Projet d'un document technique unifié (DTU) - Construire en zone inondable et réhabiliter après inondation
Le coût des catastrophes naturelles liées aux inondations est considérable : il représente en moyenne 56 % de la sinistralité couverte par le régime des catastrophes naturelles. De nombreux ouvrages de protection ont été construits et jouent un rôle fondamental dans la protection des territoires vis-à-vis du risque d'inondation. Mais toutes les zones inondables ne peuvent être protégées et la protection absolue n'existe pas. Or, 25 % de l'habitat existant se situe en zone inondable et il n'est pas envisageable de le délocaliser. La réduction de la vulnérabilité des constructions est donc un enjeu majeur pour la réduction des dommages matériels et de leur coût, estime la mission. Elle peut également jouer un rôle dans l'amélioration de la sécurité des personnes et dans un retour à la normale plus rapide. A l'issue de ces travaux, la mission considère que pour réduire véritablement la vulnérabilité des constructions aux inondations, il faut d'abord que cette réalité soit assumée et expliquée. L'objectif de faire du fait d'habiter près des cours d'eau, une chance et un avantage comparatif suppose l'acceptation d'un risque maîtrisé, par la mise en oeuvre de dispositifs innovants dans la construction et dans l'aménagement du territoire. Il convient de profiter des travaux sur des constructions situées en zone inondable pour améliorer la résilience et la séparabilité des bâtiments et de combiner des préconisations techniques, la pédagogie et l'accompagnement et le financement. Les assureurs jouent également un rôle important dans la gestion du risque inondation, cantonné à ce jour dans la réparation des dommages post-évènement. Une évolution de leur rôle, orientée vers leur contribution à la réduction de la vulnérabilité des bâtiments, devrait être envisagée.