Renforcement des capacités d'administration des données pour l'évaluation des ressources en eaux des transfrontières en Europe de l'Est et Asie Centrale (Kazakhstan)
La mise en application de politiques efficaces de gestion intégrée des ressources en eau suppose de disposer d’une évaluation complète des ressources en eau et des usages, qui soit fondée sur des informations homogènes et cohérentes.
De plus, dans le cas de bassins transfrontières, le partage d’information et le renforcement de la transparence sur les informations échangées est un élément fondamental pour développer la confiance entre les pays concernés.
Développé sur cette problématique, en collaboration avec le secrétariat de la «Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux», le projet FFEM-EECCA de «Renforcement des capacités d’administration des données pour l’évaluation et le suivi des ressources eaux transfrontières des pays d’Europe Orientale, du Caucase et d’Asie Centrale», coordonné par l’Office International de l’Eau, a été mis en œuvre aussi bien au niveau régional EECCA que sur les 2 bassins pilotes sélectionnés par le Secrétariat de la Convention :
- Le bassin du Dniestr en collaboration directe avec les autorités nationales et de bassin en Ukraine et en Moldavie ;
- Le bassin de la mer d’Aral (bassins de l’Amudarya et du Syrdarya concernant 6 pays d’Asie centrale :Kirghizstan, Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan et Afghanistan) en collaboration avec l‘EC-IFAS (Comité Exécutif du Fond de Protection de la mer d’Aral, seul organisme reconnu par les présidents de 5 pays d’Asie centrale pour organiser la gestion conjointe de leurs ressources en eau).
En 2011, après une phase de préparation des outils (portail, catalogue metadonnées multilingue) et de présentation des objectifs du projet, un diagnostic de l’administration des données sur l’eau a été lancé et réalisé dans 6 des pays concernés, avec:
- Une étude législative et institutionnelle avec constitution d’une base de données des acteurs;
- L’organisation d’ateliers nationaux regroupant les principaux acteurs de production/gestion des données sur l’eau ;
- L’appui à la description des sources de données directement par les producteurs au sein d’un catalogue de metadonnées accessible en ligne ;
- L’analyse des flux existants afin de mieux comprendre qui échange quoi avec qui à ce jour ;
- Une première analyse des besoins relatifs à la gestion des données (besoin en données, outils, formations).
A partir de début 2012, le projet FFEM est entré dans une phase d’appui au développement d’actions pilotes pour le partage et la valorisation des données sur l’eau sur une série d’actions proposées par les bénéficiaires et validées par le comité de pilotage du projet, avec notamment :
# Sur le bassin du Dniestr:
- L’appui à la création d’une base de données sur la qualité des eaux de surface en Moldavie et le développement des procédures et outils pour la production des index de qualité et leur visualisation en ligne sur des cartes de la qualité des eaux de surface, régulièrement actualisées à partir des données transmises par les producteurs de données;
- Le développement des premiers «Web Processing Services» régionaux permettant de manière interactive, sur une carte en ligne, de calculer automatiquement le bassin versant en amont d’un point, ou bien d’identifier les cours d’eau amont ou aval d’un point (fonctions utiles à divers services de gestion des ressources en eau);
# Sur le bassin de la mer d’Aral
- l’assistance technique à l’EC-IFAS pour la production d’un premier bulletin hydrologique sur la Syrdarya, dans la cadre d’une action initiée par l’UNRCCA ;
- l’appui aux autorités du Kazakhstan pour la création d’un portail Web intégrant un schéma interactif pour la visualisation en ligne des données de hauteur d’eau et débits aux divers points de monitoring suivis par plusieurs organisations sur la Syrdarya (données actualisées quotidiennement par les producteurs et visibles en ligne);
- l’appui au gouvernement du Tadjikistan pour la réalisation d’une étude conceptuelle de l’organisation de leur système national d’information sur l’eau ;
- l’appui à l’amélioration de la législation Turkmène (code de l’eau) afin de favoriser le partage des données sur l’eau entre institutions au niveau national.
Enfin, au cours de la dernière année d’activité, le projet a organisé la production d’un document de recommandations valorisant les retours d’expériences du projet et a pu présenter les résultats obtenus à l’occasion de diverses réunions internationales.