Effets redistributifs de la tarification progressive : le cas d’une ville moyenne
Des associations de consommateurs, certains défenseurs de l’environnement, des élus locaux et les médias ont manifesté un engouement certain pour l’idée d’une tarification à la fois incitative et sociale de l’eau. En se basant sur l’évolution du tarif de l’eau potable d’une des premières villes ayant adopté cette approche, on regarde ici l’effet redistributif du changement sur trois fois trois types de ménages vivant dans un pavillon, dans un immeuble de 10 logements, puis dans un immeuble de 100 logements, et consommant 75, 100, ou 120 m3/an. Après quelques adaptations, on est arrivé à une situation où tous les habitants voient baisser leur facture sur l’eau potable, avec une identité de prix au mètre cube, quel que soit le type de logement pour une consommation donnée. Mais la baisse demeure assez faible, et on peut se demander si ce changement était finalement justifié. Un regard détaillé suscite des remarques critiques nombreuses. Par ailleurs, ce tarif se traduit par une forte augmentation de factures chez les gros abonnés, dont certains envisagent de faire leur propre forage… Ce type d’analyse devrait être conduit avant tout changement de tarif, étant donné la complexité des facteurs en jeu.
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Cote DDD: | OIE/33789 |