Chers partenaires et clients, venez découvrir notre nouveau site institutionnel

L’Angoustrine en Cerdagne dans les Pyrénées Orientales

Valony M. J. / Feraud J. / Lanau S. - ARTICLE DE PERIODIQUE - 2015

Le Sègre, affluent de l’Èbre, prend sa source en Cerdagne Française. Sur son parcours, il reçoit des affluents dont l’Angoustrine. De l’Angoustrine partent le Canal International, irrigant les terres de Llivia, enclave espagnole, et le canal de Plandail. Le Canal International fait l’objet d’un partage entre Llivia et le village français d’Angoustrine, avec un droit d’eau de 76 l/s. Sur les cours d’eau méditerranéens, la moyenne annuelle des débits est élevée du fait des crues d’automne et de la fonte des neiges mais les étiages estivaux sont sévères. L’été 2007, le débit de l’Angoustrine est faible, toute l’eau est détournée pour l’irrigation. Un procès-verbal est dressé. Il est reproché à l’Association Syndicale Autorisée (ASA) de n’avoir restitué que 0,9 l/s alors que le débit théorique est 36 l/s. Pour 2014, la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques du 30 décembre 2006 fixe les débits réservés au 1/10éme du module soit 140 l/s. Le contrat de rivière transfrontalier du Sègre signé en 2008, choisit le bassin de l’Angoustrine comme secteur pilote pour une étude sur la ressource en eau. Il s’agit de proposer une gestion globale de la ressource pour optimiser le système d’irrigation et d’évaluer l’impact des canaux sur le paysage. Dans ce contrat il est clairement annoncé que la gestion durable de l’eau sur ce bassin transfrontalier ne peut se faire autrement que dans une vision partagée de la ressource en eau entre usagers français et espagnols. Un bilan à mi-parcours du contrat montre une avancée sur le volet qualitatif mais peu d’avancées sur le quantitatif. Le contrat a permis aux institutions françaises et espagnoles de faire connaissance et de comparer leurs compétences en matière de gestion de l’eau. Des solutions techniques alternatives pour se mettre en conformité sont évoquées. Des commissions internationales ont été réactivées mais la renégociation des droits d’eau anciens entre la France et l’Espagne n’a pas eu lieu. Les quatre années du contrat de rivière n’ont pas suffi pour trouver des solutions alternatives satisfaisantes pour les deux pays.

Accès au document

Métadonnées du document