Etude de la croissance des espèces profondes de l’île de la Réunion
Ces dernières années, la petite pêche réunionnaise qui ciblait traditionnellement les espèces récifales et démersales peu profondes, a évolué progressivement vers l’exploitation des stocks de poissons plus profonds (au-delà de 200 m). Ces nouvelles espèces économiquement importantes font l’objet d’une forte exploitation mais sont cependant fragiles d’un point de vue biologique (croissance lente, maturité sexuelle tardive, recrutement aléatoire, écosystème sensible, habitats restreint à La Réunion). Ainsi, il y a une nécessité de mettre en place des mesures de gestion rationnelles et durables de ces ressources. Pour répondre à cela, le projet de recherche DMX (Indicateurs biologiques et écologiques pour une gestion durable des stocks de poissons DéMersauX profonds d’intérêt halieutique à La Réunion) a été mis en œuvre pour en particulier étudier la croissance de ces 6 principales espèces profondes de l'île de la Réunion. Elles appartiennent à 3 familles que sont les Lutjanidae (Etelis carbunculus (vivaneau rubis, n=229), Etelis coruscans (vivaneau flamme, n=78), Pristipomoides multidens (gros ecal, n=133), Pristipomoides argyrogrammicus (colas orné, n=103)), les Bramidae (Eumegistus illustris (brème noire, n=74)) et les Serranidae (Epinephelus radiatus (mérou zébré, n=78)). Des tests préalables des différentes techniques (observation in toto, otolithe brûlé, otolithe cassé-brûlé, coupe fine) sur les principales pièces calcifiées (otolithes, écailles et opercules) ont été menés afin d’appliquer la méthode de traitement la mieux adaptée à chaque espèce. Les paramètres morphométriques de l’otolithe ont été mesurés (Longueur : OL, Poids : Ow, Largeur : Ola, Surface : Os et Périmètre : OP), et leur âge a été estimé pour chaque individu afin d’établir les premiers modèles de croissance pour ces espèces de grands fonds de l’île de La Réunion.
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