eau doit être organi- sée de façon intersectorielle, en impli- quant les Autorités locales, notamment les Municipalités, les secteurs économiques, en particulier l’agriculture et l’énergie, et la société civile dans son ensemble. La parti- cipation effective de tous les acteurs concernés doit être favorisée dans les pro- cessus de décision et de gestion et dans le portage des projets de terrain. De ce point de vue les Alliances créées entre les bas- sins, les villes et les entreprises permettent une meilleure mobilisation de ces parte- naires, une vision partagée des enjeux et des solutions, la diffusion croisée des bonnes pratiques et la conjonction des moyens d’appui. l De multiples avantages sont fournis par des Solutions Fondées sur la Nature, qui ont fait la preuve de leur effi- cacité à côté des infrastructures clas- siques et qui contribuent à la réduction des coûts de l’action : elles doivent être promues et il faut créer des compétences pour développer cette ”ingénierie verte”. A cet égard, pendant la COP23, un appel a été lancé pour la signature d’une décla- ration, visant à soutenir l’utilisation de Solutions Fondées sur la Nature dans ”l’Agenda du Partenariat de Marra- kech pour une Action Climatique Mondiale”, qui a d’ores et déjà recueilli plus de 70 signatures d’organisations internationales ou nationales impliquées. l Les Gouvernements et la commu- nauté internationale doivent assurer une mobilisation plus facile des financements indispensables à la mise en œuvre des actions urgentes d’adaptation de l’eau au climat. La réalisation des Objectifs de Développe- ment Durable à l’horizon 2030 et la mise en œuvre de l’Accord de Paris requièrent d’accélérer le financement, provenant de toutes les sources, pour l’action clima- tique dans le secteur de l’eau. Les finan- cements, dont les procédures seraient à simplifier, doivent soutenir non seulement les projets d’infrastructures, mais aussi servir à améliorer la connaissance des res- sources et des impacts du changement climatique, le développement des capaci- tés, la gouvernance, la formation, la cul- ture de l’eau, le monitoring et l’évaluation des politiques ou le recours à des solu- tions fondées sur la nature. Des moyens d’incubation de projets, pour facili- ter leur financement auprès des dif- férents ”Fonds Climat” sont apparus très utiles au vu des expériences en cours. Le prochain Forum Mondial de l’Eau de Brasi- lia, qui se tiendra du 19 au 23 mars 2018, sera l’occasion d’une nouvelle mobilisation autour de ces objectifs. Les Alliances Mondiales pour l’Eau et le Climat (AMEC) regroupent : ➊ L’Alliance des 360 signataires du ”Pacte de Paris sur l’eau et l’adapta- tion au changement climatique dans les bassins des fleuves, des lacs et des aquifères”, dans 94 pays, ani- mée par le RIOB, en partenariat avec la CEE-ONU, ➋ L’Alliance des Entreprises pour l’Eau et le Changement Climatique - BAF- WAC, lancée par le ”Carbon Disclosure Project - CDP”, le ”CEO Water Mandate”, le Conseil Mondial des Affaires sur le Développement Durable (WBCSD) et SUEZ, qui compte aujourd’hui 65 orga- nismes membres, dont 47 entreprises de premier plan, ➌ L’Alliance des Mégapoles pour l’Eau et le Climat, animée par l’UNESCO, ICLEI, le SIAAP et Arceau-IDF, regroupant 16 Mégalopoles pour une population totale de plus de 300 millions d’habi- tants, ➍ L’Alliance du déssalement durable, réunissant plusieurs dizaines d’entre- prises et de centres de recherche dans ce domaine. www.alliances-eau-climat.org 4 A l l i a n c e s M o n d i a l e s p o u r l ’ E a u e t l e C l i m a t A M E C B a s s i n s E n t r e p r i s e s M é g a c i t é s D e s s a l e m e n t Session pleinière ”Finance” lors de la ”journée officielle d’action pour l’eau et le climat” © RIOB - C.Runel Actualités internationales

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