OBSLAG 2016 - volet eutrophisation. Etat DCE des lagunes méditerranéennes (eau et phytoplancton, période 2011-2016). Développement d’indicateurs de tendance et de variabilité
Cette étude est réalisée dans le cadre du projet OBSLAG (OBServatoire des LAGunes) et porte sur les 10 masses d’eau lagunaires méditerranéennes situées à l’aval des cours d’eau suivis depuis 2015 par le « réseau flux » de l'Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse. Le rapport correspond aux actions réalisées en 2016 dans le cadre du volet « eutrophisation » d’OBSLAG, répondant aux objectifs suivants : (1) réaliser un suivi estival du phytoplancton et de la physico-chimie de l’eau et évaluer l’état DCE de ces compartiments pour la période 2011-2016 sur les 10 masses d’eau lagunaires du suivi « réseau flux », regroupant 13 lagunes poly-euhalines. Ce suivi permet de renforcer la fréquence des suivis DCE sur la colonne d’eau et le phytoplancton, qui ne sont réalisés qu’un été sur deux depuis 2015 ; (2) construire un ou des indicateurs plus sensibles que les indicateurs DCE, mettant en évidence, sur les périodes d’évaluation, les tendances d’évolution et la variabilité de l’état du phytoplancton et de la colonne d’eau, compartiments les plus réactifs des écosystèmes lagunaires. Les suivis réalisés au cours de l’été 2016 sur les 10 masses d’eau lagunaires ont montré que le bon état DCE est atteint pour la période 2011-2016 pour 4 masses d’eau en ce qui concerne le compartiment phytoplancton et pour 7 masses d’eau en ce qui concerne les paramètres physico-chimiques de la colonne d’eau. L’application de méthodes statistiques (bootstrap, tests de Mann Kendall et de Kruskal-Wallis) sur les données de biomasse phytoplanctonique acquises de 2000 à 2016 sur les étangs Palavasiens a permis de montrer l’intérêt du développement d’indicateurs plus sensibles que les indicateurs DCE. La méthode de boostrap proposée est pertinente pour évaluer la confiance accompagnant le diagnostic DCE. Par ailleurs, les tests de Mann Kendall et de Kruskal-Wallis sont efficaces et complémentaires pour détecter précocement des tendances d’évolution et des années particulières au sein des plans de gestion. La détection des changements dans les écosystèmes doit pouvoir se faire à des échelles spatio-temporelles qui sont pertinentes pour les décisions. Du fait de l’inertie des indicateurs DCE et des enjeux vis-à-vis des enjeux de gestion des milieux, il semble nécessaire de maintenir un rythme annuel de suivi et d’évaluation des tendances d’évolution pour la colonne d’eau et le phytoplancton.
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