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Diversité génétique, adaptation de Pterocarpus officinalis Jacq. et de ses symbiotes dans des forêts marécageuses de la région Caraïbe

MULLER F. - 2006
Les flux de gène, la différenciation et la structuration de huit populations insulaires (1 en Dominique, 1 en Martinique, 2 à Porto Rico et 4 en Guadeloupe) et d'une population continentale (1 en Guyane française) de P. officinalis ont été analysés à l'aide de six marqueurs microsatellites nucléaires développés et sélectionnés pour leur polymorphisme (4 à 20 allèles/locus), et de trois marqueurs microsatellites chloroplastiques identifiés à partir d'amorces universelles. Comme on pouvait s'y attendre, la diversité en milieu insulaire est globalement plus faible que sur le continent. Les indices de fixation varient de Fis = -0.043 à Fis = 0.368. La forte structuration des populations, observée aussi bien avec les marqueurs chloroplastiques, que nucléaires, respectivement Fstcp= 0,58 et Fstnuc= 0,29, serait à relier à un faible taux de migrants. La distribution des chlorotypes peut être envisagée par la dissémination des gènes, favorable aux graines (Rp/g= 2,18). La capacité germinative des graines est maintenue après un séjour prolongé dans l'eau douce ou en moindre mesure dans l'eau de mer. Toutes les souches bactériennes isolées de nodules des différentes populations de P. officinalis appartiennent au genre Bradyrhizobium. L'analyse phylogénétique des Bradyrhizobium par séquençage de I'ITS montre d'une part, un groupe monophylétique contenant la grande majorité des souches insulaires très proches d'une souche de Bradyrhizobium sp. V d'Afrique de l'Ouest et, d'autre part, deux groupes paraphylétiques comprenant les souches de Guyane française, mais aussi certaines souches de Porto Rico. La diversité bactérienne au niveau insulaire est plus faible que celle de la Guyane française. En forêt marécageuse (Belle Plaine, Guadeloupe), le potentiel mycorhizien des sols et le taux de colonisation des racines de P. officinalis diminuent le long du gradient de salinité. L'absence de spores ne permet pas d'identifier les champignons mycorhiziens à arbuscules. Des études expérimentales montrent que Glomus intraradices a remarquablement stimulé la croissance et la nutrition phosphatée de P. officinalis grâce à la formation de racines adventives, d'aérenchymes et de lenticelles sur la partie submergée de ses tiges en milieu inondé. L'inondation a également induit la formation de nodules de tige et de mycorhizes à arbuscules sur les racines adventives de P. officinalis. (Résumé d'auteur)

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